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MaXoE Festival 2018 : La Sélection Cinéma – Catégorie Fantastique/S-F
Une dystopie se cache dans cette sélection, saurez-vous la retrouver ?

Deuxième catégorie de la sélection cinéma de cette année, la catégorie des films fantastiques et de science-fiction. Une catégorie dominée par Star Wars lors des deux éditions précédentes. Cette année, il faudra que Les Derniers Jedi puisent au plus profond de la Force s’ils veulent sortir vainqueurs face à Darren Aronofsky, au retour des Blade Runners et au Lion d’Or de la Mostra (qui a raflé quelques Oscars au passage).

Mother !, de Darren Aronofsky

Un couple vit dans une grande maison isolée. Lui est poète, en panne d’inspiration. Elle, s’occupe de rénover la maison afin d’en faire son paradis. Leur vie semble paisible, lisse et sans anicroches.

Un soir, croyant avoir affaire à un Bed & Breakfast, un homme fait irruption chez eux. Voulant lui rendre service, ils l’hébergent. Le lendemain, au lieu de partir, l’homme fait venir son épouse. Et très rapidement, le couple d’invités devient de plus en plus étrange et envahissant.

Darren Aronofsky est un réalisateur qui aime créer des ambiances et mettre mal à l’aise son spectateur. Avec Mother !, il l’oppresse dans un huis-clos qui se transforme en une allégorie aux différentes interprétations. L’exercice de style peut (à juste titre) être pris pour de la masturbation intellectuelle. A chacun son avis. Le notre est ici.

 

Blade Runner 2049, de Denis Villeneuve

Los Angeles, 2049. Tyrell Corporation a fait faillite, rachetée par un nabab nihiliste à la tête de Wallace Corporation. L’entreprise se charge de nourrir l’ensemble de la population avec des protéines de synthèse, plus aucune production naturelle n’étant possible dans cet environnement totalement irradié. Elle détient également le monopole dans l’élaboration des réplicants. Un nouveau modèle est sur le marché : le Nexus 9. Quant aux anciennes versions, elles sont surveillées, traquées et « retirées » si elles se révèlent dangereuses. Par les Blade Runners.

Les suites ne sont jamais sans risques. Surtout lorsqu’il s’agit de s’attaquer à un film culte comme celui de Ridley Scott. Sur le papier, ce Blade Runner 2049 possédait déjà deux gros atouts dans sa manche : Ridley Scott à la production (papa n’aurait certainement pas abandonné son bébé sans rien faire) et Denis Villeneuve à la réalisation. A l’écran, le résultat relève de la prouesse. Et c’est un euphémisme tant cette suite va bien au-delà du simple hommage en opérant un renouvellement de cette oeuvre dystopique cultissime. Pour nous, c’est un véritable coup de génie.

 

Star Wars Episode VIII – Les Derniers Jedi, de Rian Johnson

La Résistance –  dernier vestige d’une République au bord de l’extinction, après l’annihilation du système planétaire qui l’abritait – voit sa base assiégée par le Premier Ordre. Tandis que la Générale (et surtout Princesse !) Leia Organa veille à l’évacuation des lieux, le pilote rebelle Poe Dameron – tête brûlée de son état – se lance dans une mission suicide. Celle de détruire un immense destroyer du Premier Ordre.

Sur la planète océanique d’Ahch-To, où le tout premier temple Jedi fut édifié, Rey a retrouvé Luke Skywalker. Un Luke Skylwalker désabusé et qui ne veut plus entendre parler de la Force…

Si Le Réveil de la Force – bien que globalement assez réussi – était le miroir d’Un Nouvel Espoir, la symétrie n’est pas aussi évidente entre Les Derniers Jedi et L’Empire contre-attaque. On pensait déjà pouvoir imaginer le prochain épisode mais il n’en est rien. Tout en respectant l’univers créé par George Lucas, le cinéaste aux commandes de cet Épisode VIII s’en émancipe suffisamment pour proposer quelque chose de nouveau. Faisant fi de la religion autour de la Force, le réalisateur/scénariste propose une vision bien moins manichéenne, atténuant les notions de bien et de mal, se concentrant plus sur les motivations des uns et des autres, sur le référentiel que chacun a pu construire sur les blessures du passé. En un mot comme en cent, ce nouveau Star Wars – qui a eu droit à son double-avis – est plus que convaincant !

 

La Forme de l’Eau, de Guillermo del Toro

Un laboratoire gouvernemental aux Etats-Unis, consacré à des recherches scientifiques tenues secrètes, en pleine Guerre Froide. Elisa y est femme de ménage. Une femme de ménage dont l’existence solitaire se résume à son voisin à qui elle prépare le dîner le soir avant de se rendre au travail où son amie et collègue Zelda lui garde la place dans la file du pointage. Et cet isolement est d’autant plus important qu’Elisa est muette.

Une nuit, une nouvelle expérience ultra-secrète arrive au sein du laboratoire. Elisa découvre qu’il s’agit d’un homme-amphibien capturé par l’armée et dont le sort laisse peu de doutes. Comme elle, il est isolé et ne peut s’exprimer verbalement. Ces deux êtres en marge trouvent alors peu à peu d’autres façons d’entrer en communication.

Après un détour (un peu trop long) du côté des blockbusters hollywoodiens, Guillermo del Toro renoue avec le conte fantastique. Et surtout avec son univers à l’esthétique si particulière, mêlant gothique et enchantement. Pas de doute possible, le générique de début – durant lequel la caméra se promène dans un appartement sous les eaux et où tout flotte lentement – immerge directement le spectateur dans l’ambiance à la fois sombre et merveilleuse créée par le réalisateur. Sombre par la cruauté de cette histoire qui n’a rien d’un conte de fées. Et merveilleuse par l’insolite romance qui en émerge et par le message qu’il porte. Un magnifique hommage rendu à l’ensemble du 7e Art, évoqué plus longuement dans ce Films en Vrac.


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