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Focus FFF : Loin de la terre ferme…

Les univers imaginaires nous portent toujours plus vers des ailleurs foisonnants qui alimentent bien souvent notre machine à rêve. Fantastique, Fantasy et Fable déclinent ainsi leur potentiel pour faire de nous, l’espace d’un récit, le témoin d’une aventure vécue de l’intérieur. Observateur de ce qui se joue devant ses yeux portés par un dessin qui repousse toujours plus loin son expressivité, le lecteur qui décide de se laisser happer dans le monde parallèle qui de dresse devant lui peut sans peine se laisser bercer par les stimuli qui invitent au grand voyage à venir. Un voyage qui ne le laissera pas totalement indemne, qui le rapprochera peut-être aussi de cet entre-deux dangereux et pourtant ô combien fascinant… Depuis quelques temps déjà ce qui se joue dans les abysses, loin au-dessous du niveau de la mer, attire les auteurs du neuvième art qui construisent des récits habités par l’horreur, par l’angoisse liée principalement à l’enfermement qui réveille cette phobie des espaces clos et par ce que les fonds marins peuvent renfermer d’effrayantes espèces… Dans le confinement d’une station aquatique ou sur les pistes d’un bateau fantôme le fantastique et les fables parviennent à surprendre notre lecture. Parfois même la mer peut devenir le théâtre d’aventures rocambolesques où l’amour devient un des porteurs du récit, pour contrebalancer nos frayeurs enfouies…

Capitaine Trefle
The Wake

The Wake de Snyder, Murphy & Hollingsworth – Urban Comics (2015)

Le docteur Lee Archer est une spécialiste des milieux marins et plus spécifiquement des baleines. Un beau jour, l’agent Astor Cruz, de la sécurité intérieure vient lui demander son aide, de toute urgence. Lee est d’autant plus surprise qu’elle s’est fait virer, ni plus ni moins, de l’organisation gouvernementale qui gère les questions marines, elle s’était opposée à un projet secret qui mettait en péril, selon elle, la faune marine. Cependant l’agent arrive à la convaincre en lui présentant un chant de baleine atypique enregistré il y a peu. La voilà en route pour un complexe sous-marin, une station de forage pétrolière secrète. Sur place elle rejoint trois autres spécialistes : le professeur Marin professeur de folklore et de mythologie, Bob un ancien collègue et Meeks un spécialiste de la chasse aux créatures spéciales. Car le fond du problème n’est pas le chant enregistré mais une créature que les agents ont capturée. Mélange d’homme et poisson, la bête ne paraît pas amicale du tout. Et le hic, c’est qu’il n’est pas seul. L’homme semble devenir la proie… 200 ans plus tard, l’océan a grignoté les terres et la société humaine n’est plus ce qu’elle était.

L’avis de Tof : Snyder est décidément un narrateur de talent. Partant d’une histoire à la trame finalement assez convenue au départ, il arrive à nous entraîner sur des routes improbables et originales. Certes, on va de rebondissements en rebondissements, le rythme est soutenu, c’est bien fait mais l’intérêt est ailleurs. Car oui, dans la seconde partie de l’ouvrage, il arrive à construire un tout nouvel univers, riche de ses races, de ses factions, de ses rivalités. Son imagination est débordante, il crée une ambiance toute particulière et on a l’impression que cet univers peut être exploré des heures durant. On en redemande, on voudrait qu’il nous raconte d’autres histoires car la matière est là. Allons plus loin sur les routes des écumeurs, creusons un peu plus les fonds marins, explorons, explorons !! En bref, on a été charmés, conquis par cet album qui est, en plus, servi par un trait mature, sombre, propre à rendre l’univers encore plus réaliste. Une chose est sûre, une fois que vous commencez le récit, il est difficile d’en sortir !

L’avis de Seb : Sur le papier le pitch de The Wake apparaît comme séduisant. Une grande histoire d’angoisse qui se tisse dans une base secrète américaine localisée dans les eaux arctiques un peu au sud de l’Alaska. Des scientifiques, anthropologues et autres chercheurs parmi les plus éminents dans leur spécialité se voient invités par le gouvernement à prendre part à l’étude du cri d’un cétacé. Mais le cri en question n’a rien d’ordinaire, il serait même plutôt étrange. Assez pour attirer Lee Archer une jeune femme au caractère bien trempé qui va, malgré son passé trouble avec les agences scientifiques gouvernementales, accepter de mener une étude pour comprendre l’origine de ce cri et découvrir l’espèce capable de le produire. Enfermés dans la base sous-marine, loin de toute civilisation les membres de l’expédition vont se trouver piégés par la créature qu’ils étaient venus étudier. Une créature mi-homme, mi-poisson au visage horrifiant affublée d’une dentition à ouvrir les boîtes de conserve. Ce spécimen inconnu n’est pourtant pas le seul représentant de son espèce… Le récit de cette première partie parvient à ses fins. Très bien amené, il tisse un suspense qui va crescendo tout en parvenant à composer avec un rythme relativement lent dans le déroulé qui va de pair avec l’environnement dans lequel les personnages évoluent. Puis tout s’accélère ensuite pour ajouter aux troubles vécus par les protagonistes. La seconde partie prend corps quant à elle bien des années plus tard. La terre a vu ses côtes se faire progressivement grignoter par la montée des eaux qui ont détruit tour à tour les grandes villes de notre globe dont une partie non négligeable de l’Est et l’Ouest américain. L’univers qui prend forme dans cette partie du récit se rapproche de Mad Max ou de Waterworld pour le côté survivance dans un univers désertique hostile. Le questionnement sur le devenir de la planète, sur l’homme devenue proie, sur le rapport aux autres devient le fil conducteur de cette seconde partie qui offre une galerie de portraits haut en couleurs. Au niveau graphique, Sean Murphy parvient parfaitement à exposer les intentions de Scott Snyder dans un découpage incisif où la superposition des cases tout en travaillant en fonds perdus accentue le côté angoissant du récit. Il se fait tout à la fois précis en distillant des décors à couper le souffle, sur et en-dessous des eaux. Seul point à regretter peut-être, une exploration limitée des liens qui réunissent les deux parties qui donnent l’impression de deux blocs distendus. Mais la plaisir de lecture ne s’en trouve que partiellement altéré donc on valide la proposition. Chapeau messieurs !

Scott Snyder & Sean Murphy – The Wake – Urban Comics – 2014 – 22,50 euros

6000

6000 de Nokuto Koite – Komikku (2015)

Dans une station sous-marine des hommes s’activent pour nettoyer les locaux de résidus épars mal définis qui tiendraient de restes humains. Un homme supervise cette opération et dirige les troupes de nettoiement. Il reste trois heures avant de quitter la station. Trois heures avant qu’un traité bilatéral régissant les règles d’exploitation ne prenne fin et n’oblige les hommes à quitter les lieux. Trois ans plus tard un jeune homme du nom de Kengo Kadokura se voit confié par son employeur le soin de réaliser un audit sur l’état de la station afin de pouvoir la remettre en fonctionnement. Une station secrète qui se niche à 6000 mètres de profondeur… Pour parvenir dans cet établissement expérimental, il devra descendre par un ascenseur résistant aux inimaginables pressions qui s’exercent sur lui durant la descente dans les profondeurs, passer des paliers permettant au corps de s’habituer au nouvel environnement pour ne pas exploser purement et simplement. Arrivé sur place, l’atmosphère qui règne dans la station se fait lourde : anomalies de pression, personnes bizarres, forêts expérimentales, rêves d’horreur… tout semble concorder pour faire de cette mission dans les profondeurs tout sauf de la villégiature pure…
Au départ rien ne laisse présager de ce qui se trame dans ce récit, sauf que le titre nous donne un indice majeur, il se développera dans les profondeurs, à 6000 mètres au-dessous du niveau de la mer. Puis tout va très vite, l’ouverture macabre pose le contexte, la descente dans les abysses se fait quant à elle anxiogène et les premiers contacts avec les protagonistes de ce huis-clos pesants, chacun paraissant surjouer dans un univers qui les dépasse totalement. L’enfermement opère parfaitement et laisse envisager d’un climax surprenant, édifiant. C’est proprement posé et ça opère à merveille. Claustrophobes de tout poil il faudra passer votre chemin pour ne pas faire de vos nuits des nages d’angoisses mêlées…

Nokuto Koite – 6000 – Komikku – 2015 – 7,90 euros

Capitaine Trèfle

Capitaine Trèfle de Dubois et Hausman – Le Lombard (2014)

La couverture ne laisse planer aucun doute, Capitaine Trèfle sera un récit d’aventure mené sur des terres lointaines où les dangers seront foisons. Au centre un homme, épée en main, semble guetter l’horizon. Il a tout du combattant émérite : pistolet en ceinture, longues bottes montant sur un solide pantalon en cuir, chemise blanche à jabot et large chapeau couvrant une coiffure impeccablement rangée. Accroché à sa jambe un lutin aux joues rouge se cache du danger à venir. En arrière-plan un bateau mouille près de la terre ferme dans un brouillard vaporeux surprenant pour la chaude journée déjà entamée. Plus près des deux personnages une pieuvre géante déploie ses longues et épaisses tentacules. Une d’elles s’avance même sournoisement sur la terre à moins de deux mètres du courageux guerrier. Le danger pourrait finalement venir d’ailleurs et surprendre notre duo sur ses gardes… Mais revenons un peu en arrière, lui c’est le Capitaine Trèfle, pourfendant les éléments il se fraye un chemin sur des landes humides et désolées. Il parvient à proximité d’une bâtisse en ruine qui pourrait l’abriter pour la nuit. En s’approchant le Capitaine perçoit ce qui ressemble bel et bien à un petit cris strident, un cri contenu mais bel et bien réel qui aiguise sa curiosité. Il descend de sa monture et entre dans la maison abandonnée. Il y trouve quatre pilleurs qui s’attaquent, courageux qu’ils sont, à un pauvre lutin qui n’offre que peu d’atouts pour se protéger. Le capitaine interviendra pour sauver le petit homme mais s’attirera les foudres du chef des pillards, un homme à la jambe de bois à la tenue rouge écarlate qui jure, tout en s’enfuyant, qu’ils se reverront bientôt… Le lendemain Trèfle et son nouveau compagnon se dirige vers le bourg voisin où ils rencontrent un magicien curieux du nom de Corbus Barbygère, tout surpris de découvrir en chair et en os un lutin qu’il pensait ne plus jamais revoir. Dans ses grimoires il recherche à quelle espèce il peut bien appartenir et le découvre bien vite : « Ce n’est pas un… il… il sent. Si, il sent ! Reniflez ! Il sent la mer ! Il vient des vagues, Trèfle ! Tout comme vous ! C’est un Guib ou lutin des sables ! ». Le lutin racontera aux deux hommes sa terrible histoire et comment notamment sa compagne Dodeline fut enlevée par des hommes armés, les mêmes qui furent combattus par Trèfle la veille. Des hommes qui ont envahit le monde féérique pour capturer des fées, des lutins, des sirènes, des géants qu’ils exploitent ensuite comme bêtes de foire. Les deux hommes et le lutins se mettront en chasse de l’homme en rouge pour libérer Dodeline et les êtres qu’il a capturé depuis plusieurs mois…
Pierre Dubois nous livre avec Capitaine Trèfle un récit dont il a le secret. Un de ceux qui, dopé par l’utilisation d’une langue fleurie construite à base de mots anciens, de néologismes ou de jeu de mots savoureux, parvient à créer un cadre féérique où le merveilleux se conjugue à l’aventure délurée. Capitaine Trèfle ne recule devant aucun danger, il combattra sans compter, chevauchera les mers du nord et du sud, sauvera une jeune fille qui s’avèrera être la fille du capitaine du vaisseau fantôme, et pourchassera l’homme en rouge. Hausman livre un dessin qui épouse le texte de Dubois, un dessin qui possède suffisamment de relief et de détails pour créer une magie chez le lecteur qui trouve dans ses cinquante-six planches de quoi s’évader dans des aventures épiques qui hument bon le vent du large. Un récit à découvrir et à relire pour en décortiquer les moindres scènes.

Dubois & Hausman – Capitaine Trèfle – Le Lombard – 2014 – 14, 99 euros

Jim Hawkins

Jim Hawkins de Sébastien Vastra – Ankama (2015)

Le jeune Jim Hawkins pèche le crabe sur la langue de sable qui s’étend au pied de l’auberge familiale. Durant ces moments calmes il scrute l’horizon et s’imagine partir au loin sur de grands navires aux voiles sifflant au vent. Il s’entrevoit en aventurier tel un Ulysse ou un Drake qui se plaisent dans leurs quêtes et engrangent des émotions pures desquelles naitront des récits merveilleux capables d’ouvrir en grand les mirettes des enfants le soir au coin du feu. La réalité est pourtant plus terre à terre et il sait devoir aider sa mère à faire tourner l’auberge et exploiter les terres alentours, chose qu’elle ne peut faire seule depuis que son père se trouve alité, incapable d’assurer le moindre travail manuel. Les visiteurs sont rares et la vie calme autorise le jeune homme à passer son temps au cœur de la nature sauvage de cette campagne qui s’étend proche des récifs. Un jour pourtant un homme, qui se fait appeler Capitaine, pose son baluchon dans l’auberge. Un baluchon dans lequel est enfermé un coffre de bois qui attise son attention. Il passera de longs moments dans les murs, n’en sortant que pour scruter l’horizon par tous les temps avec une longue-vue. Le mystère qui l’enveloppe reste entier. D’autant plus lorsqu’un jour ce client buveur de rhum le charge de veiller au grain et de l’avertir s’il devait se présenter un homme à une seule patte…
S’attaquer à une relecture de L’ïle au trésor de Stevenson, d’autant plus lorsqu’on est un jeune auteur, peut vite devenir un gouffre. Le roman de l’auteur Ecossais a été adapté, que ce soit au cinéma ou en BD à de multiples reprises, parfois de manière heureuse parfois sans saveur ni relief. Vouloir adapter L’Ile au trésor c’est avant tout se réapproprier le roman, en creuser des sillons inexplorés, en relever ou pimenter certains passages, décider de ne pas en révéler d’autres. Bref en proposer une lecture nouvelle qui soit respectueuse des intentions et de l’esprit d’aventure développés par Stevenson, tout en s’appropriant une part de liberté salutaire qui évite de plonger dans certains écueils. C’est ce que propose Sébastien Vastra dans Jim Hawkins publié chez Ankama. Le dessinateur suit fidèlement le déroulé de l’histoire, notamment les scènes d’ouverture dans l’auberge familiale, mais propose des personnages singuliers au fasciés animalier. Cela ouvre le récit à une veine fantastique et poétique qui se révèle particulièrement efficace. Le pari était somme toute plutôt osé car il fallait parvenir à exprimer sur les visages des différents personnages les émotions qui les parcourent au fil du récit : tension, peur, énervement, surprise, satisfaction, douleur… Sébastien Vastra y parvient remarquablement. Son dessin précis bénéficie d’une belle mise en couleur judicieuse qui parvient à soutenir les instants bucoliques ou calmes et ceux plus chargés de tensions qui déclinent leurs voiles sombres. Une belle proposition dont on attend la suite avec une impatience à peine dissimulée… et vogue le navire vers des terres chaudes et porteuses de trésors et d’aventures épiques !

Sébastien Vastra – Jim Hawkins T1 – Ankama – 2015 – 14,90 euros

Un océan d'amour

Un océan d’amour de Lupano et Panaccione – Delcourt (2014)

C’était un matin comme tous les matins dans la maison de ce marin-pêcheur. Le levé du lit toujours un peu difficile, mais guidé par des habitudes renouvelées au fil du temps, l’homme parvenait à s’y extraire, à se doucher, à s’apprêter pour affronter le rude climat qui sévit en pleine mer. Sa femme, une bigoudine authentique, poursuit elle-aussi ses gammes d’habitudes : préparation du petit déjeuner de son homme et de son sac à casse-croûte dans lequel elle glisse une boite de sardine artisanale. Puis c’est le départ vers le port et la préparation du chalutier La Maria, pas bien grand, qui mènera le marin et un compagnon de mer vers le large. Les premières prises ne sont guère concluantes et, hormis une sardine en pleine croissance perdue dans les mailles d’un filet, nos deux hommes remontent littéralement les poubelles d’un océan empli de détritus jusqu’à plus soif. Les deux hommes poursuivent leur route tranquillement jusqu’à ce qu’ils se retrouvent presque nez-à-nez avec un gigantesque navire de pêche industriel qui fonce sur eux sans virer d’un quart de tour de barre. Notre marin tentera bien de faire jouer le frêle moteur de son chalutier pour tenter de sortir de l’emprise de l’impressionnant navire mais se trouvera happé dans les mailles du filet tentaculaire qu’il déploie et embrasse l’océan sur des miles alentours… Au port, le soir venu, la femme du marin attend le retour de son homme mais si les autres bateaux rentrent les uns après les autres, aucune trace à l’horizon de La Maria. Notre bigoudine se fera un point d’honneur de sillonner le monde à la recherche de son homme au péril de bien des choses…
Lire un album de Wilfrid Lupano c’est avant tout s’embarquer dans une histoire construite avec une précision chirurgicale dans le découpage et s’appuyant sur l’utilisation d’un verbe pensé pour ses effets, mix de jeux de mots, d’allusions cachées ou plus visibles, créant plusieurs niveaux de lecture. Dans Un océan d’amour l’auteur change la donne avec un récit composé sans dialogue. Ce sont donc le découpage, l’enchaînement des séquences et des micro-récits imbriqués qui vont structurer l’histoire. Ce récit trainait dans les tiroirs de Wilfrid Lupano depuis pas mal de temps, 2008 pour être exact. A vrai dire le scénariste n’avait pas trouvé le dessinateur capable de porter un projet tel que celui-ci et c’est en découvrant les derniers projets de Grégory Panaccione (Match et d’Âme perdue) que s’est imposée l’idée de le solliciter. Et le duo fait merveille. D’abord car on reste dans un récit empreint des préoccupations de Wilfrid Lupano. Ici l’auteur pointe notamment les déficiences de notre société de consommation qui oublie bien souvent le prix à payer de son action. Il s’attache aussi et surtout à faire vivre ses personnages, anti-héros (ou héros en devenir) placés dans des situations extraordinaires qui les dépassent parfois, au travers d’un quotidien dont il découpe chirurgicalement les phases. Puis l’action suit son bonhomme de chemin et nous porte vers un enchainement de surprises marquées par un humour constant. Dans ce registre Grégory Panaccione excelle. Car il s’inscrit dans cette veine d’auteurs qui aiment travailler leurs personnages autour de leurs expressions, de leurs mimiques, de leurs regards, de leurs déhanchements ou des effets de surprises qui transpirent chez eux face à ce qu’ils vivent. Ici notre marin et sa belle dégagent une empathie rare et le lecteur s’émeut de leur sort même si on se doute de la fin, c’est la manière d’y parvenir, avec son lot de surprises qui fait la sève de ce récit épique où l’amour s’exprime avec un grand A. Un récit assurément marquant.  

Lupano/Panaccione – Un océan d’amour – Delcourt – 2014 – 24,95 euros

Interview des auteurs 


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