Que serait une double semaine spéciale dédiée à la piraterie sans un retour sur Pirates des Caraïbes ? Car même s’il ne s’agit pas de ce qui a été fait de meilleur sur le plan du 7ème Art, cette production Disney est aujourd’hui devenue quasi incontournable. Il y a du bon. Il y a du moins bon. Mais le tout reste plutôt sympathique. En tout cas, être deux n’était pas de trop pour vous parler de cette épopée !

Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl

Réalisation : Gore Verbinski

Casting : Johnny Depp, Geoffrey Rush, Orlando Bloom, Keira Knightley, Jack Davenport, Kevin McNally, …

Scénario : Terry Rossio et Ted Elliot

Genre : Action, Aventure, Fantastique

Durée : 2h 20min

Production : Jerry Bruckheimer et Walt Disney Pictures

Distribution : Buena Vista Pictures

Sortie aux USA : 9 juillet 2003

Sortie en France : 13 août 2003

En plein cœur de la mer des Caraïbes, un navire fait route vers Port Royal. A son bord, le gouverneur Swann entouré d’un important équipage et accompagné de sa fille Elizabeth d’une dizaine d’années. Celle-ci aperçoit quelque chose flottant sur l’eau. Ou plutôt quelqu’un. Car il s’agit d’un jeune garçon, lui aussi certainement d’une dizaine d’années. Il semble être le seul survivant d’un naufrage. Un naufrage provoqué par une attaque de pirates. Peut-être même une querelle entre pirates. Avant de perdre conscience, le garçon a le temps de murmurer son nom : Will Turner. Elizabeth récupère alors sur lui un étrange médaillon qu’elle dissimule. Car le médaillon pourrait bien signifier que Will est lui-même un pirate.

Huit ans plus tard, Elizabeth se réveille. Elle vient de rêver du fameux jour où elle a fait la connaissance de Will Turner. Et ce rêve ne présage rien de bon puisque des événements plus improbables les uns que les autres vont s’enchaîner ce même jour : une demande en mariage avortée, une attaque de Port Royal par des pirates aux pouvoirs surnaturels, un enlèvement, des pourparlers, une malédiction et enfin l’arrivée d’un personnage à l’attitude et à l’allure étrange répondant au nom de Jack Sparrow. Ayant tous pour point commun le fameux et mystérieux médaillon. Ainsi qu’un navire répondant au nom du Black Pearl.

L’avis de Julie

Sans être le must du must en matière de cinéma et de piraterie, voici un film plutôt divertissant. Bon, le scénario n’est pas forcément des meilleurs qui soit. Il se perd un peu dans tous ses rebondissements accessoires et autres effets de surprise sans véritable intérêt, ce qui provoque certaines longueurs.

Mais pour le reste, cette Malédiction du Black Pearl est bien servie sur beaucoup d’aspects. L’univers est un personnage à lui tout seul. Il est rendu par une ambiance plutôt réussie, avec notamment des décors grandioses comme dans la plupart des superproductions. Additionnés aux visuels et aux costumes, le spectateur en prend plein la vue. Quand aux acteurs, ils sont plutôt corrects dans leur partition. Les deux jeunes premiers que sont respectivement Keira Knightley (Elizabeth Swann) et Orlando Bloom (Will Turner) ont juste ce qu’il faut de niaiserie pour coller parfaitement à leur rôle et à leur condition. Ils sont toutefois à peine lisses, sans doute parce que le jeu des autres comédiens dénote un peu. A côté, on assiste en effet à quelque chose de plus enlevé. Geoffrey Rush (Barbossa, capitaine de son état) est parfait en pirate cynique, ennemi de toujours du Capitaine Sparrow. Mais c’est à Johnny Depp (Jack Sparrow, justement) que revient la palme du burlesque. Il est caricatural et extrêmement maniéré, ce qui apporte beaucoup à la dimension humoristique du film. Car il ne faut pas oublier que l’on a affaire à une production Disney. Il faut donc éviter d’être trop sombre dans le style.

Ce premier opus de la saga Pirates des Caraïbes pose donc correctement les bases quant aux différents personnages que l’on retrouvera par la suite. C’est amusant et sympathique à voir, mais cela reste du blockbuster sans vraiment rien d’autre derrière. Et tout ou presque tourne autour de Johnny Depp qui fait le show, éclipsant un peu le reste alors que d’autres aspects auraient pu être plus travaillés, mieux développés. Mais quel plaisir tout de même de retrouver un style de cape et d’épée plutôt que les éternelles explosions que nous assènent habituellement les films d’action.

La note de Julie : 6 / 10

L’avis de Tof

Voilà le premier opus d’une série à succès. Il faut bien dire que lors de sa sortie, il avait créé la surprise. Voilà une manière bien originale d’aborder le thème des pirates. On y retrouve de la folie, incarnée par Jack Sparrow, on y trouve de l’humour, omniprésent mais il y a aussi un petit côté effrayant qui pourrait éloigner le film des plus jeunes d’entre nous. Car oui Disney est ici un peu borderline par rapport à son public classique, certaines scènes sont effrayantes à souhait et les méchants ont ce petit quelque chose dans l’oeil qui n’est pas vraiment rassurant.  

Le spectacle est de qualité et les effets spéciaux sont peaufinés à l’extrême. On pense notamment aux scènes de combat sous la pleine lune. Le rythme ne se dément jamais en tout cas, on ne s’ennuie pas. Et puis l’iconographie des pirates est respectée à la lettre, on plonge tête première dans ce voyage plein de promesses. 

Bien entendu, comment ne pas citer la prestation de Johnny Depp. Certains pourraient estimer qu’il en fait trop moi je pense qu’il est juste parfait. Il a créé un personnage qui fait désormais date dans le monde des flibustiers. Mais il n’est pas seul et chacun est convaincant dans son rôle, même Orlando Bloom, parfois trop lisse, colle parfaitement à son personnage. 

Un must have dans le genre ! 

La note de Tof : 7/10

Pirates des Caraïbes : Le Secret du Coffre Maudit

Réalisation : Gore Verbinski

Casting : Johnny Depp, Bill Nighy, Orlando Bloom, Keira Knightley, Jack Davenport, Kevin McNally, Stellan Skarsgård, …

Scénario : Terry Rossio et Ted Elliot

Genre : Action, Aventure, Fantastique

Durée : 2h 30min

Production : Jerry Bruckheimer et Walt Disney Pictures

Distribution : Buena Vista International

Sortie aux USA : 7 juillet 2006

Sortie en France : 2 août 2006

Une cérémonie de mariage. Tout est prêt. Sauf qu’il n’y a ni mariés, ni invités. A part une pluie diluvienne. Ce mariage devait être celui d’Elizabeth Swann et de Will Turner. Sauf que nos deux tourtereaux viennent d’être condamnés à mort pour avoir aidé à s’évader Jack Sparrow. Pardon ! Le Capitaine Jack Sparrow. Qui lui tente d’échapper à quelque chose (les ennuis, ça le connaît) depuis sa dernière évasion.

Au final, tous se retrouvent dans la nature chacun de leur côté et à leur manière (fuite, marché, etc.), et ce afin de s’embarquer à la poursuite d’un mystérieux objet que tout le monde convoite pour différentes raisons. Will Turner se trouve confronté à son passé tandis que Jack va, pour sa part, tenter de déjouer le destin. Car il est le sujet d’une sorte de pacte avec le diable, diable qui s’avère être en l’occurrence Davy Jones, capitaine du Hollandais Volant, bâtiment fantôme de sinistre réputation que l’on ne rencontre que dans les légendes et dont l’équipage est contraint à errer sans fin sur les eaux des Caraïbes.

L’avis de Julie

Si le premier opus de cette épopée piratienne (ou piratesque selon les points de vue) peinait du fait d’un scénario convenu, celui de ce second volet suscite un peu plus d’intérêt. Déjà, il fait appel au monde mythologique avec cette célèbre mais néanmoins terrible créature qu’est le Kraken. Mais aussi et surtout, il met en scène Davy Jones, un capitaine bien plus impitoyable que ne le sera jamais Barbossa – qui lui disposait d’une part de burlesque. Là, ce nouveau personnage est sombre. Tout comme le film qui, de manière plus générale, emmène bien loin le spectateur de l’univers Disney habituel.

Sur la photographie, rien à redire. Elle est toujours d’aussi bonne qualité, avec des décors toujours très travaillés. Le milieu des pirates semble vraiment inspirer les créateurs de cette saga. Et également les acteurs, Johnny Depp en tête. Il est toujours partie prenante au film, livrant un Jack Sparrow encore plus déjanté (si tant est que cela soit possible). C’est par lui que passe l’essentiel de l’humour du Secret du Coffre Maudit, ce qui lui donne juste ce qu’il faut de légèreté. Quant aux autres personnages, ils ont tendance ici à s’affirmer un peu plus, à prendre plus de relief. Ainsi, Orlando Bloom est moins niais et Keira Knigthley acquière une dimension plus comique l’éloignant du pathos dont son personnage faisait preuve dans le premier film. La dimension dramatique est aussi présente, notamment dans les rapports familiaux. Enfin, l’intrigue est bien menée. Elle est posée clairement et donne largement envie d’en voir la suite et la fin, puisque les deuxième et troisième films se complètent, contrairement au premier et au quatrième.

En bref, ce second numéro est assez complet, mêlant savamment l’action à l’humour, et faisant preuve d’une dimension plus noire. Cela reste du blockbuster pur et dur, mais qui se regarde agréablement. (Enfin, au bout de la dixième fois, on commence tout de même à s’en lasser !)

La note de Julie : 7 / 10

L’avis de Tof

On sent que la licence prend une tournure plus adulte, nous déconseillons ce film aux plus jeunes qui pourraient être choqués par, ne serait-ce que, les premières minutes du film. 

Jack est en grande forme mais au delà des mimiques de l’acteur, ce qui fait la différence, c’est son côté impolitiquement correct. Ce film n’est qu’un grand jeu de dupe. Chacun joue pour lui en essayant de se jouer des autres. Le résultat est plutôt probant même s’il est parfois difficile de suivre tous les plans à l’intérieur des plans. Mais on s’y retrouve dans ce fatras, on aime les échanges acérés et les joutes musclées.

Le clou du spectacle c’est aussi le Hollandais Volant. Son bestiaire est goûteux, c’est sûr. On ne parle pas de Davy Jones. Cela donne un aspect un peu gore à l’ensemble du film qui est bien sombre décidément mais ce n’est pas pour nous déplaire. Et puis, pour ne rien gâcher, on constate que les acteurs ont désormais leur rôle bien en main. Ils s’éclatent et cela se sent.

Cet épisode a certes une fin mais il appelle le 3ème film, ne soyez donc pas surpris.

La note de Tof : 7/10

Pirates des Caraïbes : Jusqu’au bout du Monde

Réalisation : Gore Verbinski

Casting : Johnny Depp, Geoffrey Rush, Bill Nighy, Chow Yun-Fat Orlando Bloom, Keira Knightley, Jack Davenport, Kevin McNally, Stellan Skarsgård, Naomie Harris, Keith Richards, …

Scénario : Terry Rossio et Ted Elliot

Genre : Action, Aventure, Fantastique

Durée : 2h 48min

Production : Jerry Bruckheimer et Walt Disney Pictures

Distribution : Buena Vista International

Sortie aux USA : 25 mai 2007

Sortie en France : 23 mai 2007

Le monde de la piraterie est sujet à quelques soucis (et ceci est un euphémisme). Le vaisseau fantôme de Davy Jones, le Hollandais Volant, écume les mers des Caraïbes décimant tout sur son passage. Tombé sous la coupe de la Compagnie des Indes, il fait la guerre aux autres pirates les traquant sans pitié. Ceux qui ne périssent pas durant l’assaut sont condamnés à être pendus haut et court. Et même les enfants y passent.

De son côté, Jack Sparrow a disparu avec le Kraken. Il est introuvable. Or, pour contrer la folie destructrice du Hollandais Volant, les pirates entrés en résistance ont besoin de réunir les Neuf Seigneurs de la Cour des Frères. Le problème ? Jack en est un. Will Turner, Elizabeth Swann et même son grand ennemi de toujours le capitaine Barbossa décident de partir à sa recherche. Une recherche qui les mènera jusque dans les limbes…

L’avis de Julie

Le ton est donné dès la scène d’ouverture. Difficile de penser à ce moment-là que l’on est bien devant Pirates des Caraïbes. Elle est vraiment dramatique et relativement violente dans l’idée qu’elle véhicule. Bon, très rapidement, on retombe dans les codes de cette épopée, avec le lot d’humour et de situations loufoques dont on a jusqu’alors été habitué. On retrouve avec plaisir le duo Sparrow / Barbossa (disparu dans le second volet), l’un tentant toujours de supplanter l’autre de quelque manière que ce soit. Davy Jones, pour sa part, tient toujours bien son rôle de capitaine maudit du Hollandais Volant. Il reste tout aussi impitoyable que le personnage esquissé dans Le Secret du Coffre Maudit mais on en apprend un peu plus sur son histoire personnelle, ce qui a pour effet de rendre cet être un peu plus attachant. On en avait presque oublié qu’il avait été humain.

Du côté de l’intrigue, elle continue et s’achève en beauté avec toujours son petit côté sombre. L’humour qui fait la marque de la licence est donc plutôt bienvenu ici, apportant juste ce qu’il faut de légèreté pour ne pas tomber dans le pathos. L’aspect mythologique est toujours bien présent et l’univers de la piraterie toujours aussi agréable à voir (oui, je suis fan de cape et d’épée, vous l’aurez compris). Enfin, Johnny Depp (déjà très bon dans les deux premiers films) livre ici une prestation à saluer, notamment lors de la scène où son Jack Sparrow se retrouve dans les limbes. On assiste là à un grand moment de cinéma.

Ce Pirates des Caraïbes : Jusqu’au bout du Monde achève la trilogie de manière plutôt positive, avec son lot de rebondissements, de surprises et même de caméo. Oui, je parle ici de trilogie car, pour ma part, le film fait autour de la Fontaine de Jouvence est à mettre à part. En effet, si l’on y retrouve certains personnages familiers (Barbossa et Sparrow), il ne s’agit pas d’une suite aux trois premiers films. Ce quatrième volet donne seulement l’impression qu’il a été fait pour surfer sur le succès suscité par le personnage du Capitaine Sparrow. Un conseil donc, tenez-vous en à la trilogie qui – après un premier volet mettant tranquillement les choses en route – a su trouver son rythme de croisière.

La note de Julie : 7 / 10

L’avis de Tof

Cet opus, dans la droite lignée du deuxième nous offre un magnifique cadeau : le retour de Barbossa. Franchement ça fait du bien. On se délecte de ses joutes avec notre ami Jack. C’est un duo incontournable. 

Ce qui marque dans cet opus, c’est l’impression d’être arrivé à l’apogée de la série. Les événements se précipitent, les personnages sont bien en place et les plans des uns et des autres sont encore plus pernicieux que par le passé. Ainsi la Compagnie des Indes prend une toute autre importance. On aime aussi beaucoup la mise en scène de la Confrérie des Pirates. Les ingrédients sont de bonne qualité et la recette est peaufinée à l’extrême. 

Évidemment, c’est aussi le voyage et le dépaysement qui touchent le spectateur. Les décors sont grandioses, la photographie est parfaite (le transfert Bluray est de grande qualité) et les différentes factions de pirates nous offrent des voyages rêveurs. 

Voilà donc une fin de trilogie en apothéose. La noirceur est toujours là ce qui réserve le film à un public suffisamment âgé. Si vous aimez l’aventure et les pirates, c’est un incontournable. 

La note de Tof : 7/10

Pirates des Caraïbes : La Fontaine de Jouvence

Réalisation : Rob Marshall

Casting : Johnny Depp, Geoffrey Rush, Penelope Cruz, Ian McShane, Kevin McNally, Richard Griffiths, Keith Richards, …

Scénario : Terry Rossio et Ted Elliot

Genre : Action, Aventure, Fantastique

Durée : 2h 20min

Production : Jerry Bruckheimer et Walt Disney Pictures

Distribution : Walt Disney Pictures

Sortie aux USA : 20 mai 2011

Sortie en France : 18 mai 2011

Pleine mer, une chaloupe de pêcheurs repêche un homme dont on se demande comme il a survécu sans bateau. L’homme est ramené à Cadix, où il révèle qu’il a retrouvé la piste de la Fontaine de Jouvence. Le pouvoir Espagnol se met en marche ….

En Angleterre, on retrouve Jack et Gibbs, tous deux privés du Black Pearl et tous deux à la recherche d’un moyen de le récupérer afin d’aller chercher aussi la Fontaine de Jouvence. Rappelez-vous, à la fin du 3ème épisode, Barbossa avait cru subtiliser la carte indiquant la route de la fontaine mais c’est Jack qui a été le plus fourbe dans l’histoire. Comme le pouvoir anglais s’intéresse aussi à la promesse de la jeunesse éternelle et que Jack est leur prisonnier, il est sommé de mener les troupes royales jusqu’à destination mais il s’échappe à nouveau. 

La course est lancée et les candidats au trésor sont nombreux, on compte même une très vieille connaissance de notre ami Jack … Sans compter le très dangereux Barbe-Noire. 

L’avis de Tof

A chaque épisode, ils trouvent une pirouette permettant d’insérer suffisamment de magie dans ces histoires de pirates. Après un bateau maudit, après un équipage ressemblant à un plat de fruits de mer, voilà un Barbe-Noire qui peut commander à tous les éléments de son bateau, cela en fait un redoutable adversaire. Ian McShane nous livre une bien belle prestation dans son rôle de Barbe-Noire.

Nous voilà donc dans l’habituel schéma de la licence : 3 forces / 3 personnes qui vont vers le même but et qui se jouent en douce tous les coups possibles et imaginables. Vous ajouterez à cela des sirènes et vous aurez compris que les scénaristes ont mis le paquet, une fois de plus ! 

Mais, car il y a un mais, la mayonnaise a du mal à prendre. Peut-être qu’on s’accroche un peu trop aux 3 épisodes précédents, peut-être que les Turner nous manquent, en tout cas il y a moins de ce souffle épique qui régnait sur ces premiers opus.  Cela dit le film n’est pas désagréable, on retrouve les ingrédients nécessaires à un moment de détente à base de flibustiers : batailles en bateau, affrontements à la pointe de l’épée, cascades improbables et effets spéciaux réussis. 

C’est probablement le moins bon des quatre mais il se laisse regarder…

La note de Tof : 6/10