Cette semaine, au menu : une BD légère à base d’espionnage et d’artefacts archéologiques et un comics bien plus lourd qui met en avant les peurs de nos héros préférés.
Danger Girl Revolver
Scénario : Andy Hartnell
Dessin : Chris Madden
Collection : Comics
Format : 173 x 265 mm, 104 pages
Editeur : Glénat
ISBN : 9782723492188
Web : http://www.glenatbd.com
L’histoire : les Danger Girls, c’est une sorte de clone des drôles de dames. On y trouve Valérie Evans, l’experte scientifique de la bande, Sydney Savage, ancienne du SAS australien et casse-coup invétérée et Abbey Chase, qui fait office de leader du groupe. Ces 3 filles pas comme les autres bossent pour Deuce, un quinqua fan d’aventures en tout genre. Ah oui j’oubliais, les miss ont aussi un contact au sein de la CIA, Johnny Barracuda. La bande en question agit sur commande et c’est une certaine Mme Fox qui va les entraîner sur une nouvelle enquête. Elle soumet un cadavre péruvien à la sagacité de nos amies, celui-ci semble cacher un mystère qui flirte avec la magie. Il n’en faut pas plus pour que Abbey décide de se rendre sur place afin d’en savoir un peu plus. Elle va se trouver face à une sombre histoire de vol d’artefacts …
Notre avis : voilà un comics plutôt destiné à un public adolescent. On y trouve tous les ingrédients de l’évasion : des héroïnes aux formes pulpeuses qui se passionnent pour les trésors anciens, des agents secrets qui aiment l’action, des méchants (pas d’ambiguité possible sur leur méchanceté d’ailleurs) qui volent les objets historiques et un rien de romance. Le scénario ne va pas chercher bien loin mais les personnages ne manquent pas d’épaisseur. On s’attache assez rapidement à ces filles aventurières, surtout qu’elle ont tendance à prendre les choses avec beaucoup d’humour ce qui n’est pas pour nous déplaire. Voyez cela comme un mélange de James Bond, Indiana Jones et Les Drôles de Dames. En tout cas cela se lit avec un plaisir certain, la BD ne se prend pas au sérieux et c’est terriblement contagieux ! Le dessin est le reflet de cette démarche, c’est cartoonesque, à la limite de la caricature du genre. Du coup cela donne un ensemble sucré parfait pour tuer le temps libre.
Appréciation :
Justice League, Crise d’Identité
Scénario : Brad Meltzer, Geoff Johns, Gerry Conway
Dessin : Rags Morales, Dave Gibbons, Dick Dillin
Collection : DC Classiques
Format : 185 x 282 mm, couleurs, 344 pages
Editeur : Urban Comics
ISBN : 9782365771757
Web : http://www.urban-comics.com
L’histoire : la collection DC classiques propose une réédition des plus grands récits du monde DC de 1985 à 2011. Cette collection se positionne donc avant les récits de la collection renaissance. Cette période voit de nombreux chamboulements dans le monde DC. De nombreux décès émaillent le destin de nos héros et cet opus ne va pas me contredire. Extensiman fait le guet avec FireHawk, surveillance de routine en attendant le prochain acte délictueux. Mais le danger ne vient pas d’où on l’attend. Un malfrat profite de l’absence d’Extensiman pour tuer Sue, son épouse. Tous les héros entrent alors dans une phase de deuil qui ne les empêche pas d’enquêter sur cette affaire. Les soupçons se portent très rapidement sur le Dr Light mais d’autres agressions au sein des familles de la Justice League épaississent encore plus le mystère…
Notre avis : qu’est-ce qu’on aime quand les auteurs de comics font dans l’introspection. N’allez pas chercher dans ce volume des bagarre tonitruantes ou des affrontements titanesques. Non, ici on aborde un thème plus proche de nous, celui de la famille. Cette fois ce sont les proches qui sont attaqués et cela remet tout en cause : identité secrète, protection des siens, … Ce drame va les pousser à se remettre en question, cette réflexion va les faire se retourner sur leur passé qui n’est pas toujours des plus glorieux, même la Ligue a sa part d’ombre. Chacun doute, chacun a peur et cela se sent à chaque planche. Les vilains aussi ont une famille et ils arrivent parfois à nous émouvoir davantage que nos héros chéris. En bref, on nous sert ici une BD pleine d’humanité, pleine de bon sens. Et puis le dénouement vaut vraiment le détour. Ce recueil nous propose aussi un récit de la Ligue de Justice datant de 1979. Les amateurs vont apprécier mais ils vont aussi réaliser que les comics ont beaucoup évolué et c’est tant mieux.
Appréciation :