Le samedi c’est désormais deux albums sur lesquels nous portons notre attention. Deux livres qui font l’actualité, deux conseils de lecture, dans une diversité de genre et de format, pour aiguiser la curiosité de chacun, en complément des trois titres présentés le mercredi !
Paris. Mai 1855. Des complotistes profitent de l’inauguration prochaine de l’exposition universelle pour tenter d’exécuter l’empereur Napoléon III. Pour cela ils contraignent le colonel Ferrand, proche du pouvoir, à assouvir leurs desseins en menaçant de tuer sa femme qu’ils viennent d’enlever. Seule option pour le jeune soldat : trouver les ravisseurs avant l’inauguration. Il sera aidé d’une jeune fille, Julie Petit-Clou, dont les talents divinatoires pourraient lui être précieux. Rebondissements à foison pour un récit superbement rythmé.
J. Manini & E. Willem – La fille de m’exposition universelle – Grand Angle
La vieille mère vient de partir après neuf mois d’une lente agonie. Elle s’appelle Méditerranée, comme la mer, et, à 62 ans, peine à dessiner les contours de sa vie future. Alors elle travaille avec ardeur dans la fromagerie que lui a laissé sa mère. Ulysse, lui, est déménageur, enfin était car il vient d’être licencié. La faute aux gens qui déménagement moins, moins loin et se font aider par la famille ou les potes pour transporter leurs cartons. Comme Méditerranée le premier jour du reste de sa vie n’a a priori rien de pimpant. Leur rencontre, par hasard, dans la salle d’attente du fils d’Ulysse, médecin gynécologue, va pourtant changer bien des choses pour deux âmes qui ne s’attendaient pas à redécouvrir les joies de l’amour. Les années ont amené avec elles les premières rides et ridules, la flétrissure des corps qui non rien de leur superbe jeunesse. Mais qu’importe quand le plaisir d’aimer, de partager vient bousculer la grisaille du quotidien. Sur un scénario au cordeau de Zidrou, Aimée De Jongh démontre toute sa faculté à faire vivre des personnages qu’elle sait rendre attachants. Un album totalement réjouissant !
Zidrou & De Jongh – L’obsolescence programmée de nos sentiments – Dargaud