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La Sélection 2015 de Julie : Vinterberg, Izia, L.E.J, Chalandon, The Affair… Et que la Force soit avec vous !
Et bonnes fêtes de fin d'année surtout !

Les années se suivent. Et se ressemblent. Une fois de plus, 2015 fût très riche dans bien des domaines. Difficile de parler de tout de manière exhaustive. Attention, sélection tout à fait subjective en vue, qui ne reflète que l’avis de son auteur !

The Affair Une

 

Littérature

Profession du père, Sorj Chalandon

Profession du père - Chalandon« Mon père a été chanteur, footballeur, professeur de judo, parachutiste, espion, pasteur d’une Eglise pentecôtiste américaine et conseiller personnel du général de Gaulle jusqu’en 1958. Un jour, il m’a dit que le Général l’avait trahi. Son meilleur ami était devenu son pire ennemi. Alors mon père m’a annoncé qu’il allait tuer de Gaulle. Et il m’a demandé de l’aider. 
Je n’avais pas le choix. 
C’était un ordre. 
J’étais fier. 
Mais j’avais peur aussi…
À 13 ans, c’est drôlement lourd un pistolet. »

Raconter ses blessures d’enfance, sans doute pour en guérir, tout en permettant à la petite histoire de rencontrer la grande. Celle d’un enfant d’une dizaine d’années subissant la démence de son père, partisan de l’Algérie française, en plein cœur de cette guerre qui a longtemps refusé de dire son nom.  

Tout le talent de Sorj Chalandon réside dans la force de son écriture si directe, si percutante. Qui faisait l’effet d’un uppercut dans le ventre à la lecture de son Quatrième Mur, nous plongeant en plein chaos au Liban, avec l’espoir que le théâtre pourrait, l’espace d’un instant, apporter une respiration au milieu du conflit. 

Dans Profession du père, le chaos est celui d’un petit garçon face à son père. Un père qu’il cherche à comprendre autant qu’il cherche à fuir. Aussi drôle qu’émouvant, le roman ne sombre jamais ni dans le cabotinage, ni dans le pathos. L’écriture y est toujours aussi frontale. Aussi puissante. Et l’on en sort difficilement indemne.

 

Musique

Déjà évoqués l’année dernière, mais ils méritent bien que l’on parle encore d’eux cette année : les Clara Yucatan. Et leur nouvel EP Piñata. Pour plus d’infos, jetez un œil sur l’article de Tof qui parle de musique bien mieux que moi ! 

2015 a aussi et surtout vu le retour de Francis Cabrel après sept ans d’absence. Pour l’occasion, un double avis vous avait été proposé sur son album In Extremis.

 

Et sinon :

La Vague, Izia

Izia La Vague JaquetteVingt-cinq ans seulement et déjà un troisième album après Izia et So much trouble. Et ça n’est pas tout, puisque la fille de Jacques Higelin est également une actrice de talent.

Après deux albums très rock et totalement en anglais, La Vague propose des textes en français accompagnés de sons plus électro et une ambiance plus sensuelle. Moins rageuse. Izia se serait-elle assagie ? Pas vraiment, puisqu’il suffit de voir ses titres en live pour comprendre que le rock ne l’a pas quitté. Retravaillés pour la scène, les différents morceaux prennent une tout autre dimension. Et la chanteuse y est toujours aussi animale.

Quelques coups de cœur sur cet album : La Vague (qui lui donne son titre) Silence Radio, Les ennuis (en duo avec Orelsan) et Reptile (à voir en live surtout).

L.E.J

L.E.J LogoLucie, Élisa et Juliette. Prononcez Elijay.

Elles sont trois. Et elles forment un groupe musical de chant, percussion et violoncelle. Leur marque de fabrique ? La reprise de tubes internationaux (Major Lazer, Stromae, Rihanna), remixés de la plus originale des manières : un violoncelle (forcément), un tom de batterie, et leurs voix.

Aujourd’hui, un album de leurs reprises est déjà dans les bacs, avec également un titre original : La Dalle. Et on attend impatiemment l’album original, prévu pour 2016.

 

Cinéma

La Loi du Marché

La Loi du Marché AfficheUn film français, sorti au mois de mai. Et qui a valu à son acteur principal Vincent Lindon le Prix d’Interprétation Masculine au Festival de Cannes cette année. Un film coup de poing. Engagé. Sur la réalité simple et glaçante d’un combat ordinaire. Celui d’un homme qui se heurte à la violence de la société. Du marché. Du capital.

La Loi du Marché (dont vous retrouverez la critique ici) est un film qui démontre la perversité du système avec beaucoup de justesse et de sobriété. Et qui est tout simplement indispensable.

 

Loin de la Foule Déchaînée

Loin de la foule déchaînée AfficheEn juin, place à un film danois. Celui de Thomas Vinterberg, adapté du roman de Thomas Hardy. Un film sur des sentiments qui s’entrechoquent et des destins qui s’opposent. 

Jouant sur la lumière et les contre-jours, Loin de la Foule Déchaînée est une succession de tableaux d’une beauté à couper le souffle. Grands espaces, couleurs chatoyantes, costumes d’époque. Au-delà de son talent indéniable de metteur en scène, le réalisateur confirme une autre qualité : celle d’un regard cherchant à sublimer la pellicule.

Un double avis lui avait été consacré dans nos colonnes lors de notre Focus sur l’Angleterre victorienne.

 

Star Wars Episode VII – Le réveil de la Force

SW 7 AfficheIl y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine… Une planète désertique. Un droïde porteur d’un message. Une station spatiale capable d’annihiler un système planétaire entier. Une histoire de filiation.

Retour du space opera. Retour du grand spectacle. Retour de la saga mythique.

L’ambiance est familière. Le film a quelques points communs avec Un Nouvel Espoir. Mais alors qu’on aurait pu craindre de trop grandes similitudes, le scénario arrive à nous surprendre. Si les ressorts sont les mêmes, Le réveil de la Force a son identité propre, faisant à la fois le lien avec Le retour du Jedi et celui avec la nouvelle Trilogie dont il pose très justement les bases. Sans en révéler trop, il en distille suffisamment pour susciter les questionnements (et l’impatience !). Et c’est exactement ce que l’on attendait de cet Episode VII.

Sur nos écrans noirs depuis une dizaine de jours (idéal pour une sortie en famille en cette période festive), ce nouvel épisode a eu droit à une double critique en règle. Avec l’avis de notre spécialiste mondial !

 

Séries Télé

Netflix, Arte, HBO, Canal +, Showtime, … Tous les ans, de nouvelles séries sortent. D’autres continuent leur périple, saison après saison. Il y en a pour tous les goûts : fantastiques, policières, épiques, historiques, dramatiques. Si les grosses productions comme Game of Thrones ou Homeland sont omniprésentes à tel point que personne n’y échappe, d’autres, beaucoup plus intimistes, méritent tout autant de retenir l’attention. C’est le cas de cette production Showtime imaginée par le réalisateur israélien Hagai Levi, et qui a remporté le Golden Globes 2015 de la meilleure série dramatique. Deux saisons déjà, une troisième est à venir.

The Affair

The Affair AfficheDébut de l’été. Noah Solloway quitte New-York avec sa femme Helen et leur quatre enfants. Comme chaque année, direction Montauk dans les Hamptons où les attendent les parents d’Helen. Ils s’arrêtent dans un restaurant à l’entrée de la ville et croisent le chemin d’une serveuse, Alison Lockart. Un regard. Le coup de foudre.

Une liaison extraconjugale. Sujet banal. Cliché même. Qui ressemble à un mauvais roman de gare. Mais ça n’est pas l’histoire en elle-même qui importe ici. C’est son traitement.

L’intrigue sentimentale – qui semble au départ donner son titre à la série – est en fait doublée d’une intrigue policière, que l’on découvre au fur et à mesure des épisodes sous forme de flashforward. Grâce à cela, l’histoire passionnelle qui lie les deux amants et leurs conjoints respectifs prend une tout autre dimension.

Juste une histoire du quotidien, loin du spectaculaire habituel. Une histoire de sentiments. Ce qui importe ce sont les êtres humains et leur psychologie. La mise en scène joue avec son spectateur, lui offrant l’intrigue sous différents angles. Dans la première saison, chaque épisode est divisé en deux, selon le point de vue de Noah, puis d’Alison. La saison deux complique encore le schéma, ajoutant ceux des conjoints trompés. Pas de vérité gravée dans le marbre. Chacun a sa propre perception de l’autre, de ses actes. Et des événements.

Portée par une distribution bluffante, cette série à la forme originale et à l’atmosphère provocante interroge sur les relations et pousse à la remise en question. Une réussite totale.

The Affair. Créé par Sarah Treem et Hagai Levi. Avec Ruth Wilson, Dominic West, Maura Tierney, Joshua Jackson, …


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