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MaXoE Festival : La Sélection Séries Télé
Une nouvelle venue

Depuis pas mal d’années déjà, le format série envahit nos petits écrans. Voici donc une petite nouveauté pour cette troisième édition du Festival puisque, en plus de tout le reste, la rédaction vous propose une sélection de quelques séries télé ayant fait l’actu en 2015-2016. Il y a du très connu, du plus confidentiel, du fantastique, des costumes, de l’historique, du contemporain, du polar, du drame, du politique, … Pas de critères particuliers, juste des coups de cœur en somme !

MaXoE Festival Séries TV

Luther (2010 à 2015, BBC One)

Luther AfficheJohn Luther est un policier de la section criminelle de Londres. Bourru, parfois brutal, son job l’obsède, sur quatre saisons.

Cette série de la BBC ne comporte que seize épisodes sur ces quatre saisons et on peut vous dire que ce n’est pas assez. Luther est bourré de démons divers et variés, son aventure perso teinte considérablement sa façon de gérer ses affaires. Chacune d’elles le met en transe, il est prêt à tout pour coincer le meurtrier, jusqu’à être très très limite sur la légalité des choses. Ce personnage est vraiment savoureux et il est merveilleusement interprété par Idris Elba.

La manière de filmer fait partie aussi du charme de la série. Le grain de l’image crée une sorte d’intimité entre la série et son spectateur. On se laisse happer par ses images, par ses personnages et par le traitement très original de ses histoires. Bref, un must-see !

Luther, créé par Neil Cross. Avec Idris Elba, Ruth Wilson, Dermot Crowley, Michael Smiley, Warren Brown, Indira Varma, Rose Leslie, … (Quatre saisons)

 

Game of Thrones (2011 à aujourd’hui, HBO)

Game of ThronesWesteros et le Royaume des Sept Couronnes. Essos et les Cités Libres. Les Stark. Les Lannister. Les Targaryen. La Garde de Nuit. Une guerre civile fait rage depuis plusieurs années à présent pour savoir qui est l’héritier légitime du Trône de Fer que tous revendiquent. Les grandes familles se déchirent, s’allient, se trahissent, se massacrent. En oubliant que l’hiver vient. Et qu’une menace sombre et maléfique grandit au Nord du Royaume.

Chaque printemps, l’adaptation de la série littéraire A Song of Ice and Fire (ou Le Trône de Fer), signée George R. R. Martins, devient un événement avec la diffusion d’une nouvelle saison. Et même si certains épisodes s’essoufflent parfois un peu (la perfection n’existe pas !), Game of Thrones est une série d’une très grande qualité. Au bout de six saisons, cela devient un tour de force ! Oui, il y a des digressions par rapport aux romans. Oui, il y a des raccourcis. Mais c’est le lot de toute adaptation, d’autant qu’elle est maintenant en avance sur les livres.

Servie par une belle distribution et extrêmement bien réalisée, cette série retranscrit de manière très claire et à chaque épisode cet univers si complexe que forment Westeros et Essos. Malgré un rythme certain, la mise en scène sait également prendre son temps pour exposer les différentes intrigues. Et c’est appréciable. Visuellement, le travail très minutieux et stylisé n’a rien à envier aux productions qui envahissent nos grands écrans. Game of Thrones, c’est du cinéma. Clairement.

Si après ça vous ne vous y êtes toujours pas mis, ne vous étonnez pas d’entendre sur votre passage « You know nothing Jon Snow » !

Game of Thrones, créé par David Benioff et D. B. Wess. Avec Peter Dinklage, Kit Harrington, Emilia Clarke, Lenna Headey, Nikolaj Coster-Waldau, Maisie Williams, Sophie Turner, Alfie Allen, … (Cinq saisons, la sixième est en cours de diffusion)

 

Suits (2011 à aujourd’hui, USA Network)

Suits, Avocats sur mesureAvocat très ambitieux d’une grosse firme de Manhattan, Harvey Specter obtient une importante promotion. Jessica Pearson, sa supérieure, lui propose alors de l’aider à sélectionner un nouvel associé pour le cabinet. Son choix se porte sur Mike Ross, un jeune homme très brillant, mais sans diplôme, doté d’un talent certain et d’une mémoire photographique très précieuse. Avant de rencontrer Harvey, il utilisait son étonnante capacité pour passer des examens à la place d’amis étudiants et se faisait rémunérer en herbe. Maintenant qu’ils sont associés, les deux hommes travaillent sur les affaires les plus complexes…

Voilà pour le synopsis du premier épisode de la saison 1. Rien de bien captivant à première vue mais chaque situation a tendance à se compliquer au fur et à mesure que s’entremêlent les histoires personnelles et professionnelles de chaque personnage. De l’avocat insupportable de suffisance (Harvey), à la secrétaire aussi pétillante qu’indispensable (Donna) en passant par une patronne qui derrière une plastique irréprochable excelle d’intelligence (Jessica) ; sans oublier l’avocat compétent mais mal aimé (Louis) et l’hypermnésique non diplômé sans qui le cabinet d’avocat ne serait finalement rien (Mike)… Tous ces personnages nous entraînent dans un univers très feutré, où manipulation, intimidation et coups bas sont légion. Vous ne regarderez plus jamais les avocats de la même manière, c’est certain !

Suits, Avocats sur mesure est une série américaine judiciaire créée par Aaron Korsh avec Patrick J. Adams, Gabriel Macht, Gina Torres et Rick Hoffman. (Cinq saisons, actuellement en diffusion sur Série Club. La sixième saison sera diffusée aux Etats-Unis en juillet 2016).

 

House of Cards (2013 à aujourd’hui, Netflix)

House of Cards AfficheJanvier 2013. Frank Underwood, élu démocrate à la Chambre des Représentants du Congrès américain assiste à l’investiture du nouveau Président des Etats-Unis. Actuel whip de la majorité, Underwood a fortement contribué à l’élection du Président qui lui a promis le poste de Secrétaire d’Etat pour le remercier. Ce poste, Underwood ne l’obtient finalement pas. Brutal, manipulateur et sans scrupule, le député décide alors d’intriguer depuis le Capitole afin de se venger du Président.

Bienvenu dans un milieu sans pitié où tous les coups sont permis, celui de la politique. Un milieu où l’intérêt général a disparu au profit des intérêts particuliers et où les hommes ont une seule et unique maîtresse : la manipulation. En Machiavel moderne, Frank Underwood intrigue. Il intrigue pour parvenir à ses fins. Ses fins, le spectateur les connait dès le début puisque le personnage brise le quatrième mur afin de s’adresser à lui sous forme d’apartés. Avide de pouvoir, il en veut toujours plus et tel un rouleau compresseur, il n’hésite pas à écraser toute personne se mettant en travers de la route. Ses relations avec son entourage poursuivent un seul et unique but : servir ses propres intérêts. Sa seule véritable alliée ? Sa femme. Qui se révèle tout aussi – voire même parfois plus – impitoyable que lui.

Une mise en scène ultra rythmée. Un scénario terriblement bien ficelé. Et surtout un casting hallucinant avec le duo exceptionnel et sans pitié formé par Kevin Spacey et Robin Wright. Peu de séries politiques sont aussi passionnantes que celle-ci.

House of Cards, créé par Beau Willimon. Avec Kevin Spacey, Robin Wright, Kate Mara, Corey Stoll, Michael Kelly, Molly Parker, … (Quatre saisons, une cinquième est annoncée pour 2017)

 

Peaky Blinders (2013 à aujourd’hui, BBC Two)

Peaky Blinders AfficheBirmingham, 1919. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Angleterre continue sa révolution industrielle où se tuent à la tâche des hommes brisés par le front tandis que les nantis s’enrichissent et s’engraissent sur leur dos. Dans les rues crasses de la cité ouvrière règne un gang. Les Peaky Blinders. Costumes trois pièces, casquettes grises. Et lames de rasoir dissimulées dans la visière. Impliquée dans des paris hippiques illégaux, la bande de gangsters – menée par Thomas Shelby – est dans le giron de la Couronne. Qui envoie de Belfast un détective de la Police Royale irlandaise afin de purger la ville de ses criminels.

Dans une des rues grises de la cité industrielle surgit un splendide étalon noir, chevauché par un jeune homme dont la visière de sa casquette laisse apparaître un regard d’acier d’un bleu azurin. Sur son passage, on s’écarte avec respect. On s’incline. On chuchote. La scène d’ouverture de la série est majestueuse. Esthétique. Et plonge d’emblée son spectateur en plein cœur de cette cité crasse, de sa révolution industrielle. Et de sa guerre des gangs. Les Peaky Blinders ne font pas dans la dentelle. L’image est brutale, mais élégante à la fois. Chaque plan est sublimé. Par un travail minutieux, jouant avec les ombres, la lumière et les volutes de fumées. Et également grâce à une bande-originale magnifique, totalement anachronique (Nick Cave and the Bad Seeds, Jack White, The White Stripes, …) mais habillant tellement bien l’ensemble.

Entre marchandages, trafics, manipulations et combats sanglants, Peaky Blinders suit l’ascension de la famille Shelby, et plus précisément celle de son leader, Thomas. Interprété par l’acteur irlandais Cillian Murphy (L’Épouvantail des Batman de Nolan, mais aussi et surtout le personnage central du film Le vent se lève de Ken Loach), Tommy Shelby est un jeune homme glaçant, hanté par la guerre, qui cherche par tous les moyens à se fermer aux émotions. Peu à peu, et non sans violence, celui qui n’était plus que l’ombre de lui-même redevient un homme.

La réalité historique de cette lutte sociale est passionnante. Violente, mais passionnante. Et visuellement, Peaky Blinders est sans doute la plus belle série réalisée à ce jour.

Peaky Blinders, créé par Steven Knight. Avec Cillian Murphy, Sam Neill, Annabelle Wallis, Helen McCrory, Tom Hardy, … (Deux saisons, la troisième est en cours de diffusion)

 

Penny Dreadful (2014 à aujourd’hui, Showtime)

Penny Dreadful AfficheEn plein cœur de Londres durant la période Victorienne, le réel côtoie le surnaturel. Bien des personnages se croisent. L’intrigante et hypnotique Vanessa Ives et le richissime Sir Malcom Murray. Un certain Dr. Frankenstein qui joue à l’apprenti sorcier et un jeune homme à la beauté envoûtante du nom de Dorian Gray. Ou encore un américain rebelle aux manières de cow-boy répondant au nom d’Ethan Chandler. Face aux menaces invisibles surgies des bas-fonds et s’attaquant à la population, chacun aura son rôle à jouer.

Plongés au cœur de Londres juste après le terrible massacre de Jack l’Éventreur, les différents personnages de la série évoluent constamment entre normal et para-normal. Des personnages extrêmement bien travaillés, ayant chacun leur part de lumière et leur part d’ombre, à l’image de la vie de l’époque. 

Se mettant progressivement en place, l’histoire développe subtilement le passé de chacun de ses protagonistes énigmatiques autour d’une intrigue centrale servant de fil rouge à chacune des saisons. Si les deux premiers épisodes de la première saison sont un peu à la peine, ne vous découragez surtout pas ! Ce cap passé, la série prend son rythme de croisière. Un rythme effréné qui permet au spectateur de croiser moult personnages mythiques et surnaturels : des lycanthropes, des suceurs de sang, ou encore des morts vivants. 

Avec son ambiance élégante (celle de l’époque victorienne), ses décors et costumes somptueux, vous assistez au spectacle d’une série gagnant sur tous les plans : de son scénario solide à son casting de choc, sans oublier cette atmosphère frissonnante diablement réussie.

Penny Dreadful, créé par John Logan. Avec Eva Green, Josh Hartnett, Timothy Dalton, Reeve Carnay, Harry Treadaway, Billie Piper, … (Deux saisons, la troisième est en cours de diffusion)

 

The Affair (2014 à aujourd’hui, Showtime)

The Affair AfficheDébut de l’été. Noah Solloway quitte New-York avec sa femme Helen et leur quatre enfants. Comme chaque année, direction Montauk dans les Hamptons où les attendent les parents d’Helen. Ils s’arrêtent dans un restaurant à l’entrée de la ville et croisent le chemin d’une serveuse, Alison Lockart. Noah la remarque. Un regard. Le coup de foudre.

Une liaison extraconjugale. Sujet banal. Cliché même. Qui ressemble à un mauvais roman de gare. Mais ça n’est pas l’histoire en elle-même qui importe ici. C’est son traitement.

L’intrigue sentimentale – qui semble au départ donner son titre à la série – est en fait doublée d’une intrigue policière, que l’on découvre au fur et à mesure des épisodes sous forme de flashforward. Grâce à cela, l’histoire passionnelle qui lie les deux amants et leurs conjoints respectifs prend une tout autre dimension.

Juste une histoire du quotidien, loin du spectaculaire habituel. Une histoire de sentiments. Ce qui importe ce sont les êtres humains et leur psychologie. La mise en scène joue avec son spectateur, lui offrant l’intrigue sous différents angles. Dans la première saison, chaque épisode est divisé en deux, selon le point de vue de Noah, puis d’Alison. La saison deux complique encore le schéma, ajoutant ceux des conjoints trompés. Pas de vérité gravée dans le marbre. Chacun a sa propre perception de l’autre, de ses actes. Et des événements.

Portée par une distribution bluffante, cette série à la forme originale et à l’atmosphère provocante interroge sur les relations et pousse à la remise en question. Une réussite totale.

The Affair. Créé par Sarah Treem et Hagai Levi. Avec Ruth Wilson, Dominic West, Maura Tierney, Joshua Jackson, … (Deux saisons, une troisième est prévue à l’automne)

 

The Girlfriend Experience (2016, Starz)

The Girlfriend Experience AfficheGirlfriend Experience. Call-girl qui en plus des relations sexuelles offre à ses clients une intimité proche. Une intimité de « petite amie ».

Christine Reade, étudiante en Droit à Chicago, vient de décrocher un stage dans un prestigieux cabinet d’avocats de la ville. Sa meilleure amie, en Droit également, est aussi call-girl. D’abord réticente, Christine est rapidement intriguée par l’expérience. Celle d’avoir des relations sexuelles tarifées avec de riches milliardaires, dans de somptueuses suites d’hôtels hors de prix. Au bureau, elle est toujours Christine. Avec ses clients, elle devient Chelsea.

The Girlfriend Experience. Ce titre vous dit peut-être quelque chose. Il est celui d’un film de Steven Soderbergh sorti en 2009. Sept ans plus tard, le réalisateur décide de poursuivre l’expérience qu’il avait entamé avec son film, en explorant le sujet sous un autre angle. Et dans un format différent. Composé de treize épisodes d’une vingtaine de minutes chacun, la série n’a pas vocation à dénoncer une quelconque situation précaire qui pousserait la jeune femme à devenir une call-girl. Tout comme le personnage joué par Marine Vacth dans le film Jeune & jolie de François Ozon, Christine, en plus d’offrir l’expérience de girlfriend à ses clients, se laisse aller à sa propre expérience. Pas de jugement donc, juste l’illustration d’un choix de vie. Celui d’une jeune femme qui assume sa féminité, aime le sexe et le revendique. Qui lâche prise dans le cadre de ses relations intimes. Et est en même temps totalement lucide sur le monde qui l’entoure. Un monde ou tout s’achète. Et pas seulement les relations sexuelles. Mais l’amour également.

Jouée par Riley Keough, la jeune femme est un mystère pour son spectateur. Impassible, rarement déstabilisée, on ne sait jamais vraiment ce qu’elle pense. Mais on comprend ce qu’elle veut. Elle veut être aux commandes de sa vie et ne laissera jamais personne en prendre le contrôle. De fait, elle est indéniablement le moteur de cette série à l’ambiance pesante, parfois même asphyxiante, mais extrêmement intéressante. Tant dans son sujet que dans sa réalisation minimaliste.

 

The Girlfriend Experience, créé par Steven Soderbergh. Avec Riley Keough, Paul Sparks, Mary Lynn Rajskub, Kate Lyn Sheil, … (Une saison)


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