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Le Petit Prince : Une belle réinvention
L'enfance n'est pas si loin

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
L'astéroïde B612. Une planète pas plus grande qu'une maison. Quiconque a déjà voyagé avec le Petit Prince connaît bien ce lieu envahi par les baobabs s'ils ne sont pas arrachés à temps. Publié en 1943 par Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince est bien plus qu'un conte pour enfant tant sa portée philosophique est importante. Le transposer au cinéma était une prise de risque. Mais au lieu d'une adaptation classique, le réalisateur a opté pour une réinvention du récit. Ce qui en ressort ? Un bel hommage.
Le Petit Prince Une

 

Le Petit Prince AfficheUn père absent qui se manifeste seulement une fois par an en envoyant une boule à neige comme cadeau d’anniversaire. Une mère acharnée du travail et maniaque de l’organisation qui veut de grandes choses pour sa petite fille qu’elle a éduqué à son image. A bientôt neuf ans, toute la vie de la fillette est réglée comme du papier à musique, visant un seul objectif : entrer à l’Académie Verte. Malheureusement, le premier entretien pour la prestigieuse école est un échec cuisant. La petite perd ses moyens et sa mère réfléchit donc à un plan B.

Un déménagement pour se rapprocher au mieux géographiquement de l’Académie. Un programme intensif de révisions. Les grandes vacances s’annoncent « parfaites » pour cette petite fille déjà bien trop adulte. Mais rien ne se passe comme prévu puisqu’une hélice d’avion vient bouleverser toute cette organisation. Grâce à cet événement, la fillette fait la connaissance de son voisin, un vieux monsieur excentrique, autrefois aviateur…

Le Petit Prince Deux

Bien des enfances ont été bercées par Le Petit Prince. Parfois taxé à tort de récit niais, ce conte est en réalité plein de philosophie, notamment avec une belle réflexion sur l’enfance et également sur certaines absurdités du monde des adultes (le personnage du businessman qui gère les étoiles n’étant plus que jamais d’actualité). Transposer ce conte tel quel au cinéma lui aurait sans doute fait perdre de sa magie tant l’imaginaire y est important. Le choix du réalisateur de le moderniser est donc judicieux. Le scénario est en effet habilement construit autour de cette petite fille qui, malgré sa jeunesse, a déjà oublié ce que le mot « enfance » veut dire (peut-être même ne l’a-t-elle jamais su). Et c’est grâce à son mystérieux voisin vivant dans une maison tout de bric et de broc qu’elle va apprendre à devenir insouciante, à s’amuser, à rêver. Grâce à son voisin, et grâce au Petit Prince, ce personnage plein de poésie et de magie.

Les thématiques propres au conte de Saint-Exupéry y sont soulevées au travers de ses différents personnages (le renard apprivoisé, la rose, le vaniteux, le roi, etc). Mais ce qui occupe une grande partie du long-métrage, c’est le sujet du deuil –  difficile à aborder avec les enfants, et pourtant  joliment amené ici.

Au niveau du récit, peu de défauts donc, à par la seconde partie du film durant laquelle la petite fille doit partir à la recherche du Petit Prince. Ce passage, qui se détache du conte – pourquoi pas ? – est sujet aux longueurs. Comme s’il y avait un cahier des charges à remplir en terme de durée du film. La même chose aurait pu être traitée en deux fois moins de temps. Dommage.

Le Petit Prince Trois

L’autre grande réussite de ce film d’animation vient de sa technique. Ou plutôt de ses techniques. Qui jouent sur les contrastes visuels. 

Des contrastes, il y en a d’abord au niveau des couleurs. Entre la vie grise que la petite fille partage avec sa maman, et celle très colorée qu’elle découvre lorsqu’elle fait la connaissance du mystérieux aviateur.

Mais le contraste le plus important vient de l’utilisation de différentes techniques d’animation alliant classique et modernité, chacun des univers ayant sa propre esthétique. Une animation 3D à la Pixar comme on en a aujourd’hui l’habitude pour figurer l’univers de la petite fille. Et une animation de papier et en stop-motion lorsque l’on entre dans celui du Petit Prince. Un parti-pris assumé qui rompt intelligemment avec le formatage des films d’animation de ces dernières années (n’en déplaise à certaines critiques incendiaires). Et qui apporte surtout toute la poésie à ce très beau long-métrage emprunt d’émotion.

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

N'oubliez jamais : "On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux".
ON A AIMÉ !
- Le mélange des techniques d'animation
- L'habileté scénaristique
- La poésie
ON A MOINS AIMÉ...
- Quelques longueurs sur la fin
Le Petit Prince : Une belle réinvention
Le Petit Prince
Support(s) : Cinéma / DVD
Réalisation : Mark Osborne
Scénario : Irena Brignull et Bob Persichetti, d’après l’œuvre d’Antoine de Saint-Exupéry
Casting : André Dussollier, Florence Foresti, Vincent Cassel, Marion Cotillard, Guillaume Galienne, ...
Durée : 1h 46min
Genre : Animation
Sortie en France : 29/07/2015
Musique : Hans Zimmer, Richard Harvey et Camille Dalmais
Distribution : Paramount Pictures France
Production : On Animation Studios et Onyx Films et Paramount Pictures

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