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Quand les héros sont des femmes, la BD au féminin (+ interview d’Arleston) – 1re partie

Depuis que la bande dessinée se décline en séries foisonnantes et riches en émotions, les héros ont souvent été des hommes : Tintin, Asterix, Jonathan, Gaston Lagaffe, Michel Vaillant, Corto Maltese, Lucky Luke… Bien sûr des exceptions existent et prouvent que le 9ème art n’est en rien misogyne, mais les héros restent malgré tout des hommes, peut-être parce que ceux qui les dessinent où les scénarisent sont aussi des hommes. Alors, lorsque au détour de cette rentrée 2011 sortent coup sur coup des récits mettant en lumière le destin de quelques femmes, jeunes ou moins jeunes d’ailleurs, nous ne pouvions pas faire preuve d’aveuglement… Dans Chimère(s) 1887, Pelinq (mieux connu sous le patronyme d’Arleston) nous concocte avec Melanÿn et Vincent un récit qui prend forme à l’approche du XXème siècle à Paris, période riche en chamboulements divers : révolution industrielle, naissance d’un courant intellectuel décadent, peur des lendemains peu propices aux rêves, bref, dans un contexte difficile Chimère, voit le jour. Sans parent elle se voit « vendu » dans une maison parisienne au sein de laquelle les femmes donnent du plaisir aux hommes qui n’osent demander à leur épouse d’assouvir leurs fantasmes. Elle fera preuve d’une détermination sans faille pour améliorer son sort et sortir d’un système d’enfermement. Pour Amélie, la vie n’a pas été non plus le havre de paix tant espéré. La famille ouvrière dans laquelle elle voit le jour se trouve très tôt traumatisée par les séquelles de la croissance industrielle. Refusant de s’inscrire dans ce destin de misère et de souffrances tracé à l’avance, la jeune femme essaiera de suivre une voie différente pour repousser les images sombres inscrites trop tôt dans son esprit. Et que dire de Diamanka, vénus du Dahomey achetée en Afrique par un homme d’affaire français pour agrémenté un spectacle monté dans le jardin d’acclimatation pour faire découvrir au tout venant les « animaux » venus d’Afrique. Destins tragiques, moments d’émotions, de rebellions pour ces trois femmes qui possèdent en elles les clefs de leur destin. Trois héroïnes pour des récits à la charnière de deux époques, de deux mondes dans lesquels elles revendiquent contre tout et contre tous le droit à exister. 

 Longtemps l’homme a cherché à creuser les sillons de la connaissance. Que ce soit en se portant au-delà des mers, dans les espaces encore vierges de toute intrusion européenne, que cela passe par les sciences avec la soif de savoir ou par la philosophie capable de placer l’homme au cœur d’une réflexion sur lui-même et sur le monde qui l’entoure, tout a concouru à faire du XIXème siècle un siècle de savoir dans lequel les avancées de la connaissance ont connus des développements sans pareil. Pourtant, et alors que tout participe à faire de cette époque de lumières une ère dans laquelle les marques de la civilisation se gravent durablement pour les générations futures, s’est développée  une atteinte faites aux « indigènes », aux populations noires d’Afrique, qualifiées d’animaux, de sauvages à dompter, de bêtes de foire. Comment l’homme a-t-il pu concevoir exposer des esclaves aux yeux de tous tout en portant haut l’idéal d’une civilisation porteuse d’avancées économiques et culturelles jamais aperçues auparavant ? Difficile de le dire, difficile de le concevoir. Nous ne saurons jamais quelle aurait pu être notre position face à de tels évènements, face à la gloire de la construction d’un empire colonial à une époque encore marquée par la guerre de 1870. Laurent Galandon et Stefano Casini nous offrent avec La Vénus du Dahomey un récit qui mêle avec réussite faits réels hérités des heures sombres de l’histoire de France et l’histoire romancée d’une femme, dernière survivante d’un peuple conquis par la force. Achetée sur un marché de Cotonou, Diamanka, jeune femme rebelle croit retrouver une liberté loin de sa terre natale. Pourtant lorsqu’elle arrive en France les mots prononcés par son « maître » sur le bateau qui les porte vers l’ancien monde, « Tu vas enfin découvrir la civilisation » sonnent creux, comme si leur portée se trouvait vidée de son sens premier. Car de civilisation, d’espoir d’un avenir meilleur il n’y aura. Parquée dans un enclos au cœur du jardin d’acclimatation la jeune femme doit exécuter des simulacres de batailles pour gagner le droit de rester en vie. Lors d’une danse traditionnelle exécutée sous une pluie battante, la jeune femme prend froid. Fernand de La Fillière, médecin intrigué par Diamanka lui prodigue des soins afin qu’elle ne meure emportée par une pneumonie. Le destin tragique de la Vénus du Dahomey au sein d’une époque encore traumatisée par les guerres de l’Empire se trouve ici portée par un propos tout en finesse, puisant dans l’histoire les éléments structurants d’un récit à la portée humaniste. Le dessin soutien un récit dense qui voit se construire progressivement, par touches subtiles, la dramaturgie et les éléments narratifs porteurs de suspens. Nous attendons déjà la suite de ce diptyque avec une réelle impatience…

Laurent Galandon & Stefano Casini – La Vénus du Dahomey – T1 : La civilisation hostile – Dargaud – 2011 – 13, 90 euros

 

Laurent Galandon aime décidemment la période de l’histoire de France qui se déroule à la fin du XIXème siècle. Après La Vénus du Dahomey qui prend corps en 1895 à Paris, il nous livre un autre récit de femme dans la capitale deux ans plus tard. Le destin d’Amélie est tout aussi tragique que celui de Diamanka. Jeune femme élevée dans la rudesse et l’incertitude de l’avenir d’une famille ouvrière en plein cœur de la révolution industrielle, Amélie décide de ne pas suivre le parcours de ses parents. Car même si elle respecte ceux qui lui ont donné la vie, restent en mémoire les écorchures vives provoquées par la mort précoce de sa mère blanchisseuse. Le corps de rêve surmonté de cheveux blonds qui lui valent le sobriquet de Casque d’or, sera l’atout majeur de la jeune femme pour briser le fil d’un destin tragique déjà écrit. Pourtant si elle comprend vite l’attrait que peut représenter son corps, Amélie, dont la naïveté n’a d’égale que la soif d’une vie exempte de misère, comprend bien trop tard qu’elle plonge dans un engrenage sans fin. Un engrenage dans lequel elle n’aura pas forcément le beau rôle. Recueillie par Hélène, prostituée à son compte, elle apprendra de manière « accélérée » toutes les ficelles du métier pour gagner rapidement de l’argent. Mais le métier n’est pas sans risque et Amélie le découvrira à ses dépens. Elle trouvera alors la protection d’un « Apache » jeune délinquant des rues qui détrousse les passants, vit de proxénétisme et joue du couteau en expert. Alors qu’elle cherche à fuir la souffrance et la misère sociale qui la guette, la jeune femme va se retrouver au milieu d’un monde dans lequel elle n’est plus qu’un objet capable de gagner de l’argent facile pour ses macs. Illusion de liberté et de richesse, illusion d’une vie matérielle meilleure mais à quel prix ? Kas dans un luxe de détail nous replonge dans un Paris fin de siècle avec ses rues malfamées, ses guinguettes, ses transformations architecturales, le Paris du Chat Noir d’Aristide Bruant et des maisons closes. Un univers qui bouge sans cesse où la loi de l’instant n’est plus celle du lendemain. A noter que les chapitres sont ouverts par des pages du fameux Petit journal. Un album qui pose un regard neuf sur une période de transition entre la fin d’une époque et la naissance d’une nouvelle ère. Une époque dans laquelle il était nécessaire de s’affirmer pour ne pas s’enfermer dans le rouleau compresseur de la grande machinerie industrielle en cours… Amélie apprendra que pour une femme issue des couches populaires le prix à payer est sûrement plus lourd que pour d’autres.

Laurent Galandon & Kas – La fille de Paname – T1 : L’homme aux couteaux – Le Lombard – 2011 – 15, 95 euros

 

L’année 1887 restera marquée en France par la construction de la Tour imaginée par Gustave Eiffel pour l’exposition universelle de 1889. Pour certains cette œuvre monumentale, symbole de l’industrie métallurgique triomphante sonne aussi les prémices d’un changement d’ère. Une fièvre qui se lit à tous les coins de rue, car Paris, en cette fin de siècle, bouge dans tous les sens. Des guinguettes festives, aux cabarets surchargés dans lesquels évoluent les artistes phares du moment, Aristide Bruant et la bande du Chat Noir : Charles Cros, Maurice Rollinat, Jean Richepin, Verlaine et consorts mis en scène notamment par les œuvres de Toulouse-Lautrec, tout concours à faire de Paris un centre d’attraction. S’y prennent aussi des décisions politiques et économiques aux répercussions palpables sur le devenir de la France. Une politique gangrénée par un flot d’agitations sans commune mesure, dans laquelle les gouvernements se succèdent à un rythme qui ne laisse que peu de répit à la République. Dans cette société aux multiples visages, les maisons closes s’imposent comme des lieux de discussions, de rencontre entre la petite bourgeoisie, les riches commerçants, les politiques véreux et les artistes en tout genre, des places où germent les décisions à venir mais aussi les compromissions. Pour autant ils restent aussi des lieux de débauche à part entière. Fort de leur attrait majeur, les belles femmes du moment prêtes à partager des instants coquins contre quelques monnaies trébuchantes, les maisons closes attirent une multitude d’hommes influents de l’époque. C’est dans ce cadre dense que naît l’histoire de Chimère. Cette jeune fille de treize ans à peine se trouve plongée dans l’antre du plaisir, La Perle pourpre, contre sa volonté. Car Chimère n’a pas eu la chance de naître au bon endroit au bon moment. La mère récemment décédée de la jeune fille pousse les personnes qui en ont la charge à la « vendre » à Paris dans une maison payant rubis sur l’ongle pour un joli minois et une chair fraiche. Ne nous y trompons pas, Chimère débarque dans un milieu qui s’apparente plus à l’univers carcéral qu’à un club de loisir. Dans cette maison où transitent une multitude d’hommes importants aux perversions diverses, la virginité de la jeune fille sera l’objet d’une vente aux enchères particulièrement sordide. Dans une telle situation nombreuses sont celles qui auraient plongé dans une aliénation profonde, laissant leur esprit vagabonder dans des no man’s land sans espoir de retour. Mais Chimère détonne dans cet univers. La petite fille fragile possède outre une intelligence redoutable, un sens de la répartie surprenant. Alors que des magouilles se fomentent au plus haut degré de l’Etat dans un canevas esquissé qui prendra du volume dans les volets à venir de cette série, Chimère s’impose peu à peu. Il devient clair que la jeune femme ne sera pas la pâle copie des autres « dames » de l’établissement et son séjour au sein de la Perle pourpre ne semble qu’un point d’étape vers un avenir moins sombre. Sur un scénario ficelé au cordeau avec un suspense distillé à bon escient, le dessin de Vincent se fait support d’un cadre riche et réaliste. Le Paris de la fin du XIXème siècle renaît avec un détail et une luxuriance jamais envahissante. Une série qui fera sans aucun doute date…

Pelinq/Melanÿn/Vincent – Chimère(s) 1887 – T1 : La Perle pourpre – Glénat – 2011 -13,50 euros

 

Interview de Christophe Pelinq (Arleston)

Nous te connaissions auteur de récits inscrits dans un autre genre. Comment en es-tu venu à écrire Chimère(s) 1887 ?
Un peu par hasard ! Il y a quatre ans j’ai été contacté par une maison de production télé qui voulait travailler autour du thème du bordel au XIXe. Avec Melanÿn, nous avons donc pondu le synopsis d’une saison de Chimère(s) 1887, mais notre projet n’a pas plu : le client, Canal+, a bloqué sur l’âge de l’héroïne. A vrai dire on s’en doutait un peu, mais on ne sait jamais, les chaînes annoncent toujours qu’elles veulent de l’audace… même si aucune n’a le courage d’être HBO ! Nous ne voulions pas céder sur ce point qui donne toute sa force à l’histoire. Donc nous sommes revenus vers la BD, où la liberté est plus grande, alors que la maison de production en question a fait Maison Close pour Canal.

Es-tu d’une manière générale passionné d’histoire et notamment de cette période particulièrement riche qu’est la fin du XIXème siècle marquée par la révolution industrielle qui se trouve illustrée par le grand chantier de la Tour Eiffel, le foisonnement intellectuel et littéraire autour du décadentisme, les salons et les bordels que tu explores ici avec Melanÿn et Vincent ?
J’ai toujours été passionné d’histoire. Plusieurs périodes m’attirent. Il y a entre autres la Crète minoenne, l’antiquité tardive et haut moyen-âge, l’Italie du XVe, et… Paris et Londres fin XIXe. On est en plein dans la rupture entre la civilisation agricole européenne, qui a été le modèle depuis toujours, et les villes qui s’hyper industrialisent et deviennent des monstres tentaculaires. Elles dévorent les hommes et les femmes, créent de nouveaux servages. Celui qui en a le mieux parlé est sans doute Zola: son talent de romancier était au service de son aspiration d’être un vrai journaliste, un témoin. C’est l’époque des projets démesurés, comme nul n’en entreprend plus aujourd’hui. Réunir deux océans par un canal à travers des montagnes, construire une tour immense… pour rien, juste pour prouver qu’on peut le faire ! En cette fin de siècle, on croit que tout est possible et que la science, résoudra tous les problèmes de l’humanité. Et dans le même temps on laisse les ouvriers dans une misère sans nom. Ces paradoxes sont fascinants car ils illustrent une société complètement schizophrène. Avec Chimère(s) on prend l’angle d’une gamine qui se retrouve dans un bordel et va être témoin, voire actrice dans des affaires aux enjeux énormes.

On sent une grande part de recherche documentaire dans la construction des décors, l’exploration des mœurs, des personnages historiques et des évènements politiques. Toi qui construis habituellement tes récits à partir de ton imaginaire pur, comment as-tu travaillé concrètement pour t’immiscer dans cette époque ?
Je dois dire que je connais assez bien la période. L’idée de mettre Panama au centre m’est venue immédiatement. En fait j’ai commencé par choisir mon année, 87, parce qu’elle se prête parfaitement à la construction d’une intrigue solide. Le canal de panama s’enlise, à Paris on prépare l’exposition universelle de 89 donc Eiffel commence à construire la tour, la troisième république est solidement assise mais les cabinets changent souvent, Boulanger arrive sur la scène politique, beaucoup d’écrivains et d’artistes qui m’intéressent collent avec cette date… Là dessus je n’en dis pas plus parce que je ne veux pas révéler des éléments d’intrigue que les lecteurs découvriront plus tard ! En fait le gros du travail de recherche s’est plutôt porté sur la vie quotidienne dans les maisons closes.

Chimère, jeune fille abandonnée détonne dans le paysage des bordels. Elle semble peu touchée par le sort qui la touche. Est-ce une part d’inconscience, de naïveté ou de force maîtrisée ?
C’est bien là tout l’intérêt du personnage. C’était une idée de Melanÿn, et j’ai vite compris qu’elle avait raison: avoir comme héroïne une gamine de 13 ans au sort atroce, mais qui soit une anti-Cosette. Elle refuse d’être victime, elle prend les choses en main et tente quoi qu’il arrive de maîtriser son destin. Il y a en effet un mélange d’inconscience et de force maîtrisée, mais pas de naïveté. Elle a un but, rien de ce qu’elle fait n’est laissé au hasard. Par contre, cette expérience ne peut être que traumatisante et comme tous les humains forts, si elle ne laisse rien paraître, c’est que les fissures vont être plus profondes. Ce qu’elle vit aura des conséquences, mais n’anticipons pas !

Vous avez commencé, avec Melanÿn, à écrire le scénario de Chimère(s) 1887 avant la sortie de la série TV Maison close. As-tu regardé cette série, et si oui qu’en penses-tu ? comment expliquer que cette période et cette thématique attirent les auteurs ?
Comme je l’ai dit plus haut, ce n’est en l’occurrence pas un hasard ! J’ai regardé quelques épisodes et retrouvé quelques thématiques que nous avions proposées, avec entre autres la mise aux enchères de la virginité d’une jeune fille… Mais peu importe. Ce que j’ai vu m’a semblé fade et ennuyeux, superficiel, j’ai vite décroché.

Une des plus grandes difficultés, notamment au sein d’une série, n’était-il pas de conserver un rythme au cœur de ce huis clos qui germe à la Perle Rouge ?
En effet, le rythme est toujours très important. Même si on sort parfois de la Perle Pourpre, le huis-clos est important car le lecteur doit ressentir l’enfermement, l’étouffement. Le drame monte comme dans une cocotte minute. Mais je n’ai pas ressenti de difficultés particulières à maîtriser ce rythme car je me sens très proche des personnages. Dans le second tome nous amenons beaucoup d’aller-retour avec le passé, des éléments nouveaux apparaissent: Chimère(s) 1887 va prendre toute sa signification et son ampleur sur plusieurs volumes.

La construction de la trame parallèle avec les magouilles politiques de l’époque (scandale du canal de Panama) donnait-elle une ouverture, un contrepoids nécessaire pour soutenir le rythme ?
L’ouverture à Panama permettait de mettre un parallèle un enfer visible, où les ouvriers mourraient par milliers dans des conditions atroces, avec un enfer feutré, policé, aux apparences très civilisées.

Comment avez-vous travaillé pour soutenir ce rythme tout au long des volumes à paraitre ? Peux-tu nous donner quelques indices sur les développements à venir ?
Bien sûr je ne veux pas trop en dire. Mais le destin, la trajectoire de Chimère, est complexe. Il y a une recherche de ses origines, une interrogation sur qui elle est, et face à ça son quotidien d’enfant prostituée qui, malgré toute sa résistance et sa dureté, va marquer profondément sa personnalité. Freud apparaît discrètement comme figurant dans le tome 1, mais c’est Charcot que l’on verra beaucoup plus, plus tard… Et le (s) prendra un peu plus de sens à ce moment là ! Oups, j’en ai trop dit ! En attendant, Chimère va faire des rencontres, comme celle de Maupassant, qui vont être déterminantes…

Le travail de Vincent est remarquable dans la mise en ambiance du récit. Comment s’est-il intégré au projet ?
Je connaissais mal le travail de Vincent, mais quand Jacques Glénat m’a montré Albatros et les premières pages de l’Ecole Capucine, je l’ai tout de suite bien senti. Nous nous sommes rencontrés tous les trois, avec Melanÿn, et le courant est bien passé, nous avions la même vision de cette histoire. Il y avait un challenge énorme, graphiquement, que Vincent a parfaitement réussi: il fallait montrer de façon crue la réalité d’un bordel, mais sans que l’image aie le moindre aspect érotique. Le piège aurait été de provoquer des pulsions malsaines qui seraient allées à l’inverse de notre propos, et Vincent a géré ça avec une délicatesse et un talent formidable.


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