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Comics en Vrac : Shazam, [REC]
Entre héros d'enfance et horreur

Cette semaine deux albums aux antipodes l’un de l’autre. Shazam est un DC comics plutôt orienté vers la jeunesse alors que REC est à réserver aux plus courageux d’entre nous. 

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Allez hop, encore un relaunch dans le cadre de DC Renaissance. Vous le savez, DC a décidé de faire le grand ménage dans ses séries en 2011. Tous les périodiques sont repartis au numéro 1. Cela ne veut pas dire que toutes les séries sont reparties à zéro dans leur scénario. Non, on se permet juste de pouvoir s’asseoir sur la continuité de l’univers DC. Pour certains, il s’agit donc de modifications de l’univers et pour d’autres on lance une nouvelle continuité en proposant des récits narrant les débuts de certains héros. C’est le cas de Shazam (anciennement Captain Marvel) qui se paie un beau lifting.  

Voilà donc l’histoire de Billy Batson, jeune orphelin pas commode. Il a un comportement plutôt agressif dans l’orphelinat qui l’a recueilli. Un jour, le couple Vasquez se présente pour adopter le jeune homme. Ce sont des gens bien qui ont déjà accueilli cinq autres enfants. Seulement voilà, Billy n’est pas forcément prêt à avoir une vie de famille. Un soir de petit délinquance, notre jeune homme se retrouve projeté dans un endroit magique. Un vieil homme lui confère alors les pouvoirs de SHAZAM : la sagesse de Salomon, la force d’Hercule, l’endurance d’Atlas, la puissance de Zeus, le courage d’Achille et la vitesse de Mercure. Rien que ça ! 

Parallèlement, le docteur Sivana recherche l’endroit où a été emprisonné Black Adam, le champion des sorciers de l’ancien temps qui fut emprisonné car finalement trop dangereux. Il finit par trouver la prison en question et il ouvre la boîte de Pandore. 

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Voilà un comics bien sympathique qui vise plutôt un public jeune. C’est sympa de revoir les débuts de ce héros finalement assez méconnu. L’histoire est un peu tournée comme un conte de Noël, tous les ingrédients y sont : la période, les bons sentiments et l’enfance. Cela ajoute au charme de l’ensemble. 

Le thème de l’enfance est finement abordé. Ces orphelins sont attachants mais ils ne suscitent jamais une quelconque forme de pitié, bien au contraire. Et puis comment ne pas sourire devant ce rêve d’enfant, celui d’avoir des pouvoirs permettant de défendre la veuve et l’orphelin alors que l’on a à peine plus de 10 ans.

Le trait colle bien à la tradition des contes de Noël. Les visages sont fins avec un crayonné un rien vintage, parfait pour ce récit. Voilà donc un récit DC qui met en avant un héros peu connu et qui plaira à un public qui aime les belles histoires. Les fans de noirceur le trouveront probablement un peu trop lisse par contre. 

Contient : New52 Shazam! vol1 : JUSTICE LEAGUE 7-11, 0, 14-16, 18-21

Scénario :  Geoff Johns – Dessins : Gary Frank – SHAZAM – Urban Comics – DC Renaissance – 96 pages – septembre 2014 – prix 14,95 €

 

 

501 REC[BD].indd[REC], Histoires Inédites

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[REC] est, pour ceux qui ne seraient pas trop des habitués des salles obscures, un film plutôt angoissant racontant l’histoire d’une équipe de télévision se retrouvant au milieu de phénomènes plutôt étranges, une sorte d’épidémie de virus rendant les gens très agressifs. 

Cet album nous propose quelques histoires autour du même thème. La première concerne des adolescents entrés dans l’immeuble maudit. Ils sont 3 et l’un d’entre eux est déjà infecté. Les deux restants vont s’octroyer un dernier moment de plaisir avant d’affronter la mort. Le deuxième récit nous propose de découvrir les origines de la créature  de [REC]. On nous entraîne ensuite dans un zoo qui n’échappe pas à l’épidémie. Et puis il y en a d’autres. Comme vous pouvez le voir, les auteurs essaient de varier les plaisirs. 

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L’avis de tof : l’album souffle le chaud et le froid, comme c’est souvent le cas pour ce genre de recueil. Ainsi la première histoire est plutôt réussie, surtout par sa fin particulièrement amère. Les origines de la créature ne sont pas non plus sans saveur, surtout grâce à ce trait très particulier instillant la peur. Le zoo est moins réussi, plus traditionnel. Bref, vous l’avez compris, c’est tout de même plaisant, cela fait penser aux contes de la crypte. On lit cela sans trop se prendre la tête, en savourant simplement ces moments d’horreur. 

 

L’avis de Seb : j’avoue faire partie de ceux qui sont restés scotchés devant leur petit écran à la vue du premier opus de la série [REC]. Une histoire d’horreur réalisée par deux espagnols talentueux nommés Jaume Balaguero et Paco Plaza. Le succès aidant, les deux compères ont enrichi leur univers avec la réalisation de trois autres opus de niveau somme toute assez inégal. L’idée que [REC] puisse se développer sur d’autres supports que celui du grand écran blanc chatouillait l’esprit des deux réalisateurs. C’est de cette manière qu’est née [REC] en version BD. L’idée de base de proposer des histoires périphériques qui répondent et complètent l’histoire originale développée au cinéma est foncièrement une excellente idée, un moyen de couper les barrières qui séparent deux formes d’expression aux traitements et aux effets différents. [REC] la BD propose donc de s’immerger dans plusieurs histoires en tentant de garder la trame originelle et en l’enrichissant de portes ouvertes sur l’univers glauque et fantastique développé depuis 2008. Cela aurait pu être un beau projet, oui mais voilà, l’idée de construire l’album sur plusieurs récits possède un inconvénient majeur qui est de raccourcir les histoires proposées. Ici celle des trois ados enfermés dans une chambre de l’immeuble contaminé est un vrai régal… qui aurait mérité de s’étaler sur un nombre de planches plus consistant pour densifier le suspense et faire croître l’horreur. Le récit aurait gagné indiscutablement en profondeur. Au-delà, si le dessin proposé (confié à plusieurs auteurs) reste de facture plus que correcte, on ne sent pas de la part des scénaristes la volonté de jouer avec le média. La BD autorise toutes les folies, tous les impossibles, ici par exemple l’histoire des origines traitée par la BD n’apporte rien de plus que n’aurait pu développer le film. L’histoire du zoo quant à elle est largement superflue. Bref une idée originale malheureusement pas exploitée à son maximum, et ce même si les ouvertures avec le monstre façon conte de la crypte et les articles de journaux est franchement pas mal trouvé ! 

Scénario :  Hernan Migoya – Dessins : collectif – [REC] – Glénat – 96 pages – novembre 2014 – prix 14,95 €


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