Un nouveau Bons Plans JV. L’occasion de revenir, succinctement, sur des titres sortis il y a un moment et qui peuvent valoir le coup sur le marché de l’occase. Mais pas que. Car cette fois, on vous parle de Bulletstorm Full Clip Edition. Ce dernier débarque au mois de novembre en jeu gratuit dans le cadre de l’abonnement PS Plus. Et puis on revient aussi sur Dreamfall Chapters, un titre pour ceux qui aiment les aventures.
Bulletstorm : Full Clip Edition – 7/10
Commençons pas effleurer le scénario. Je dis bien effleurer car il tient sur un papier à cigarette. Faisant partie d’une équipe de soldats bien bourrins, qui s’appelle Dead Echo, vous vous écrasez sur Stygia, une planète anciennement touristique et là, il va falloir survivre. Oui pas beaucoup de scénario, à part le fait que vous poursuivez votre ancien chef, le général Serrano. Non, le plus intéressant ce sont les personnages. Vous allez constituer une équipe de 3 combattants, vous compris. Le premier de vos compagnons, Ishi Sato, est mi-humain mi-androïd, du coup son caractère va avec, imprévisible. Et puis vous rencontrerez une femme qui va rejoindre l’équipe et qui donnera de la couleur à l’ensemble.
FPS délicats s’abstenir
Disons le tout de suite, ce jeu est un FPS très nerveux et peu enclin à la finesse. Plutôt dans le style Doom et Wolfenstein on va dire. Donc on avance vite, on canarde dans tous les sens et les ennemis ne font pas dans la planque mais plutôt dans le nombre. Côté manipulations, c’est basique, tout du moins dans les mouvements de base : des déplacements classiques et vous ne pouvez pas sauter. Mais par contre la glissade est de mise, on peut se faire plaisir de ce côté là.
Mais ne croyez pas pour autant que le jeu manque d’audace car il propose ce qu’on appelle les Skillshots. Kesako ? Simplement des manières habiles ou « élégantes » de tuer. Je m’explique : le titre est basé sur un système de score, il vous propose donc d’engranger les points et pour le faire de manière efficace, il faut faire preuve d’imagination quant à votre manière d’occire l’ennemi. Et il y a plus de 130 manières de scorer ! Pour vous aider, vous disposez d’un lasso permettant de saisir votre ennemi (ou d’autres choses d’ailleurs) mais aussi d’un coup de pied dévastateur. Utilisez ce dernier pour déséquilibrer un ennemi que vous farcissez de bastos afin de le faire tomber de la falaise. Et voilà le travail. Ou encore : attirez un ennemi depuis une position aérienne, tirez lui dessus pour le faire se fracasser au sol et ça se termine par une sorte de Break Dance. Bref, vous l’avez compris, vous pouvez créer. Alors oui, c’est un peu morbide mais rassurez-vous, le jeu ne se prend pas du tout au sérieux, c’est même plutôt du gros délire.
Si vous sortez de la campagne, vous pouvez essayer le mode Echo. Celui-ci permet de rejouer les niveaux avec une chasse au score afin de le comparer aux joueurs du monde entier. Bof. Il y a aussi Anarchy qui est du vrai multi cette fois. A quatre sur une carte vous affrontez des vagues incessantes d’ennemis, il faut se synchroniser pour faire de jolie skillshots. Et là ça devient compliqué si vous jouez avec des bourrins. Bref, le multi n’est pas au niveau.
Full Clip Edition
Oui mais qu’est-ce que nous offre cette édition Full Clip ? Ben pas grand chose à vrai dire. Le titre passe simplement en HD et 60 FPS (et il y a même le support PS4 Pro). D’ailleurs les joueurs PC n’auront pas trop d’intérêt à acquérir cette version, c’est surtout sur consoles que l’amélioration se voit. A moins qu’ils ne tiennent à incarner Duke Nukem himself car, oui, le personnage a été introduit spécialement dans cette nouvelle édition. Il y a aussi un mode Overkill qui se débloque une fois la campagne bouclée, il permet de recommencer l’aventure mais sans être obligé de faire progresser votre personnage, vous avez l’intégralité des capacités dès le début. Et puis, il y a bien sûr les DLC sortis jusque-là.
Graphiquement, c’est donc mieux, surtout sur consoles. On apprécie vraiment les paysages environnants. On regrette cependant quelques décors plus convenus, notamment dans les vaisseaux et autres complexes métalliques. Mais bon ne gâchons pas notre plaisir, c’est plutôt bon.
Ainsi, voilà un FPS qui nous propose de jouer la carte de l’innovation dans la manière de tuer, c’est sa marque de fabrique. il est vulgaire et violent aussi, mais il le fait plutôt bien. Vous pouvez donc y aller les yeux fermés, surtout à l’occasion de sa sortie sur le PS Plus.
Testé sur une version PC.
FPS, action – 2017 – Xbox One, PS4, PC – Gearbox Software – Prix : environ 15 euros (et gratuit sur le PS Plus)
Dreamfall Chapters – 7/10
La série Dreamfall fait partie de ces licences qui ont marqué les joueurs dans le genre du point’n click. Cet épisode fait suite à Dreamfall The Longest Journey. Le titre commence par un rêve : vous incarnez Zoé Castillo qui se retrouve dans un monde onirique, plus qu’étrange. Vous faites ainsi vos premiers pas dans ce monde et vous découvrez qu’il ne s’agit pas véritablement d’un point’n click. On est plus de l’ordre du jeu d’aventure en 3D, vous déplacez Zoé, vous interagissez avec les personnages et les objets. Ce préambule vous fait vous poser beaucoup de questions. Après quelques investigations, elle trouve le chemin de la sortie du rêve et c’est le moment que choisissent les développeurs pour vous faire changer d’ambiance et d’époque. Nous voilà incarnant un homme que vous connaissez si vous avez fait les épisodes précédents : Kian Alvane. Lui il est en Arcadia, le monde médiéval fantastique. Car oui, nous allons naviguer entre ces deux mondes. Zoé nous accompagne dans le futur, le monde de Stark, dans cette société qui ne donne pas vraiment envie d’y vivre et Kian nous offre le passé, le monde d’Arcadia.
Ces phases dans le passé sont moins riches, à mon goût, que les autres. Je préfère largement suivre le destin de Zoé, il faut dire que le monde qu’elle nous offre est bourré de détails. Les intrigues politiques se mêlent aux problèmes de religion et de finance.
On vous laisse découvrir le scénario mais sachez qu’il s’agit surtout de s’immerger dans les deux mondes et de soulevez des thématiques importantes : la liberté, la tolérance, les minorités, la justice, …
Aventure et dialogues
Côté gameplay, on se balade, on questionne les gens, on ramasse des objets, … Les dialogues sont très (trop) nombreux. On passe beaucoup de temps à lire, à écouter. Alors certes ce sont des dialogues à choix mais parfois cela casse trop le rythme de l’aventure. Cela dit, ne les bâclez pas, car vos paroles ont un impact avéré sur la suite de l’aventure.
Et puis il y a les énigmes évidemment. Alors on n’est pas dans un titre impossible, elles sont faisables largement mais certaines vous donneront du fil à retordre. Les puristes des puzzles alambiqués resteront sur leur faim, les développeurs ont clairement mis le paquet sur l’histoire avant tout. Et c’est cela qui peut en déranger plus d’un. Moi, de mon côté, j’ai beaucoup apprécié ce titre, j’aime ce mélange d’histoire racontée et de puzzles, c’est le bon dosage à mon goût. L’immersion est bien là, et j’ai vraiment apprécié d’entrer dans ces univers. Les heures passent, on ne s’en rend pas compte et on continue à jouer.
Graphiquement, c’est assez convenu mais l’ambiance est bien là. Je pense notamment aux différents quartiers dans le monde contemporain de Zoé. Tout cela et un prix à environ 10 euros font de ce titre une très jolie aventure à vivre !
Testé sur une version PS4.
Aventure, action – 2017 – Xbox One, PS4, PC, Mac, Linux – Red Thread Games – Prix : environ 10 euros