Dans le cadre de notre focus, on a décidé de s’intéresser à Wonder Woman. Oui oui on pourrait encore me dire qu’on est loin du sujet mais c’est une Amazone et c’est un peuple de la Grèce antique. Et toc. Du coup, nous vous proposons de revenir sur deux chroniques déjà publiées. L’une de l’époque DC renaissance et une autre de celle de DC rebirth. On en profite tout de même pour vous offrir un peu de neuf avec Wonder Woman Rebirth T4.
Wonder Woman Rebirth T4, La Vérité (Partie 2)
On plonge ici directement au milieu d’une histoire. Le colonel Maru et ses équipes attaquent Wonder Woman et Steve Trevor. Le but c’est de les retarder pendant que Veronica Cale essaie d’utiliser Phobos et Deimos pour ouvrir un portail vers Arès. Tout cela pour récupérer Isadore, sa fille unique. Le portail s’ouvre et voilà que Wonder Woman et Cale se retrouvent ensemble dans le monde d’Arès.
Oui nous sommes un peu déçus. Et pourtant ce Rebirth avait pourtant bien commencé. Mais là le récit s’essouffle un peu. Ce n’est pas désagréable non mais cela manque un peu de profondeur. Le trait et le scénario nous font penser aux BDs qui sont plus destinées aux ados. Il y a, cependant, quelques passages sympa quand on est enfin en présence d’Arès et quand on en apprend un peu plus sur le monde des amazones. Ce n’est pas mauvais, encore une fois, simplement un peu léger pour notre héroÏne qu’on aime surtout quand elle est ténébreuse, adulte, violente.
Contenu vo : Wonder Woman #21-25 + Annual #1
Scénario : Greg Rucka – Dessins : collectif – Wonder Woman Rebirth T4, La Vérité (Partie 2) – Urban Comics – DC Rebirth – 160 pages – juillet 2018 – prix 15,5 €
Wonder Woman Rebirth T1, Année Un
Cette fois DC a décidé de nous proposer, dans le cadre de Rebirth, une revisite des origines de la belle héroïne. C’est toujours Greg Rucka qui est aux commandes (il l’est depuis 2003). Il semblerait que les événements de Renaissance soient un tissu de mensonges (sic). Diana n’est ni la fille de Zeus, ni l’apprentie d’Arès mais au contraire son ennemie jurée. Mouais, un tissu de mensonges, bof l’explication. Mais peu importe, Greg Rucka nous propose donc les origines de Wonder Woman dans ce tome 1 correspondant aux numéros pairs des publications US. Les numéros impairs raconteront le présent de l’amazone et seront donc présents dans le tome 2 édité par Urban Comics. Mais parlons un peu du scénario. Un avion d’une mission secrète s’écrase sur l’île secrète des amazones. Il y a un seul survivant, Steve Trevor, que l’on connaît bien. La mère de Diana lui confie une mission, celle de ramener Steve dans son monde et de protéger les Hommes contre une menace inconnue. En avant pour un voyage dans un monde totalement étranger à la belle. Un monde qui va d’abord se méfier d’elle.
Toujours plaisant de lire les aventures de Wonder Woman. Bon ok, ce n’est pas la première fois qu’on nous raconte son arrivée chez nous mais après tout pourquoi pas. Le fait de faire d’Arès un grand méchant est plutôt une bonne idée, cela nous promet de belles heures à venir. Le rythme n’est pas forcément très élevé mais l’ennui ne pointe jamais le bout de son nez. Le trait de Nicola Scott est délicat et il ne fait pas de la belle une bimbo aux proportions exagérées, c’est plutôt pas mal. Et puis il nous donne envie de voir les conséquences de ce nouveau départ sur la période contemporaine. Vivement le tome 2.
Contenu : Wonder Woman Rebirth Vol.2 : Year One (#2, 4, 6, 8, 10, 12, 14)
Scénario : Greg Rucka – Dessins : Nicola Scott – Wonder Woman Rebirth T1, Année Un – Urban-Comics – DC Rebirth – 168 pages – juin 2017 – prix 15,00 €
Wonder Woman T5, Chair De Ma Chair
C’est la première fois que nous vous proposons une chronique sur Wonder Woman. Longtemps taxée de kitch, de has been, il était temps de remettre les pendules à l’heure. En effet Brian Azzarello s’échine, depuis 5 volumes, à redonner ses lettres de noblesse à la belle amazone. Pour cela, il a décidé de replacer l’histoire de l’héroïne dans le contexte de l’Olympe.
Apollon veut dominer le royaume des dieux. Il essaie, pour cela, de rassembler autour de lui tous les enfants, bâtards ou non, de Zeus. Wonder Woman, pendant ce temps, veille sur Zola et son fils Zekk qui est l’objet de toutes les convoitises. Il y a aussi Cassandra qui joue cavalier seul et qui veut délivrer le premier né. Le linge sale se lave en famille.
Bien belle surprise que cet album. On ne nous sert pas de la mièvrerie de super-héros mais plutôt une intrigue très bien alambiquée. Cette manière de créer une guerre entre les dieux ne manque pas de classe et Wonder Woman prend toute son épaisseur dans ce contexte. Elle présente même un profil de femme moderne, en total accord avec la société contemporaine. Et puis, ce qui est plaisant, c’est cette manière de nous proposer des personnages qui sont loin d’être manichéens. On y trouve des remords, des regrets, la vengeance mais aussi la conscience.
Le trait est sans concession, montrant crument le sang, les corps. Parfait pour insister encore plus sur les leviers dramatiques. Ca marche ! L’album se lit d’une traite, comme un bon polar. On en redemande.
Scénario : Brian Azzarello – Dessins : Cliff Chiang – Wonder Woman T5, Chair De Ma Chair – Urban Comics – DC renaissance – 160 pages – mai 2015 – prix 15 €