Deux comics cette semaine. La suite de Lazarus, toujours aussi plaisant. Et puis une anthologie, celle de Flash, histoire de mieux connaître le héros. 

Lazarus, tome 2, Ascension

Et voici le deuxième tome de Lazarus. Pour mémoire, vous pouvez consulter notre chronique du premier opus. Rappelez-vous, un monde dominé par des familles qui s’entre-déchirent. Des serfs au service de ces castes et les déchets, ces êtres sans aucune attache officielle, destinés à crever misérablement dans la rue. Chaque famille a son Lazare, son super guerrier, sorte d’étendard, l’épée et le bouclier. La BD s’attarde plus particulièrement sur le destin de Forever, elle est le lazare de la famille Carlyle. Mais elle commence à douter, à se méfier de cette soit-disant justice de sa famille. Ce deuxième tome nous donne l’occasion de vivre un peu plus du côté des serfs. On nous décrit la montée, ce moment « délicieux » où des milliers de personnes viennent quémander le statut de serf auprès de la famille Carlyle. On nous propose aussi un voyage dans le passé de Forever… 

Toujours aussi plaisant ce deuxième tour dans ce monde sans pitié. Le regard est brut, acide, saignant. Petit à petit on découvre les mécanismes de cette société cradingue. Cette fameuse montée est écoeurante, le poids des familles sur les personnes est hallucinant. La narration est efficace, on apprécie beaucoup les voyages dans le passé de Forever, voyages très instructifs d’ailleurs. Par contre l’histoire du terroriste manque un peu de profondeur, ce n’est qu’un prétexte, certes, à l’immersion dans le flot des futurs serfs mais quand même. 

Cela dit ce n’est qu’un détail, ce deuxième tome est un opus de qualité. Il est servi par un dessin sombre à souhait, propice à la description de ce monde étrange. Une bien belle suite…

Scénario : Greg Rucka – Dessins : Michael Lark – Lazarus, tome 2, Ascension – Glénat – Glénat Comics – 128 pages – août 2015 – prix 14,95 €

Flash Anthologie

1940, le premier flash. Jay Garrick est un scientifique un peu caricatural. Vous connaissez la suite… Un beau jour un accident dans le laboratoire change irrémédiablement son métabolisme. Il devient Flash, l’homme le plus rapide de la création. Ces premières planches sentent bon l’âge d’or des comics. Les protagonistes sont très bavards et les mouvements manquent un peu de fluidité. Mais quel plaisir de retrouver les premiers pas rapides de notre héros. On avance rapidement dans les années. Après un passage à vide dans le monde des comics, on attaque l’âge d’argent et cette fois c’est Barry Allen qui entre en piste, tout en rouge. Ne vous inquiétez pas, vous aurez aussi droit à Wally West, le 3ème flash, celui-là même qui va prendre la place de Barry, suite à son sacrifice dans la période Crisis On Infinite Earths. Et puis DC Renaissance, à partir de 2011, Barry revient sur le devant de la scène…

Encore une fois Urban sait y faire avec les anthologies. Celle-ci n’échappe pas à la règle. On a le droit à un panorama très fourni de la carrière de ces héros rapides. C’est très bien documenté avec ce qu’il faut d’explications pour bien comprendre la continuité de l’univers. Alors oui certaines histoires sont un peu moins savoureuses que d’autres mais c’est très vite rattrapé par d’autres récits de très grande qualité. On a particulièrement apprécié l’histoire avec un Jay Garrick vieillissant qui reprend du service pour suppléer Flash, occupé ailleurs. En bref, c’est un indispensable pour bien comprendre ce personnage. Si vous aimez la vitesse, vous serez comblés. 

Scénario : collectif – Dessins : collectif – Flash Anthologie – Urban Comics – DC Anthologie – 400 pages – mars 2015 – prix 25 €