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Resistance Burning Skies et Gravity Rush en avant-première

Afin de bien préparer cet été à venir, Sony a eu la gentillesse de nous inviter à son Holiday Session ce jeudi 24 mai pour nous présenter deux titres phares de la petite PS Vita: « Resistance: Burning Skies » et « Gravity Rush ».

Le cadre de la soirée régalait la chique. Grand loft sur deux étages, un petit jardin, un bar et un barman qui jongle avec les bouteilles, un barbecue franco-américano-asiatique, et même quelques jolies hôtesses. Que du bonheur! Des PS Vita étaient éparpillées un peu partout, et, après une brève présentation du nouvel opus de Resistance par le staff de Playstation, chacun pouvait en disposer et essayer les jeux à l’honneur ce soir.

 

Resistance: Burning Skies

Commençons par parler du principal jeu de la soirée; car ce n’est pas pour rien qu’un organisateur s’était déguisé en pompier (le héros du jeu en est un).

En quelques chiffres, « Resistance: Burning Skies » est le quatrième opus de la série, le premier sur une console portable, et surtout, le premier FPS à sortir sur la PS Vita! De quoi voir ce dont cette console est capable pour ce type de jeu si prisé, avec ses deux sticks analogiques, son écran tactile, et ses capacités gyroscopiques.

N’ayant pu jouer qu’une petite demi-heure environ, ce n’est pas un test que je vais écrire, mais simplement un résumé de mes impressions à la découverte du jeu.

 

Après une brève cinématique d’introduction, on se retrouve incarné en Tom Riley, pompier new-yorkais vivant au début des années 50, dépêché en urgence pour gérer un banal incendie d’usine électrique. On se rend bien vite compte que l’incendie a été causé par des Chimères (les grands méchants historiques de Résistance, sortes de créatures-virus qui, après avoir colonisé l’Europe dans les épisodes précédents, s’attaquent maintenant aux Etats-Unis).

L’avantage du pompier, c’est qu’il a toujours une bonne vieille grosse hache rouge à portée de main pour défoncer ses adversaires au corps à corps. En pratique, une petite pression du doigt sur un icône ornant le centre droit de l’écran permet d’assener un coup de hache souvent mortel… Très jouissif, encore mieux qu’un coup de crosse.
La première bonne surprise est de voir que l’écran tactile de la Vita n’est pas qu’un gadget à ouvrir les portes ou passer les cinématiques. En effet, outre les coups de hache, il permet également de tirer les grenades et utiliser la fonction secondaire de la plupart des armes. On peut par exemple, avec la première arme disponible du jeu, verrouiller un adversaire en restant appuyé une seconde sur lui avec son doigt, ce qui s’avère pratique pour les adversaires les plus mobiles.

Le reste du gameplay reste classique pour un FPS de console de salon; bonne nouvelle car la Vita est une console portable! Les deux pads analogiques déboulent sur une maniabilité agréable et une visée précise, choses essentielles pour un FPS, mais auparavant toujours limitées sur les consoles portables. Du reste, on peut sauter, se cacher derrière une caisse ou un mur, sortir la tête pour tirer, et progresser dans le jeu le plus naturellement possible, avec d’excellentes sensations, et dans des décors toujours très beaux et très nets. 

Néanmoins, le tableau n’est pas tout rose, et des points négatifs sont à noter.

 Tout d’abord l’ambiance du jeu est trop impersonnelle à mon goût. Malgré l’effort des scénaristes de nous plonger au cœur de l’invasion des Chimères par l’incarnation d’un Pompier-Monsieur-Tout-Le-Monde (voir la retranscription de l’interview plus bas), on se retrouve trop vite avec une mitraillette random, à canarder les mêmes monstres pas beaux et tous pareils (enfin, certains ont un jet-pack…), en suivant des ordres de je ne sais quel allié pour atteindre je ne sais quel objectif… Le jeu n’a ni le réalisme d’un Call Of Duty qui nous immerge directement au coeur du combat, ni l’imagination d’un Halo qui nous emporte dans des mondes magnifiques, et ni la folie ni l’humour d’un Borderlands qui se déroule dans un monde complètement barré, mais si bon… Sans pouvoir l’affirmer avec conviction (Rappelez-vous que je n’ai joué qu’une demi-heure au jeu), « Resistance: Burning Skies » pourrait donc être assez fade; et cette sensation est sûrement renforcée par l’absence de musique durant une bonne partie de l’action, et les teintes toujours grisâtres des décors…

L’autre gros défaut est selon-moi l’absence de zones d’impacts sur les adversaires. J’ai en effet essayé plusieurs fois de viser précisément la tête de l’adversaire, ou ses jambes, ses bras etc., sans pouvoir vraiment remarquer d’effets notables sur la cible. Quel dommage, surtout quand on voit ce dont certains FPS sont aujourd’hui capables! Un FPS est avant tout un bon défouloir, et quoi de mieux que de caler un gros HEADSHOT à son adversaire pour voir sa tête éclater en milles morceaux, ou son corps s’affaler après une rafale tirée dans la jambe?

 

Je vais conclure en disant que « Resistance: Burning Skies » est une bonne adaptation de la série sur PS Vita. Le jeu a le mérite de nous offrir, sur une console portable, une jouabilité digne des meilleurs FPS de PS3, et d’ajouter à cela les particularités liées à l’écran tactile de la console. Dommage que l’ambiance soit trop morose, l’action trop répétitive, et que le l’oubli de zones d’impact empêchent ce bon jeu d’atteindre l’excellence. 

 

Pour ceux qui m’ont suivi jusqu’au bout, voici la brève interview que j’ai pu faire de Jean-François, charmant « Lead System Designer » barbu de chez Nihilistic Software, studio concepteur du jeu. Il y parle notamment du mode multi-joueur :

 

Bonjour Jean-François, il semble que le joueur incarne un pompier dans ce nouvel opus de la série Resistance. Pourrais-tu nous dire pourquoi vous avez fait ce choix.

Bonjour. C’est en effet un choix assez original que nous avons fait ici! La première raison de ce choix est que nous souhaitons une immersion totale du joueur dans l’univers du jeu, afin qu’il puisse vivre l’invasion des Chimères  comme s’il y était en 1951. Au fil du jeu, Tom Riley (le héros), va non seulement combattre les chimères en tant que pompier, mais il va aussi devoir se battre pour protéger sa femme, ses enfants et ses amis de l’envahisseur. Il y a une implication émotionnelle du joueur, on joue un héros de tous les jours, qui va devoir devenir un héros exceptionnel s’il veut que lui et les siens s’en sortent.

La seconde raison de ce choix est, comme vous avez dû le remarquer, la possibilité de mettre des coups de hache à ses adversaires, et ça, seul un pompier pouvait le faire si facilement!

 

Comment situez-vous l’histoire du jeu par rapport aux épisodes précédents?

Le jeu se déroule entre le premier épisode « Resistance: Fall of a Man », où les Chimères finissaient de décimer l’Europe en envahissant le Royaume-Uni, et « Resistance 2 », où le joueur se bat pour repousser les Chimères hors du territoire américain. Dans ce nouvel épisode, on a l’occasion de vivre le moment où les Chimères attaquent les Etats-Unis.

 

Quelle est la principale différence de ce nouvel opus par rapport aux épisodes précédents? Est-elle due aux particularités techniques de la PS Vita?

Oui, bien sûr, mais pas seulement. De manière générale, on a voulu prendre le meilleur des trois épisodes précédents pour le mettre dans ce dernier.

Après, c’est sûr que la PS VITA nous permet des choses inédites pour un FPS nouvelle génération; on doit se servir de manière continue de l’écran tactile pour tuer les Chimères et progresser dans le jeu, et les deux sticks analogiques sont une véritable avancée pour les FPS sur console portable.

 

Pouvez-vous nous parler du mode multi-joueur du jeu ? Quelles en sont les spécificités ?

« Resistance: Burning Skies » peut se jouer en multi-joueur sur internet jusqu’à 8 joueurs dans une même partie. Il existe trois modes de jeu différents: Deathmatch, Team Deathmatch, et Survival.

Si les deux premiers modes sont assez classiques, le dernier est beaucoup plus original. Au début de la partie, deux joueurs jouent des chimères, tandis que les six autres incarnent des humains. A chaque fois qu’une chimère tue un humain, celui-ci va être contaminé et deviendra une chimère à son tour. Le joueur humain qui résiste le plus longtemps à la contamination des chimères est donc celui qui a gagné.

Une application marrante, « Near », a aussi été développée. Le joueur peut choisir de contaminer les PS Vita des joueurs environnants, qui, s’ils acceptent, recevront différents bonus sur leurs consoles, qu’ils aient le jeu ou pas.

 

Sera-t-il possible, comme dans les épisodes précédents, de jouer le mode solo en coopération avec un ami ?

Non.

 

Une console portable est faite pour voyager. Si je suis en vacances avec mes frères ou des amis, pourra-t-on se faire une petite partie de Resistance sur PS Vita sans passer par un réseau internet pas toujours disponible ?

Non plus. Nous voyons la PS Vita comme une console nouvelle génération, dans un monde où chacun peut accéder facilement à internet, donc dans lequel le joueur n’aura aucun mal à trouver un réseau pour jouer.

 

 

Gravity Rush

On l’a compris, la soirée était très portée sur « Resistance: Burning Skies »… mais elle fut également l’occasion pour les personnes présentes de découvrir un autre jeu, beaucoup moins connu, mais peut-être beaucoup plus prometteur: « Gravity Rush ».

« Gravity: Rush » est un jeu d’aventure/plate-forme avec un concept assez original: l’héroïne a le pouvoir d’inverser la gravité dans n’importe quelle direction à 360° et, à priori (car là aussi, je n’ai pu jouer qu’une petite heure), à n’importe quel moment du jeu.

Pour prendre un exemple simple, si l’on enferme notre héroïne au milieu d’un ballon de foot (qui, je vous le rappelle, est formé de 32 hexagones), celle-ci pourrait en un instant « tomber » sur la face de son choix en activant la gravité dans le bon sens.

De base, l’idée est déjà très sympa, car elle permet une infinité de niveaux différents; imaginez un Mario-like où  les plateformes se trouvent à n’importe quel endroit par rapport au joueur, et à n’importe quelle distance aussi… Mais surtout, l’idée est très bien réalisée! En effet, à vouloir changer la gravité trop rapidement, on se retrouve parfois complètement paumé dans le niveau, sans savoir où se situent le ciel, la terre, les murs…pour aider le joueur, l’équipe du jeu a carrément pensé a laissé la chevelure de l’héroïne sous une gravité « normale », pour qu’elle indique toujours le sol. En plus d’être déroutante, l’innovation est envoutante. On se retrouve malgré soi, entre les premières missions, à se ballader comme un fou dans la ville en marchant sur tous les murs, les toits, et on prend son pied.

Le reste du jeu nous surprend agréablement. Les graphismes en Cell-Shading sont jolis, et nous permettent d’évoluer dans un pseudo Néo-Tokyo futuro-fantastique soigné et vivant. Le récit est assez mystérieux, puisqu’on ne sait pas qui on est, où l’on est, et où l’on va…même le personnage que l’on joue ne le sait pas! Le thème musical, qui m’a fait penser aux films de Myazaki et à certains morceaux de Zelda, colle impeccablement à l’ambiance du jeu.

Mis à part ce contrôle de la gravité si jouissive, la jouabilité est simple et instinctive: un bouton pour sauter, un pour attaquer les ennemis, un pour contrôler la caméra (très utile!). Bien sûr, les concepteurs de « Gravity Rush » ont pensé à placer les nouvelles caractéristiques de la PS Vita au centre du jeu, puisque le gyrostatique permet de donner le sens voulu à la gravité, et l’écran tactile à définir le point d’impact en retombant.

Dernière remarque, notons qu’une facette RPG a été intégrée au jeu, puisqu’on peut améliorer les caractéristiques de son personnage et de ses aptitudes (combat, gravité, saut etc.) au fur et à mesure du jeu.

Quel défaut peut-on trouver à ce jeu? Honnêtement, je n’en vois pas vraiment. On peut quand même se poser la question de la durée de vie du jeu, mais n’y ayant joué qu’une heure, je ne peux malheureusement pas y répondre. Enfin…on peut se dire que la durée de vie serait très bonne s’il existait un mode multijoueur, et malheureusement, il n’y en a pas! Quel dommage! On rêverait pourtant de combats, courses, parties de capture du drapeau ou autres modes classiques, revisités dans des mondes à 360° d’où la menace peut surgir de partout.

 

Conclusion

Rien qu’en une heure de jeu, « Gravity Rush » s’est montré être un jeu novateur, très agréable à jouer et très bien réalisé. Vu les titres sortis jusqu’ici sur PS Vita, il est possible que le jeu soit le meilleur de la console pour l’instant.

On regrette bien sûr l’absence d’un mode multijoueur aux possibilités pourtant si intéressantes, et on croise les doigts pour que la durée de vie du mode solo solo soit à la hauteur du reste !


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