Un Comics en Vrac où il est question de complots et de vie cachée de super-héros mais aussi d’esprits dérangés dans un village bien étrange. 

Secret Identities

Une nouvelle bande de super-héros. Dès les premières planches, on pense à ces univers un peu décalés qu’on a déjà pu découvrir au travers de la plume de Robert Kirkman par exemple. C’est peut-être lié au dessin, peut-être aussi au fait de découvrir de nouveaux personnages, en tout cas, c’esr rafraîchissant. Mais revenons à nos moutons. Il existe une bande de super-héros appelée The Front Line. Celle-ci est composée de toutes sortes de personnages et elle est basée au Canada, sur le lieu de leur première association qui a débouché sur une victoire historique. Premier bon point, les héros ont leur vrai petit caractère. On n’est pas face à une énième bande fadasse, non non. Vesuve est une force la nature un rien bougon, Hélot est un mélange d’homme et de machine et il est plutôt taciturne, Luminary a l’étoffe d’un chef, Punchline est une grande gueule et l’ermite est le cerveau de la bande. La mayo prendre vraiment bien, on sent que cette équipe a été construite avec soin. Et puis voilà un petit nouveau appelé Crosswind. Il intègre l’équipe après leur avoir sauvé la mise mais il ne faut pas se réjouir trop tôt car le petit père semble avoir des plans bien sombres. C’est parti pour un voyage au sein de cette jolie bande. 

Ici pas de grand affrontement, enfin sauf à la fin bien sûr comme le veut le genre. L’auteur s’est focalisé sur les personnalités des héros. Il a surtout voulu montrer que tout super-héros est, avant tout, un être humain avec ses problèmes divers et variés. Ici vous devez tuer pour survivre, là vous protégez un frère truand, là encore vous vivez avec trois femmes différentes. Sympa cette approche. Certes d’autres auteurs s’y sont essayés et parfois avec plus d’acidité mais on a ici un récit sympathique à lire avec des personnages attachants qui ne tombent jamais dans la caricature. Et surtout, chacun d’entre aux a ses failles, ses fêlures et on aime beaucoup cela. Côté dessin, rien d’extraordinaire ni d’original mais c’est efficace. 

Scénario : Ilias Kyriazis – Dessins : Jay Faerber – Secret Identities – Glénat – Glénat Comics – 208 pages – septembre 2016 – prix 15,95 €

Nailbiter, T2, Les Liens du Sang

Voici le deuxième tome de cette série. Elle raconte l’histoire d’une ville appelée Buckaroo. Pourquoi cette ville ? Tout simplement parce qu’elle a donné naissance à seize des plus grands serial killers des Etats-Unis. Alors Mea Culpa, nous n’avons pas chroniqué le premier tome. Du coup, les premières pages ont été un peu, comment dire, différentes. Un peu de mal à entrer dans l’histoire et puis des protagonistes qui semblent totalement azimutés. Mais cela ne dure qu’un temps, on est vite happés par cette ville, par cette histoire, par cette ambiance. Quelle bonne idée ! Il n’y a pas d’histoire a proprement parler, on pénètre simplement dans ce monde. On suit les tueurs en série qui vivent encore sur place, on suit Crane, la shérif local qui essaie d’empêcher les habitants de péter un câble. 

Ben oui, rien n’est normal dans cette ville. Sois les gens sont des tueurs, soit la crainte de ces tueurs leur fait faire n’importe quoi. On a ainsi aimé le parcours de Brian Michael Bendis à la recherche d’une histoire truculente qui va se retourner contre lui. On apprécie aussi beaucoup ce récit de cette femme enceinte qui vient dans le village pour donner naissance à son enfant sur place, histoire d’être sûre qu’il devienne un tueur ! Oui vous avez bien lu, complètement déjantée. On a beaucoup aimé ce côté fou, on a beaucoup aimé le trait, sombre et habile, parfaitement maîtrisé. Et on n’a qu’une envie, y retourner ! 

Scénario : Joshua Williamson – Dessins : Mike Henderson – Nailbiter, T2, Les Liens du Sang – Glénat – Glénat Comics – 128 pages – septembre 2016 – prix 15,95 €