Avant notre test d’Assassin’s Creed Revelations (à paraître vendredi), voici une rétrospective des 3 premiers opus de la licence phare d’Ubisoft. On parle ici des épisodes sur consoles de salon car franchement les déclinaisons portables ne sont pas dignes de la licence. Car oui nous n’avons pas peur de le dire, la série est une de nos préférées dans le monde du jeu vidéo. Le premier opus (qui avait créé le buzz bien avant sa sortie) à soulevé quelques petites critiques liées à une certaine répétitivité mais il a surtout marqué les esprits par un gameplay novateur, une ambiance terrible et surtout un background scénaristique à tout casser.
Rappelons les grandes lignes d’Assassin’s Creed avant d’entrer dans le détail des différents opus. Dans le jeu, vous incarnez un assassin. La confrérie des assassins a décidé de déclarer la guerre aux templiers en particuliers et à pas mal d’autres factions en général. Nous n’allons pas ici disserter sur le bien et le mal, il faut savoir que la période était trouble et que le soft présente les assassins comme des défenseurs d’une certaine vérité religieuse.
Du côté du gameplay, prenez une pincée de Zelda, un zeste de Prince Of Persia, une once de Metal Gear Solid et un soupçon de GTA, mélangez le tout pour avoir une idée de l’expérience de jeu proposée par Assassin’s Creed. Ce dernier emprunte à plusieurs genres sans jamais céder aux sirènes de la facilité. L’aspect infiltration n’est certes pas aussi développé que chez un Solid Snake et les séquences d’escalade ne peuvent rivaliser avec celles de l’acrobate perse, mais les pièces de ce puzzle s’emboîtent parfaitement pour composer un gameplay d’une solidité à toute épreuve, jouissif !
Les graphismes sont, tous opus confondus, tout à fait somptueux avec une ligne d’horizon très lointaine et des villes modélisées à la perfection.
Voilà, le décor est planté, abordons maintenant les différents épisodes sortis jusqu’à présent. Chacun d’entre eux est disponible sur PC, Xbox 360 et PS3.
Assassin’s Creed
Dans cet épisode, vous incarnez Altaïr pendant la période de la 3ème croisade. Celui-ci appartient à la guilde des assassins et doit accomplir un certain nombre de missions d’assassinats sur des templiers. La chasse vous mène dans 3 villes différentes : Damas, Jérusalem et Dacre. Trois villes, cela peut sembler peu, mais leur taille colossale aura vite fait d’annihiler tous vos doutes quant à l’étendue de l’aire de jeu. Avant d’accomplir votre forfait, vous allez devoir effectuer quelques enquêtes. Elles vous obligeront, notamment, à vous glisser dans la foule, à espionner des conversations, à interroger des indics (manu militari), à neutraliser des sous-fifres, à secourir quelques pauvres hères ou encore à vous improviser pickpocket. Bref, un programme digne d’un assassin doté d’un certain sens moral ! Chaque mission s’accomplit avec un entrain renouvelé par l’immersion en milieu urbain et constamment motivé par la présence toujours menaçante des nombreux gardes sillonnant les rues. A la manière des grands classiques de l’infiltration, un indicateur visuel vous donne le niveau d’alerte des vigiles. A vous donc d’évoluer discrètement ou, en cas de dérapage, de vous faire oublier sur un toit quelconque en attendant que passe l’orage. En parlant de toit, comment ne pas être admiratif devant l’aisance d’Altaïr dans le domaine aérien. Franchir les précipices, marcher sur les poutres, sauter de bâtiment en bâtiment sont autant d’actions que notre héros accomplit le plus naturellement du monde : de quoi rendre jaloux le prince de Perse… Certaines ascensions vous donneront bien sûr un peu de fil à retordre, mais sans excès. Vous êtes sujet au vertige ? Qu’à cela ne tienne, vous pouvez tout aussi bien empoigner votre lame pour affronter les ennemis sur le plancher des vaches. Le système de combat, proche de celui de Prince of Persia (on y revient toujours), demande un certain sens du timing ainsi qu’une bonne maîtrise des combinaisons de riposte. Accessible, il s’enrichit de nouveaux mouvements au fur et à mesure de votre avancée dans l’aventure. Jusqu’à un certain stade, il vous arrivera souvent de provoquer des escarmouches pour le seul plaisir de faire tinter les lames. Mais méfiez-vous car les cadavres ne s’évaporent pas. Ils demeurent là où vous les avez occis, alertant durablement les autres gardes.
Malgré quelques petites imperfections (une certaine répétitivité et une IA parfois déroutante), Assassin’s Creed est une réussite. Immersif, réaliste, soigné, talentueux et surprenant, il inaugure un gameplay qui ne demande qu’à être fouillé dans un prochain opus.
Appréciation :
Assassin’s Creed II
Dans Assassin’s Creed II, on retrouve le gameplay savoureux du premier épisode. Mais cette fois on nous projette dans l’Italie de la Renaissance (Rome, Venise, …) dans la peau d’Ezio un jeune homme au départ plutôt frivole avant qu’il ne devienne assassin. La donne est toujours la même, notre compère va chercher à contrecarrer les plans des templiers. Mais ne croyez pas que ce changement d’époque et de lieu sont les seules nouveautés de cet opus. Bien au contraire elles sont nombreuses. Au premier rang de celles-ci, des niveaux en intérieur qui mettront vos talents de grimpeur à mal. Les donjons en question sont plutôt bien foutus et on passe de vrais bons moments à jouer l’homme araignée. Autre surprise sucrée, votre tueur peut désormais assassiner en étant accroché à un rebord ou en étant caché dans une meule de foin. L’argent fait aussi une entrée remarquée et celle-ci vous permet d’acheter des armes, des habits ou encore des oeuvres d’art. Ces dernières orneront les murs de votre QG et permettront de générer des revenus réguliers. Vous pouvez aussi payer les services de voleurs, de combattants ou de courtisanes qui n’ont pas leur pareil pour détourner l’attention des gardes. Capitalisez aussi pour rénover les échoppes de votre cité d’origine qui généreront aussi de nouvelles rentes. Et puis, on bosse main dans la main avec Leonard de Vinci tout de même ! Il vous procure de nouvelles armes et même une aile volante !
Ce titre apporte encore plus de variété au gameplay déjà succulent de la série. L’ambiance italienne est parfaite et Ezio développe un beau charisme. Rénover votre ville est totalement addictif. Bref, un must-have !
Appréciation :
Assassin’s Creed Brotherood
Voici le meilleur assassin’s creed à ce jour, celui qui a su capitaliser toutes les qualités des autres, celui qui propose un gameplay riche, profond et passionnant. Il n’y a rien à ajouter…