Sparte et Athènes. Athènes et Sparte. Deux cités-Etats. Deux sœurs ennemies qui, avant de s’affronter durant la guerre du Péloponnèse, se sont trouvées un adversaire commun : l’Empire perse. S’inspirant (parfois très librement) de cet épisode appartenant aujourd’hui à l’Histoire de la Grèce Antique, Frank Miller et Lynn Varley ont illustré et colorisé en 1998 les affrontements ayant opposé Sparte à l’Empire perse au travers du comics 300. En 2007, le cinéma s’empare de l’oeuvre et adapte 300 pour le grand écran. Une suite, qui adopte cette fois-ci le point de vue d’Athènes, sort sept ans plus tard. Marathon, les Thermopyles, Salamine. Bienvenue au cœur des guerres médiques.
300
En l’an – 480, la Grèce est sous la menace de l’Empire perse et de son immense armée, dirigés tous deux par le roi Xerxès. Léonidas, alors roi de Sparte, part à la rencontre de l’armée perse accompagné de ses 300 meilleurs soldats afin de la combattre. Il choisit le lieu stratégique des Thermopyles : un passage étroit et rocheux dans lequel il prévoit d’attirer les soldats perses afin d’en massacrer le plus grand nombre.
En 2007, soit neuf ans après la sortie du roman graphique signé Frank Miller et Lynn Varley, Zack Snyder porte à l’écran l’histoire des 300 Spartiates de Léonidas en ayant recours aux mêmes effets visuels utilisés par Robert Rodriguez pour le film Sin City (qui est lui aussi une adaptation d’une série de comics de Frank Miller et dont un des arcs narratifs fait une référence directe à la bataille des Thermopyles). De ces mêmes procédés techniques résulte une esthétique assez particulière (ce que souligne très justement Tof dans sa Playlist consacrée à la BO du film), que certains trouveront – et ce à juste titre – too much. Toutefois, sous ses allures de blockbuster manquant de naturel, le péplum de Zack Snyder dispose d’un double intérêt : celui d’une prise de risque visuelle ouvrant la voie à de nouvelles expérimentations ; et le fait de ramener au goût du jour (et de rendre accessible) un des plus célèbres faits d’armes de l’Histoire antique.
300, réalisé par Zack Snyder. Avec Gerard Butler, Lena Headey, Rodrigo Santoro, Dominic West, David Wenham, Michael Fassbender, …
300 : La naissance d’un Empire
– 490, Marathon. Athéniens et perses s’affrontent lors d’une bataille sans merci. Thémistocle, l’un des généraux de l’armée athénienne, décoche une flèche mortelle au roi Darius Ier, leader à l’époque de l’Empire perse, sous les yeux de son fils Xerxès. Manipulé par Artémise Ière – commandante de la flotte perse – qui lui insuffle son venin, Xerxès décide d’envahir la Grèce afin de venger la mort de son père.
Sept ans après la sortie de 300, Zack Snyder (qui ici prend part au scénario) cède sa place derrière la caméra à Noam Murro pour en réaliser la suite. Une suite qui, en réalité, n’en est pas vraiment une puisque les événements relatés dans 300 : La naissance d’un Empire se déroulent avant, pendant et après la bataille des Thermopyles. Là se trouve d’ailleurs tout l’intérêt de ce second volet qui se concentre sur un autre acteur des guerres médiques : la cité athénienne. Une fois de plus, le film pêche par son esthétique trop travaillée, offrant un rendu beaucoup trop artificiel. Mais une fois encore, la période de l’Histoire qu’il évoque suscitera peut-être chez certains l’envie d’en savoir plus. Ah, j’oubliais ! Il y a Eva Green ! Et ça, c’est un argument de choc.
300 : La naissance d’un Empire. Avec Sullivan Stapleton, Eva Green, Lena Headey, Rodrigo Santoro, Callan Mulvey, …