L’histoire nous entraîne en 1942 alors que la 2ème guerre mondiale fait rage. A cette période, le 3ème Reich se heurte à une formidable résistance des Russes. Derrière ce conflit tout ce qu’il y a de plus traditionnel, des forces occultes sont à l’oeuvre et c’est ce que Nadya, l’héroïne du film, va découvrir. Cette jeune fille n’est pas franchement du genre de celles qu’on croise tous les jours. Elle est dotée de pouvoirs psychiques hors normes qui lui permettent entre autres de développer une sorte de symbiose en combat avec les autres membres d’une section très spéciale appelée la First Squad. Cette section a été créée par l’armée Russe pour lutter contre les forces paranormales. Malheureusement elle se trouve décimée par une attaque violente et seule Nadya arrive à survivre.
Elle est peut-être la dernière chance du monde libre car les allemands cherchent à ranimer un vieil ordre appelé l’ordre de l’épée. Né au 13ème siècle, il a laissé derrière lui les larmes et le sang. La réputation de cruauté de son chef, le baron Von Wolff, a dépassé toutes les frontières. C’est lui que les nazis veulent utiliser pour gagner la guerre mais pour cela il faut d’abord le ramener du monde des morts. Nadya entame alors un sombre voyage dans l’au-delà pour essayer de reconstituer la First Squad et ainsi espérer arrêter le baron.
L’intrigue a vraiment titillé notre curiosité. Le premier quart du film est tout à fait passionnant, les personnages se croisent, les mystères s’empilent et l’ambiance est bien posée. La suite de l’anime est plus contestable avec une narration parfois décousue et certains raccourcis un peu faciles. On regrette ainsi que le principe de communication entre l’au-delà et le monde réel n’ait pas été creusé davantage. Il y a vraiment une idée à exploiter là. De la même manière, au final, on explore peu la relation entre les nazis et l’ordre de l’épée. Mais ne soyons pas trop sévère, cela veut aussi dire que l’histoire nous a plu et que le principal reproche qu’on peut lui faire c’est sa trop courte durée (57 minutes).
Image et son
Le dessin est sûr, l’ambiance est soignée. Certaines animations auraient mérité un peu plus de fluidité, on a parfois l’impression d’être devant un anime TV. Mais cette sensation est vite oubliée grâce à une vraie inspiration artistique et à des décors de toute beauté. On notera le rendu de la neige qui flatte vraiment la rétine.
Côte voix, le doublage français est plutôt réussi et, si vous êtes un puriste, le DVD propose le doublage Russe. La galette ne propose pas de bonus mais on peut lui pardonner cela car les éditeurs ont eu le bon goût de supprimer les interviews live qui avaient quelque peu cassé le rythme du film en salle (de courtes interventions de témoignages d’acteurs de l’époque en plein milieu des séquences).
Au final, voici un DVD bien agréable. La patte du studio 4°C (Animatrix, entre autres) est bien visible même si l’association avec le studio Russe lui donne une teinte Européenne toute savoureuse. La fin est suffisamment ouverte pour laisser présager une suite. Ce serait vraiment une bonne idée.