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Les différentes représentations du Joker à l’écran : « Why so serious ? »
Et pas uniquement sur grand écran !

Joker prend possession de nos écrans noirs dans moins d’une semaine, accompagné du très habité Joaquin Phoenix, et c’est un euphémisme. D’autres avant lui se sont déjà glissés dans le costume de ce clown psychotique, qui a également été adapté plus d’une fois en version animée. Ainsi, entre les films d’animation directement sortis en vidéo, la télévision et bien évidemment le cinéma, on dénombre à ce jour plus de trente apparitions à l’écran du double maléfique de Batman.

Les apparitions du Joker directement sorties en vidéo

Si les représentations du Joker dans des films d’animation directement sortis au format VHS ou DVD ne sont pas les plus anciennes, elles sont incontestablement les plus nombreuses à ce jour, totalisant à elles seules presque la moitié des apparitions du personnage sur petit et grand écran.

Sorti en décembre 1993 aux Etats-Unis (et en août 1994 en France), Batman contre le fantôme masqué est le premier de cette longue série de films d’animation et est un dérivé de la série télévisée animée des années 90. Déjà à l’oeuvre dans la série en question, on retrouve derrière la voix originale du Joker l’acteur Mark Hamill (la version française étant assurée par Pierre Hatet). L’acteur américain prêta à nouveau sa voix au célèbre clown dans Batman, la relève : Le Retour du Joker (sorti en 2000 aux Etats-Unis et en 2002 en France) puis une dernière fois en 2016 dans Batman : The Killing Joke, qui n’est autre que l’adaptation du roman graphique publié en 1988 et signé Brian Bolland & Alan Moore. Cette adaptation animée est d’ailleurs l’une des rares se centrant essentiellement sur le principal antagoniste de Batman, les autres films d’animation (de la même manière que pour les jeux vidéo présentés ici) faisant surtout la part belle au Chevalier Noir et cantonnant à l’inverse le Joker à un simple rôle de faire-valoir.

 

Le Joker et le petit écran

Beaucoup plus ancienne que la première apparition du Joker dans un film d’animation, sa toute première représentation sur petit écran remonte à 1966 avec la série télévisée Batman. Diffusée sur ABC et créée par William Dozier, cette série qui dura trois saisons vit Adam West endosser le rôle de Batman tandis que Cesar Romero y interpréta celui du célèbre clown. Avec Gotham (créée par Bruno Heller pour la Fox) – qui en est actuellement à sa cinquième saison depuis son lancement en 2014 et dans laquelle le Joker apparaît pour l’instant très épisodiquement sous les traits de Cameron Monaghan – cette série est l’autre seule série diffusée sur petit écran à ne pas être une série d’animation. 

Sur petit écran, les séries d’animation mettant en scène Batman et son ennemi juré sont légion tout autant qu’anciennes. Les deux premières – Les Aventures de Batman et Les Nouvelles Aventures de Batman – ont respectivement été diffusées sur CBS en 1968-1969 et en 1977. Si ces deux séries d’animation sont aujourd’hui toujours connues des puristes, celle qui a sans doute le plus marquée les différentes générations est bien évidemment la série Batman des années 90 diffusée par la Fox. Comme évoqué en amont, c’est encore une fois Mark Hamill qui a prêté sa voix au terrible clown tandis que Kevin Conroy offrait la sienne au personnage de Batman. Si d’autres séries avec le Joker suivirent, notamment une nouvelle série Batman développée dans les années 2000 mais aussi Superman, l’Ange de Metropolis (1996 à 2000) ou La Ligue des Justiciers (2001 à 2006) dans lesquelles le personnage fait quelques apparitions, aucune ne marqua autant les esprits que la série des années 90 et son célèbre générique.

 

Le Joker à la rencontre du grand écran

La représentation la plus ancienne du Joker sur grand écran remonte au film Batman, sorti au Etats-Unis le 30 juillet 1966 puis en France le 6 septembre 1967. Il ne s’agit ni plus ni moins que de l’adaptation cinématographique de la série diffusée sur ABC déjà évoquée. Réalisé par Leslie H. Martinson, on y retrouve les mêmes acteurs que ceux de la série, soit Adam West en Batman et Cesar Romero en Joker.

Si quelques autres films (anciens comme plus récents) mirent en scène le Joker – comme le très oubliable Batman Forever (Joel Schumacher, 1995), ou le partiellement loupé Suicide Squad (David Ayer, 2016) avec un Jared Leto mal exploité en Joker – seules deux interprétations ont su à ce jour marquer les esprits. En premier lieu, celle très excentrique de Jack Nicholson dans l’adaptation signée Tim Burton. Sorti en 1989, ce Batman aussi gothique que cartoonesque propose une lecture particulière des liens unissant le super-héros au Joker. Au-delà de son unique rôle de double malveillant, le Joker est également le créateur du justicier puisqu’il est à l’origine – alors qu’il n’était encore qu’un simple bandit – de la mort des parents de Bruce Wayne. Ironie du sort, c’est à cause de Batman qu’il devint définitivement ce clown à la folie criminelle, puisque c’est lors d’un combat entre les deux hommes que le Joker tomba dans la cuve d’acide qui lui donna cet aspect si terrifiant.

L’autre grande interprétation – pour ne pas dire immense – de ce personnage si emblématique qu’est le Joker est sans conteste celle qu’offrit en 2008 Heath Ledger dans le deuxième volet de la très réussie trilogie réalisée par Christopher Nolan : The Dark Knight. Récompensé par l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle à titre posthume pour ce rôle, Heath Ledger  – à l’image de la noirceur assumée des films de Nolan – a su insuffler au Joker une dimension malsaine jamais vue jusqu’alors. Son seul objectif ? Le chaos. Et tous les moyens sont bons pour y parvenir. Dans cette représentation, le personnage du Joker ne connait aucune limite à son sadisme. Un sadisme devenu mythique dans sa façon de faire basculer un homme intègre dans la folie la plus absolue.

 

The Dark Knight et la performance de Heath Ledger avaient à l’époque permis au Joker de connaitre sa plus belle représentation à l’écran. Avec la sortie de Joker de Todd Phillips, Joaquin Phoenix redéfinit les contours comme la psychologie du personnage, avec toujours autant de folie mais davantage de souffrance. Et est incontestablement sur le chemin des Oscars, lui aussi.


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