Allez hop, une nouvelle sélection de Noël. Simplement une petite liste de ce que vous pouvez offrir, selon moi, à Noël. Du coup, on parlera Star Wars (comme d’habitude) mais aussi jeux vidéos, comics et musique.
Star Wars
Avant d’attaquer les différentes catégories, je fais toujours un petit focus Star Wars. Commençons avec la saison 2 de la série Andor (Saison 2 (12 épisodes), créée par Tony Gilroy. Avec Diego Luna, Stellan Skarsgård, Genevieve O’Reilly, … Diffusée sur Disney Plus depuis le 22 avril 2025). Voici ma chronique et un extrait ici : « Nous voilà un an après les événements de la saison 1 et 4 ans avant la bataille de Yavin. Lieu : le centre impérial de test 73. Cassian Andor et une espionne de la rébellion échangent à propos d’un prototype de Tie Fighter. Elle est nerveuse, c’est sa première mission pour la rébellion, elle est un agent de l’Empire qui décide de trahir. Cassian passe à l’action, il monte dans le prototype et vole l’engin tant bien que mal car la bête n’est pas facile à piloter. Le vaisseau ressemble à un intercepteur mais ses ailes sont en pointe aussi vers l’arrière, c’est un Tie Avenger. Pour information ce prototype ne fut jamais vraiment déployé à grande échelle car trop coûteux, on lui préféra le Tie Intercepteur. Andor dépose le vaisseau au point de ralliement prévu mais les choses se corsent dès l’atterrissage.
La série s’insère parfaitement bien dans la continuité de la saga et notamment dans le flux de la première trilogie. Prélude parfait à Rogue One, on retrouve les combines élaborées par les deux camps et c’est vraiment vraiment bien. Les acteurs sont parfaitement en place et notamment Diego Luna, toujours aussi convaincant. Comme dans Rogue One, la guerre est ici décrite avec beaucoup de réalisme, on peut toucher du doigt tous les dégâts qu’elle occasionne sur chacun des destins. Et puis il y a quelques scènes d’anthologie comme cet affrontement qui se superpose à ce mariage sur fond de musique techno. Et ce n’est pas tout mais je ne peux pas tout vous révéler tout de même, je peux juste vous dire que certaines séquences sont véritablement émouvantes et nous amènent à nous poser des questions sur le sens des choses. «
Il y a eu aussi deux vidéos de deux futurs jeux sur Star Wars. Le premier s’appelle Star Wars: Fate of the Old Republic (RPG – Xbox Series, PC, PS5 – Arcanaut Studios). Pour l’instant pas d’informations précises à part que Casey Hudson, un ancien de Bioware, est aux manettes ! Il a notamment bossé sur KOTOR et Mass Effect.
Et puis il y a la bande-annonce de The Mandalorian and Grogu, attendu pour le moi de mai 2026 dans les salles obscures.
Jeux Vidéo
Voici une petite sélection de jeux vidéos à offrir à Noël.
J’ai particulièrement aimé Mafia – The Old Country (Action, aventure – PC, PS5, Xbox Series – 2K / Hangar 13). Retrouvez mon test ici et un extrait : « Nous voilà dans la Sicile du début du siècle dernier. Vous incarnez Enzo qui est un mineur. Il essaie, tant bien que mal, de survivre dans les mines de soufre et ce n’est pas facile car la famille qui gère les lieux n’est vraiment pas tendre avec les travailleurs. Son but, avec son meilleur ami, c’est d’économiser suffisamment d’argent pour émigrer en Amérique, terre qui fait rêver à cette époque. Mais des événements inattendus l’obligent à fuir les lieux et il se retrouve pris en charge par une famille voisine, celle de Don Torrisi. Sa vie va changer du tout au tout…
J’ai adoré. Oui j’ai beaucoup aimé ce gameplay simple, je l’ai vécu comme un retour aux sources. Mais il n’est pas vieillot non, car son emballage est magnifique et il sert une histoire palpitante. Côté gameplay si vous aimez les TPS et l’infiltration, vous serez conquis. Les combats au couteau sont sympa à jouer aussi. Et puis qu’est-ce que cette Italie est belle ! En bref, un équilibre global savoureux. »
Le suivant est Battlefield 6 (FPS – Xbox Series, PC, PS5 – EA / Battlefield Studios). Voici mon test. Voici un extrait : « L’histoire est menée tambour battant et la construction de l’histoire avec ses flash-backs est très efficace. Je pourrais même dire que le scénario est un peu flippant dans le sens où l’on ne sait pas dans quelle mesure notre monde ne pourrait pas basculer de la même manière. Mais bon passons. Au-delà de l’action, la maniabilité est parfaite, on retrouve les mouvement classiques : courir, sauter, se jeter à terre, … Et puis il y a toujours les nombreux véhicules à utiliser comme bon vous semble. Petite nouveauté, désormais on peut se pencher alors qu’on est planqué derrière un abri, pratique pour ajuster les ennemis en toute quiétude. C’est une fonctionnalité qui avait disparue et qui revient pour mon plus grand plaisir.
Retour réussi ! Les fans seront aux anges avec le retour des classes de combattant et j’ai particulièrement apprécié la campagne qui est spectaculaire à souhait et propose pas mal de liberté dans l’approche des combats. Du coup j’aurais aimé qu’elle soit plus longue mais bon… Les nombreux modes multi, la liberté de choix des armes quelle que soit votre classe, les graphismes, tout est réuni pour le plaisir d’un FPS compétitif de premier plan. EA a donc su redresser la barre et il nous promet de nombreuses mises à jour. »
Je ne vous ai pas proposé de test mais je vous conseille aussi Mario Kart World (Courses – Switch 2 – Nintendo) mais aussi Metroid Prime 4 Beyond (FPS, aventure – Switch – Nintendo). On vous proposera un test très prochainement.
Séries
Même si j’ai plusieurs séries en tête, celle qui va prendre tout la place ici, c’est la saison 5 de Stranger Things (Saison 5 (8 épisodes), créée par Ross & Matt Duffer. Avec Winona Ryder, David Harbour, Millie Bobby Brown … Diffusée sur Netflix depuis le 27 novembre 2025, en 3 parties, épisodes 1 à 4 déjà disponibles, épisodes 5 à 7 disponibles le 26 décembre et épisode 8 disponible le 1er janvier 2026). Nous vous proposons en ce moment un focus spécial d’ailleurs (cliquez ici). Voici la chronique du premier épisode de la saison 5 et un extrait : « Nous avions quitté, à la fin de la saison 4, une ville d’Hawkins en pleine crise humanitaire. Nous étions à la fin de l’été 1986 et des failles immenses, véritables portes ouvertes vers le monde à l’envers, s’étaient ouvertes dans toute la ville. Il n’en fallait pas beaucoup plus pour qu’une partie de la population fuit vers d’autres contrées plus clémentes et pour que l’armée investisse les lieux. Au début de cette saison 5, on nous projette justement dans le monde à l’envers et dans le passé. On retrouve Will, alors qu’il est enfermé dans ce monde (ce sont les événements de la saison 1), il cherche à échapper, en vain, à un démon Gorgon. Ce dernier le livre à Vecna qui en profite pour l’infecter. Sans transition, nous sommes de retour dans le présent, cette fois en 1987, à l’automne de cette année-là. On se retrouve chez les Wheeler qui hébergent les Byers depuis la dernière crise. Il faut dire qu’ils n’ont guère le choix car la ville d’Hawkins est totalement verrouillée, placée sous contrôle militaire. Nos héros (Dustin, Lucas, Mike, Hopper, Eleven, toute la bande quoi) sont en alerte permanente, ils agissent dans le dos de l’armée pour pouvoir faire des incursions. Entendez par là des passages dans le monde à l’envers, car le but est bien de dénicher Vecna là où il se terre. Et justement, une opportunité se présente à eux, à savoir une livraison de denrées pour l’armée qui se trouve dans le monde à l’envers, ce qui veut dire l’ouverture du portail …
Quel plaisir de retrouver Hawkins. J’avais un peu peur qu’il y ait des redites mais il n’en est rien. Le nouveau contexte d’Hawkins emprisonnée et la position ambigüe de l’armée changent totalement la donne. Ainsi l’armée cherche Eleven mais on ne sait encore pas pourquoi, on ne comprend pas bien non plus pourquoi cette armée a décidé de se positionner aussi dans le monde à l’envers. Comme d’habitude, on a donc une intrigue qui fait beaucoup de mystères et j’adore ça. «
Matos
Et puis si vous voulez vous la jouer rétro, je vous propose la Super Pocket NEOGEO Edition. Voici un extrait du test que je vous ai proposé ici : « L’objet est plutôt petit, il fait 12,5 cm de longueur, 8 cm de largeur et 2,5 cm d’épaisseur pour un écran IPS de 2,8 pouces soit 7,11 cm. C’est petit pour les plus âgés d’entre nous mais on s’en sort tout de même notamment grâce à la qualité mise en oeuvre ici. En effet, premier contact et premier plaisir, l’écran IPS, qui propose une résolution de 320 x 240 pixels est de très belle qualité. Les couleurs sont vives et la définition de l’écran par rapport à sa taille fait que l’effet pixel propre à cette époque est un peu atténué, ce qui est une bonne chose.
Au dos, on trouve le slot permettant d’insérer une cartouche Evercade (site officiel). Vous ne connaissez pas ? En gros, c’est un éditeur qui produit des cartouches sous un certain format et regroupant des anciens jeux. Il y a ainsi des Indies mais aussi des collections liées à des grands éditeurs comme Atari, Taito ou encore Activision. En bref, c’est une jolie collection qui s’offre à vous.
Je vous ai parlé du port cartouche mais la console embarque 14 jeux NEOGEO : Alpha Mission II, Blazing Star, Fatal Fury Special, King of the Monsters 2, Last Resort, Metal Slug X, Mutation Nation, Over Top, Samurai Shodown II, Sengoku 3, Shock Troopers: 2nd Squad, Soccer Brawl, The Last Blade et Top Hunter : Roddy & Cathy.
Que dire sinon que le plaisir est intact. Evidemment je me suis concentré sur les grands classiques comme Metal Slug X par exemple. Cette action arcade procure un plaisir immédiat. Comme Fatal Fury Special avec ses combats techniques. SNK proposait des jeux d’action pur jus et c’est bien cela qui vous attend ici. Il y des choses moins connues comme Top Hunter Roddy & Cathy. J’ai beaucoup aimé ce titre. Shock Troopers: 2nd Squad est fun aussi. C’est un Run and Gun, un shoot’em up à pied quoi. »
Passons à l’audio avec les Nothing ear (a). Voici un extrait de mon test : « Le transducteur fait 11 mm en PMI + TPU. On est donc sur du plastique efficace mais, ici, on abandonne la céramique utilisée sur le haut de gamme de Nothing. Le résultat est pourtant bel et bien là. On a une très belle définition allant des graves aux aigus même s’il est préférable de pousser un peu ces derniers dans l’égaliseur pour en tirer le meilleur. Mais franchement, sur cette gamme, on est sur du très bon avec des basses profondes et des médiums bien en place. Quel que soit le style musical vous pourrez entendre tous les instruments avec clarté et si vous jouez vous serez parfaitement armés pour entendre le moindre bruit. Pour tout ajustement, l’appli Nothing X permet de jouer avec les fréquences et même d’activer un mode de renforcement des basses. Bref tout est fait pour adapter l’expérience musicale à vos oreilles.
Enfin, parlons de l’ANC (Active Noise Canceling) qui permet d’ajuster votre perception de l’environnement. Soit on s’isole et c’est très efficace. Soit on ne fait rien et là c’est l’objet en lui-même qui vous isole un peu du monde. Et puis il y a le mode Transparence qui permet d’amplifier le bruit extérieur justement et c’est vraiment pas mal quand on a besoin d’entendre ce qui se passe autour de nous. A vous donc de faire votre choix en fonction de ce que vous faites ! Les micros sont très efficaces, les conversations sont claires et limpides, rien à redire.
Le bilan est plus que positif. Ils sont parmi les meilleurs écouteurs dans leur catégorie. Ils allient restitution sonore de qualité avec une ergonomie d’enfer et un prix tout doux. Idéal pour les mettre sous le sapin non ? »
J’ai aussi testé une manette haut de gamme qui m’a totalement convaincu ! Il s’agit de la Xbox REVOLUTION X Unlimited de chez Nacon. Vous pouvez lire mon test ici et en voici un extrait : « la manette dispose d’un écran qui vous permet d’accéder à nombre de fonctions. Vous accédez au menu via un petit bouton situé au dos de la manette. On peut gérer le volume du son envoyé au casque connecté à la manette mais aussi au volume du micro. Vous pouvez aussi, comme je vous l’ai dit, assigner une fonction aux six boutons programmables. Et il y a, enfin, une dernière option faite pour gérer divers paramètres. Simple et efficace.
Pour aller plus loin, vous avez l’application qui gère la manette. Et là c’est assez impressionnant. Vous pouvez tout modifier : la réponse dynamique des sticks, l’amplitude virtuelle des gâchettes, les effets lumineux (car oui il y a des leds du plus bel effet sur la manette), l’égaliseur audio et même les niveaux de vibration (il y a quatre moteurs de vibration, deux dans les poignées, deux dans les gâchettes). En bref, vous pouvez passer des heures à tout customiser. Il existe quatre banques permettant d’enregistrer des sets de réglage et même si cela fait un peu peur au début, l’interface est très bien faite, on apprend vite ! A noter que sur PC, vous pourrez aussi bénéficier des gyroscopes !
Que dire sinon qu’on a affaire ici à une manette très haut de gamme avec tout ce qu’il faut pour les gamers exigeants ? Tout a été soigné pour le jeu et son seul petit défaut c’est son prix à 200 euros qui la met hors de portée des bourses les plus modestes. Mais si vous en avez les moyens, n’hésitez pas car elle mérite ce prix. Largement. Notamment grâce à la qualité de ses matériaux mais aussi grâce à ses fonctions de customisation qui sont soit physiques, soit logicielles. Un must-have pour Noël. »
Il y a aussi un lecteur CD qui m’a beaucoup plu. C’est le CD M-920 DMO de chez Muse. Vous pouvez lire mon test ici et en voici un extrait : « L’objet est très beau. Son design est très moderne et son aspect donne une impression de qualité. Le plastique utilisé est très doux à la vue et au toucher. La partie supérieure est partiellement transparente donnant ainsi une vue sur le CD actuellement lu. En dessous, il y a un cercle fait dans un plastique plus rugueux, permettant ainsi une belle stabilité au lecteur quand vous le posez. Les boutons sont sur la tranche : bluetooth, on/off, lecture, pause, arrêt, changement de piste, volume, répétition, … Bref, il y a tout ce qu’il faut pour pouvoir manipuler le CD. A noter que le lecteur gère aussi les mp3 que vous aurez mis sur un CD-R ou CD-RW. Il y a donc aussi un bouton permettant de changer de dossier. Enfin, un autre permet de verrouiller les touches pour éviter les appuis intempestifs et le dernier ouvre le lecteur.
Alors j’ai essayé l’objet avec plusieurs types d’écouteurs et casque. J’ai notamment utilisé le casque Sennheiser HD 550. Ce casque ne laisse rien passer, si la source audio est mauvaise on l’entend tout de suite. Rassurez-vous, tout va bien, le son est parfaitement restitué, la définition est parfaite, vous allez pouvoir (re)découvrir tous vos CDs. Le convertisseur numérique-analogique est donc de bonne facture, mais je ne peux pas vous en dire plus car le modèle utilisé n’est pas précisé par le constructeur.
Quelle belle surprise. Ce lecteur pourra vous accompagner partout ! La restitution musicale est parfaite, le système anti-choc fonctionne très bien et le prix est tout doux ! Que demander de plus ? Allez hop sous le sapin ! »
Comics
Vous ne le savez peut-être pas, mais j’anime la rubrique comics sur MaXoE. Toutes les chroniques sont là.
Voici un comics de Noël dont vous pouvez retrouver la chronique ici. Cela s’appelle DC Christmas (Scénario : collectif – Dessins : collectif – Urban Comics – DC Deluxe – 440 pages – novembre 2025 – 49,90 €). Voici un extrait de ma chronique : « C’est l’occasion de déballer une sacrée flopée de héros du monde DC et c’est cela qui est bien. J’aime beaucoup le trait de l’époque qui n’est pas exempt de défauts mais qui a aussi les qualités d’un travail fait à la main, une forme d’authenticité donc ! Il y a également Ex-Machina de 1989. C’est une histoire plus émouvante qui nous parle de solitude, d’abandon mais aussi d’espoir. Superman découvre un homme qui est tombé en panne avec sa voiture, dans le froid le plus total. Il est tellement désespéré qu’il cherche à mourir. Jusqu’à ce que Superman arrive et on assiste là à un huis-clos très réussi. Je ne vais pas tout vous détailler mais chacune de ces histoires, des plus anciennes aux plus récentes, nous plongent dans l’esprit de Noël et on se laisse faire avec une certaine délectation. Le fait que l’album propose un papier glacé de qualité et une couverture magnifique ne gâche rien au plaisir que l’on ressent. »
Voici un autre comics, élaboré par un français. Vous pouvez retrouver ma chronique ici. Il s’agit de Wonder Woman – Harley Quinn, La Souffrance et le Don (Scénario : Sylvain Runberg – Dessins : Miki Montlló – Urban Comics – DC Créations – 128 pages – septembre 2025 – 20,5 €). Voici un extrait de ma chronique : « Essai totalement réussi. Notre auteur français a su apporter sa propre patte au monde DC. Il livre ainsi un récit tout en finesse, qui mêle habilement des moments intimes et des instants plus focalisés sur l’action. On lit cette BD avec un très grand plaisir, sans jamais sentir le temps passer. Et puis, le scénario ne manque pas de sel ni de profondeur, on peut y voir nombre de personnages aux caractères bien trempés et qui peuvent d’ailleurs se déchirer sur des sujets sensibles. Je pense notamment à la relation entre Diana et sa mère. On nous propose nombre de thèmes comme celui de la relation mère-fille mais aussi celui de l’amitié et de la bienveillance quand il s’agit d’accepter les différences de l’autre. En bref, on a un album DC bourré de questions terriblement humaines. Le dessin est magnifique, les traits sont élégants et l’encrage fait la part belle aux contrastes. «
Passons chez Delcourt. Je veux vous parler de 1949 (Scénario : Dustin Weaver – Dessins : Dustin Weaver – Delcourt – Contrebande – 112 pages – octobre 2025 – 16,95 €) dont la chronique est ici et en voici un extrait : « C’est une très belle BD. On peut noter de suite, la taille des pages faisant la part belle aux dessins. On alterne entre le noir et blanc pour la période 1949 et la couleur pour les phases dans le futur. Dans un cas comme dans l’autre, c’est du grand art mais j’ai un coup de coeur pour la période 1949. Le trait est parfait, le niveau de détail est incroyable et les mouvements sont terriblement bien rendus. Ce que j’ai aimé aussi dans cette BD, c’est ce mélange des deux univers. Le futur est fascinant. Concernant le scénario, il est difficile d’en parler, il laisse pas mal de zones d’ombre ce qui pourrait en agacer plus d’un. Mais moi j’y vois comme une liberté individuelle de construire sa propre opinion. «
BD
Et voici deux BD que je vous recommande tout particulièrement.
C’est une histoire de Mafia et de vengeance. Cela s’appelle Vendetta (Scénario : Fabrice Colin d’après E.J. Ellory – Dessin : Bartolomé Seguí – Philéas – septembre 2025 – 126 Pages – 21,90 €). Voici un extrait de ma chronique : « L’histoire commence en 2006, on suit l’inspecteur John Verlaine qui enquête sur un meurtre : un corps a été retrouvé dans le coffre d’une voiture, on lui a découpé le coeur puis replacé celui-ci dans sa poitrine… Quelle belle BD. L’auteur nous propose de revivre le parcours d’un jeune mafiosi avec tout ce que cela implique. Tout cela est traité avec beaucoup d’humanité, on comprend le parcours, on ressent les émotions et on est effrayés par le côté inéluctable de certains destins. Ce qui ressort aussi de tout cela, c’est la fragilité de chacune de nos vies, tout peut basculer à tout moment. Ces pages sont aussi comme un témoignage historique, on voit les années passer, on voit les choses changer et c’est tellement bien fait ! La fin aussi vous surprendra, il y a un côté Usual Suspects dans tout cela. En bref, vous allez dévorer ces pages sans vous arrêter, c’est sûr. Les dessins sont parfaits pour décrire cette ambiance de mort et de misère et ils sont couchés sur un papier brut de très belle qualité. Un must-have de cette fin d’année ! »
Cette fois on plonge dans le totalitarisme. Je parle de 1984 (Scénario : George Orwell, Matyáš Namai – Dessins : Matyáš Namai – Guy Trédaniel Editeur – Graphic – 280 pages – février 2025 – 28 €). Voici un extrait de ma chronique : « Vous connaissez sûrement l’histoire de 1984 mais une piqûre de rappel ne vous fera pas de mal. Nous voilà dans un monde dystopique dominé par trois grands alliances : Océania, Eurasia et Eastasia. Winston Smith, le personnage principal, vit en Océania. Il travaille depuis 20 ans au Miniver, le ministère de la vérité. Et il se pose beaucoup de questions. Il faut dire que ce monde ne donne pas envie d’y vivre car les citoyens sont tous surveillés de près par les autorités, que l’on identifie par le nom de Big Brother. Ainsi les appartements sont dotés de caméras pour contrôler les habitants mais aussi d’écrans de TV pour diffuser le discours de propagande du pouvoir. Cette semaine, c’est la semaine de la haine. Ainsi les autorités en place organisent tout ce qu’il faut pour provoquer la haine envers tous les ennemis du parti. Nous sommes donc en plein totalitarisme. Cette BD retranscrit en détails le roman original, se penchant ainsi sur tous les aspects qui créent cette ambiance si particulière. Et puis le dessin est parfait, ces planches en noir et blanc sont incroyablement détaillées rendant ainsi ce monde plus vrai que nature. Les visages transpirent la haine et la peur et ça délivre de véritables coups de poing dans le bide. Enfin, évidemment, il y a l’histoire, il y a cette vision d’un monde totalitaire basé sur la surveillance et sur le mensonge. Et que dire sinon que cela est totalement d’actualité, c’est résolument moderne et c’est cela qui est angoissant. Âmes sensibles s’abstenir ! «
musique
Et puis j’anime aussi une rubrique musicale dont vous pouvez retrouver les chroniques ici.
Commençons avec un artiste que je trouve brillant, il s’agit de Léman. Son album s’appelle Adieu Musique (Chanson – Parlophone – octobre 2025 – site officiel). Ma chronique est ici et voici un extrait de celle-ci : « On retrouve la patte de l’artiste. C’est de la chanson française élaborée avec un soin extrême. Il y a, d’abord, les textes, particulièrement touchants. Léman nous livre ses convictions, ses doutes et ses peurs et on plonge dans tout cela avec délectation. Et puis il y a les compositions, elles sortent des sentiers battus, elles nous bousculent dans nos habitudes, cet artiste est un puit de créativité. Il sait aussi mélanger les sonorités, mixer les genres pour mieux nous capter, pour mieux nous saisir ! Ecoutez Le Chat. Cela commence justement à pas de velours et nous conte une histoire tellement commune et pourtant émouvante. Et puis les instruments s’emballent pour amener une très belle puissance au morceau. C’est aussi l’occasion de découvrir toute l’amplitude de la voix de l’artiste, non seulement il est à l’aise dans les graves et dans les aigus mais son coffre est très impressionnant. »
J’ai craqué aussi sur l’OST de Superman (Classique, rock – Water Tower Music – juillet 2025) élaborée avec soin par John Murphy et David Fleming. La chronique est là et voici un extrait de celle-ci : « Ce que j’aime chez John Murphy c’est cette capacité à susciter l’émotion avec des partitions orientées musique classique tout en provoquant la surprise avec des choses plus modernes, entre électro et rock. Cela se retrouve tout au long de cette bande originale de 33 morceaux. On alterne entre moments reposants et instants plus pêchus. Vous allez me dire que c’est un peu le cas de toutes les OST, certes oui mais je trouve que l’artiste, associé à David Fleming arrive encore plus à marquer les contrastes. J’ai adoré Lois & Clark qui pourtant est d’une simplicité extrême mais les quelques sons utilisés sont parfaitement choisis, cette simplicité est diablement réfléchie ! On poursuit avec Eyes Up Here qui reprend très habilement le thème de John Williams pour mieux le fondre dans cette partition moderne. »
J’ai beaucoup aimé aussi l’album de Lucy appelé Demain (Rock, chanson, folk – LUCY Musique – juin 2025 – site officiel). La chronique est là et voici un extrait de celle-ci : « du blues rock à la française teinté de folk ça vous dit ? Moi j’ai adoré. Je retrouve les choses que j’ai beaucoup aimé dans mes jeunes années : une mélodie chantée accrocheuse, une section rythmique qui fait le job et une guitare qui lâche les notes avec virtuosité. La voix joue plutôt dans les graves, c’est comme une manière de contrebalancer les tonalités des instruments. L’équilibre se fait naturellement, chaque morceau est peaufiné à l’extrême, gardant toujours cette touche blues mais y mêlant d’autres petites choses. A tel point qu’il est difficile de classer la galette, on va quand même la garder dans le tiroir rock car c’est là que les choses sont encore meilleures à mon goût. Je pense ainsi à Burn Out, le riff est accrocheur et la rythmique efficace nous fait battre la mesure avec notre tête. «
Livres
Et voici deux livres. Le premier nous parle de Gaston. Cela s’appelle Gaston, Employé du Siècle (Rodolphe Massé – octobre 2025 – Editions De La Martinière, Dupuis, Le Monde – 152 pages – 26,50 €). Relisez ma chronique ici et voici un extrait : « 21 albums, pas moins. Voici l’héritage laissé par Franquin du début des années 60 jusqu’à la fin des années 90. Il y a eu également un 22ème album, orchestré par Delaf. C’est donc une oeuvre majeure de la BD européenne qui a bercé ma jeunesse. Il faut savoir que Franquin est une légende, créant de nombreuses choses toutes plus inspirées les unes que les autres. Il fait partie de la bande de dessinateurs mythiques des années 70-80 qui ont tant fait pour le 9ème art. Mais revenons sur le livre que j’ai entre les mains. Il est de très belle taille (240 x 310 mm), il est très bien fini et ses pages sont épaisses donnant tout de suite un sentiment de qualité globale.
J’ai adoré le passage sur la gomme. Vous savez cette gomme qui rebondit sans contrôle aucun et qui rend fou le chat de Gaston. D’ailleurs on peut noter ici le très grand talent de Franquin pour mettre en oeuvre les mouvements tout en donnant un côté humoristique à l’ensemble. J’ai beaucoup aimé aussi la partie sur les instruments de musique ! Pour les puristes, il y a aussi un historique complet de notre gaffeur préféré. Tout l’ouvrage est très bien construit, il présente cet anti-héros tout en s’intéressant de très près à son papa. A chaque thème, on parle de lui, de ses goûts, de ses positions, de ses envies. On finit sur une interview de celui qui lui a succédé sur la série. On y parle librement de la polémique soulevée par certains sur le choix de poursuivre après le décès de Franquin. J’ai apprécié cela. Bon vous l’avez compris, ce livre est parfait comme cadeau de Noël. »
Le deuxième rend hommage à un très grand dessinateur. Je parle de Michel Blanc-Dumont, Rétrospective (Jean-Francois Vivier – novembre 2025 – Editions Plein Vent – 256 pages – 49 €). La chronique est là et en voici un extrait : « Michel Blanc-Dumont fête ses 50 ans de carrière. Tout de même. Il a travaillé sur des séries comme, par exemple, Jonathan Cartland ou La Jeunesse de Blueberry. Mais parlons de l’ouvrage que j’ai entre les mains. Il s’agit bien de rendre hommage à l’artiste et donc la parole est aux dessins et pour accompagner ces magnifiques planches, on nous livre une très longue interview du dessinateur qui est distillée au fil des pages. Il commence par nous expliquer ses débuts dans le monde du dessin et cela est illustré par ses premiers coups de trait, datant notamment de son passage aux Arts Appliqués. Le chapitre 2 de l’ouvrage se concentre sur Jonathan Cartland. La série a démarré dans les années 70 et ce qui est bluffant c’est la très grande précision du trait et son modernisme. A l’époque, le 9ème art ne faisait pas toujours cet effet avec des artistes qui avaient parfois du mal à se débarrasser du style des années 50. Autre chose marquante, le travail de l’artiste sur les expressions des visages, il arrive à faire émerger toutes les émotions. Même les chevaux ont une expressivité incroyable.
L’ouvrage est de très grande taille ce qui permet à l’éditeur de nous offrir des planches dignes de ce nom. Le tout est couché sur des pages de papier glacé qui mettent tous ces dessins en valeur. Ces oeuvres qui sont vraiment magnifiques. Je connaissais déjà l’artiste mais j’ai découvert beaucoup de choses sur lui et son travail. Le livre met l’accent sur les visuels mais il sait distiller les bonnes informations via l’interview du dessinateur. En bref, la formule est idéale je dirais et le plaisir pour les yeux est assez incroyable. »
Joyeux Noël à tous !