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Calendrier de l’Avent ‘Lectures’ : ‘Vendetta’ de Marie Corelli (Eyrolles)

Il arrive parfois que les éditeurs dénichent une pépite dans le patrimoine littéraire endormi des siècles passés. Des textes oubliés, ou simplement jamais traduits en français en leur temps et perdus de vus. C’est le cas de Vendetta de la romancière anglaise Marie Corelli…

Imaginons le pire, une épidémie ravageuse de choléra qui tue dans les heures qui suivent quiconque s’approche un tant soit peu d’une personne infectée. Nous sommes en 1884 à Naples dans l’Italie du Sud, zone particulièrement touchée par la mort-bleue qui tue à tour de bras. Fabio est un comte aisé, vivant heureux dans sa propriété, entouré des personnes qui lui sont chères, sa femme, la splendide Nina à la beauté renversante, sa fille Stella âgée de seulement deux ans et son ami de toujours, Guido, artiste peintre en devenir qui réside régulièrement chez lui. Un matin alors qu’il part déambuler sur les chemins autour de sa vaste demeure, il rencontre un garçon souffreteux qui pourrait bien être atteint de la maladie. Par précaution il décide de ne pas l’approcher mais se dirige vers la ville pour tenter de trouver du secours. Il ne reviendra jamais chez lui. Atteint du choléra, il mourra très vite de la maladie et sera enterré dans le caveau familial. Fin de l’histoire. Non, bien évidemment, en rester là serait trop rapide et plat pour faire un récit digne de ce nom. La preuve ? L’incipit assez détonant qui nous est donné de lire :

Moi, qui écris ceci, je suis un homme mort. Officiellement, irréfutablement mort. Renseignez-vous sur moi dans ma ville natale : on vous dira que je suis l’une des victimes du choléra qui a dévasté Naples en 1884.

Pourtant si l’état civil confirme bien que le jeune comte est mort, il se réveille quelques heures plus tard dans le caveau familial. Avec dextérité et la force qu’il lui reste il parvient à s’extraire de son cercueil mais se trouve emprisonné dans le vaste caveau, entouré des ses aïeuls, dont les grilles en fer sont fermées. En inspectant tous les recoins de son abri de fortune, il découvrira deux choses qui auront un impact sur la suite de son existence, d’une part un passage vers l’extérieur qui lui offre la possibilité de renaître auprès des siens, et d’autre part un fabuleux trésor caché là par un bandit réputé. Revenu à la vie civile, il s’apercevra que ses traits ont un peu changé, et que ses cheveux se font plus grisonnants, lui donnant un âge plus avancé que le sien. Il découvrira ensuite que sa femme le trompe depuis des années. Et pas avec n’importe qui, puisque l’amant en question n’est autre que son ami Guido… Début d’une vengeance qu’il souhaitera des plus terribles…

Marie Corelli est née à Londres en 1855 dans une Angleterre baignée des agitations du règne de la Reine Victoria. Ses romans, qui se sont vendus à des centaines de milliers d’exemplaires, ont été lus nous dit-on par la Reine elle-même mais aussi par Oscar Wilde ou Winston Churchill. Excusez de peu. Totalement oubliée et non traduite en France, nous devons aux éditions Eyrolles la présente découverte. La pagination importante du récit – plus de 600 pages – permet à son autrice de creuser les états d’âme de son héros déchu qui va tenter, par tous moyens, de mener à bien son plan machiavélique. Lecture addictive, Vendetta s’il est peut-être l’un des premiers best-sellers de l’histoire, est aussi un véritable page-turner qui se lit d’une traite (ou deux !).

Une curiosité qu’il faut avoir lue.

Marie Corelli – Vendetta – Eyrolles


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