Avec Mauresca, la rime et le rythme tournent à plein régime, les machines distillent le groove et les cuves débordent de textes vivants et acérés où l’occitan de textes vivants et acérés où l’occitan déploie sa verve et son originalité.
Le prochain album de Mauresca « Riota » sortira le 30 avril prochain. En attendant, le groupe propose un premier EP 4 titres: « Riota / Mauvaises idées / Nuit bleue / Trobar lova » (bientôt disponible sur Bya).
Depuis 15 ans, les 5 montpelliérains de Mauresca distillent leur reggae méditerranéen, chanté en français, occitan et castillan. Fondé en 1998, le groupe compte 600 concerts et 5 disques à son actif dont leur nouveau projet, riòta. Riòta, l’émeute en occitan, mot voisin de l’anglais riot, thème largement utilisé par le punk britannique et le reggae jamaïcain.
Enregistré à Montpellier, Riòta chante la révolte (Riòta, On Strike…) et l’amour (Trobar Lova, Nuit bleue). Mauresca évoque les Mauvaises idées des uns comme des autres, et dénonce notre Segle torbat (Siècle Troublé), dans la tradition des sirventés, les poèmes contestataires écrits par les troubadours occitans du Moyen-Âge.
Voyage dans les lieux et les époques, la recette de Mauresca mélange troubadours médiévaux, deejays jamaïcains, rappeurs américains, punk britanniques… Autant d’influences ajoutées les unes aux autres, jamais par hasard, toujours passées à la moulinette Mauresca. Les 14 titres de Riòta nous transportent dans les styles : reggae, hip-hop et rock n roll. Une évolution musicale qui amène une évolution dans le groupe.
Les samplers et ordinateurs se voient renforcés sur disque comme en concert par une guitare et une batterie. Mais qu’on ne s’y trompe pas, le quintette n’a rien perdu de sa fonction essentielle : faire danser les gens. Mauresca sur scène, c’est un véritable balèti, dans les plus pures traditions occitane ou jamaïcaine. Un sound system qui fait se rencontrer les générations, les genres et les classes sociales autour d’une même idée, résumée par ce refrain du groupe : «c’est ensemble qu’on y arrive».