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Kingdom Come Deliverance II : la simulation moyenâgeuse

NOTE DE MaXoE
9Sélection Best Of MaXoE
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Et voici la simulation moyenâgeuse qui revient. Ce deuxième opus était attendu au tournant, on ne peut pas dire le contraire. On nous promet encore plus d'immersion et des correctifs voulus par la communauté suite au premier épisode ! Voyons-voir ce qu'il en est. Enfilez votre casque, prenez votre épée, je vous emmène dans le passé.

La bohème

Si vous avez arpenté les terres de Kingdom Deliverance premier du nom, vous ne serez pas dépaysés. Nous incarnons à nouveau Henry de Skalice et les terres sont toujours celles de la Bohème du XVème siècle (actuellement la Tchéquie). Reparlons un peu du passé, Henry, fils de forgeron, voit ses parents assassinés sous ses yeux par des envahisseurs dirigés par Sigismond de Luxembourg, roi de Hongrie et de Croatie. Il vise le trône, occupé par son demi-frère, Venceslas IV, roi légitime mais roi incapable aussi d’assumer correctement sa fonction. Il est fait prisonnier de Sigismond depuis le début du conflit. Mais revenons maintenant à notre jeu : Henry, accompagné de Hans, va délivrer une missive au seigneur De Berg pour en faire un allié…

Avant de vous parler du gameplay, il faut s’attarder sur l’aspect historique du jeu. Car oui les développeurs s’inspirent d’un contexte historique fort. Et c’est bien cela qui me plaît, comme c’est le cas avec la série Assassin’s Creed d’ailleurs. Ainsi vous retrouverez dans le jeu avec des noms tirés de la véritable Histoire, rien de tel pour s’intéresser un peu à cette période et à ces pays. D’ailleurs les développeurs ont mis en place un codex très bien documenté vous permettant d’en savoir plus sur tout cela. C’est vraiment bien.

Une plongée moyenâgeuse

Avant d’aller plus loin, je vous propose de vivre les premières minutes de jeu : 

A noter que même si sur cette vidéo, les personnages utilisent la langue de Shakespeare, les doublages français sont bien présents dans le jeu et ils sont d’ailleurs tantôt convaincants tantôt oubliables.

Alors que les premières scènes sont bien construites mais un peu convenues, il faut attendre l’heure, environ, pour goûter réellement au talent des narrateurs. Les scènes qui nous sont proposées ne sont pas sans émotion et c’est là que l’on comprend que les personnages et leurs sentiments prendront une place très importante dans le jeu. Je n’ai pas pu m’empêcher de comparer à Skyrim, que j’adore par ailleurs. Ici, c’est plus humain, plus marquant je trouve que ce que l’on peut avoir dans les dialogues du chef d’oeuvre de Bethesda et ceci est aussi lié aux magnifiques cinématiques mises en place dans le titre.

Un gameplay exigeant

Ce jeu prend son temps, c’est un RPG pour tous les fans de vraie simulation. Vous ne pourrez pas devenir le soldat dont vous rêvez tout de suite. Les débuts sont même difficiles, il faut manger, il faut boire, se laver. Si vous n’aimez pas vivre des ‘expériences de vie’, je vous conseille de passer tout de suite votre chemin. Ainsi il vous faudra trouver un boulot pour gagner votre vie. Il y en a de différentes sortes comme par exemple chez le forgeron ou le meunier. Prenons l’exemple du forgeron justement, vous allez devoir faire vos preuves en fabriquant réellement des épées, des haches et autres fers à cheval ! Il faut ainsi faire tous les gestes du professionnel : chauffer la pièce, la marteler en rythme, la refroidir, … Il ne s’agit pas juste d’appuyer sur un bouton qui instantanément vous fabrique un objet et vous donne de l’XP. Non, vous devez travailler pour de vrai ! Cela participe à l’esprit global du jeu. 

Autre signe du côté simulation : quand vous achetez des objets ou de la nourriture, tout est négociable, il suffit de dire le prix que vous souhaitez mettre et ensuite la discussion commence. J’ai beaucoup aimé ces aspects surtout que si vous exagérez sur les propositions que vous faites, le marchand s’en trouvera fâché. Oui les personnages se rappellent ensuite de vous et vous avez un niveau de réputation à maintenir également, en fonction de vos actes vous serez plus ou moins le bienvenu. Sachez aussi que ces marchands ont aussi un budget global qui vous est indiqué, tenez-en compte !

Comme tout bon RPG, vous allez devoir gérer votre personnage. Et là c’est très complet comme souvent dans ce genre de jeu d’ailleurs. Il y a les statistiques habituelles sur notre personnage : force, agilité, vitalité, … Mais ce n’est pas tout, car le titre est un RPG jusque dans les moindres détails comme je le dis depuis le début de ce test. Donc, au-delà des caractéristiques de base, il y a vos compétences (alchimie, fabrication, alcool, …), les combos possibles en combat, les effets passifs (bénéfiques comme handicapants) et, point très important, votre niveau de réputation décliné en fonction des classes de personnages présentes dans le jeu. Vous avez aussi les jetons de compétence permettant d’améliorer votre personnage. Il y a évidemment l’inventaire avec les armes, la nourriture, les livres, les quêtes, j’en passe et des meilleures. Il faudra gérer votre équipement bien sûr et le faire réparer puisqu’il s’use avec le temps. On retrouve aussi, bien sûr, la carte, votre journal, le codex et vos capacités de fabrication. 

Bref, vous serez totalement immergé ! 

Et si l’on parle de gameplay exigeant, on ne peut pas faire l’impasse sur les combats bien sûr, ils sont l’ADN de la série. Vous ne pourrez pas attaquer comme un bourrin, non il faudra prendre votre temps, vous protéger, esquiver, utiliser la bonne attaque au bon moment et tout cela en surveillant votre endurance. Et puis quel type de combattant serez-vous ? Cela dépendra aussi de l’arme choisie, entre épée, massue, hache, il y en a pour tous les goûts ! Et attention, vous ne devez pas vous attaquer à plus fort que vous sans le niveau adéquat sinon c’est la mort assurée. 

La vie sociale 

Le titre favorise donc l’immersion et le réalisme. On est loin des RPG fantastiques qui sont basés sur l’action essentiellement. Non ici il y en a, certes, mais vous passerez beaucoup de temps à dialoguer avec les personnages et à essayer de répondre à des quêtes. Il faut surveiller votre niveau de réputation si vous souhaitez pouvoir vaquer tranquillement à vos occupations. Si vous décidez de travailler, de commercer, de rendre service, vous serez apprécié et donc les gens seront plus enclins à vous aider. Si vous volez des objets, si vous tuez sans raison vous serez vite fiché et le jeu deviendra compliqué. Et puis faites gaffe, parfois des gardes vont vous fouiller pour savoir si vous avez des objets volés sur vous ! 

Après vous pourriez avoir envie de prendre la route facile, celle du larcin. Car en effet, de ce côté-là, le jeu n’est pas toujours favorable à l’honnêteté. Mais même si, comme je l’ai dit plus haut, être malhonnête peut vous rapporter des ennuis, c’est une voie aussi qui peut accélérer les choses dans le jeu. A vous de voir tout de même ce que vous souhaitez être. Tout cela a des implications car les quêtes et les gens rencontrés ont un impact bien au-delà de la zone locale. Tout ce que vous ferez aura des conséquences sur votre aventure. Et c’est bien cela que j’ai adoré dans le jeu. J’ai pris mon temps, j’ai rendu service, je me suis trompé, j’ai du rattraper mes erreurs ! Par contre cela prend du temps il faut savoir être patient. Chaque quête peut être résolue de bien des manières et c’est cela aussi la richesse du jeu. 

Parlons des dialogues : après quelques échanges, il y a des moments clés où vous devez choisir plutôt la persuasion, l’intimidation, le mensonge. Tout cela s’appuie sur vos statistiques dans ces différents domaines. En bref, on est bien dans un RPG à l’occidental pur jus. 

Je pourrais encore m’appesantir longtemps sur le niveau de détail du jeu et vous parler de la chasse, de la cueillette, des enquêtes, des jeux de société et de toutes ces occupations qui pruvent que le titre a été finement élaboré. J’en veux pour preuve tout ce qui a été mis en place pour vous faciliter aussi la tâche. Vous disposerez d’un cheval pour accélérer vos déplacements mais vous pourrez aussi faire des trajets rapides entre certains points d’intérêt. Il faut dire que la carte est de belle taille, elle est deux fois plus grande que celle du premier opus. Elle est divisée en deux régions de 16 km2 environ et celle de la zone de Kuttenberg vous propose une ville gigantesque et pleine d’animations. J’ai adoré. Certes il existe des jeux aux cartes bien plus conséquentes mais croyez-moi, il y a de quoi faire et surtout les zones sont soignées à l’extrême, on n’a jamais l’impression de vide. 

 

C’est beau et bien foutu

L’interface est particulièrement complète, et du coup un peu complexe à appréhender au début. En tout cas, c’est terriblement bien foutu et c’est très beau, comme tout le reste du jeu d’ailleurs. Je chipoterais un peu sur la taille des caractères qui peut poser souci si vous jouer sur consoles dans un salon et un peu éloigné du téléviseur.

Et puis parlons des graphismes. Le moteur est le CryEngine et il s’en tire à merveille. Les éclairages sont de toute beauté, les textures ne sont pas en reste et les bugs restent mineurs. Vous apprécierez de simplement admirer le paysage. Concernant les personnages, c’est bien foutu aussi même s’il y a une certaine rigidité parfois sur les visages mais je pinaille un peu. La partition graphique proposée est de tout premier ordre. 

Niveau sonore, la bande-son est discrète mais elle fait son office, sans problème. Les doublages français sont inégaux malheureusement mais ils font le job comme on dit. 

Testé sur PS5 sur une version fournie par l’éditeur

NOTE MaXoE
9Sélection Best Of MaXoE
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Bilan plus que positif ! Le titre plaira à tous les fans de RPG à l'occidental. Il propose des dizaines d'heures de jeu avec ses innombrables quêtes. Il propose une immersion réaliste dans cette période historique et il est exigeant dans son gameplay, vous devez faire preuve de prudence et de patience. C'est donc un jeu au long-cours pour tous les passionnés du genre. Les graphismes, magnifiques, en rajoutent une couche en faveur de l'immersion. Et puis le mot d'ordre, c'est liberté ! A vous de faire vos choix et surtout de les assumer.
ON A AIMÉ !
- Liberté d'approche des quêtes
- La partition graphique
- L'immersion totale, l'aspect simulation de vie
- Les combats passionnants
- Le monde ouvert soigné au possible
- Tous les détails ...
ON A MOINS AIMÉ...
- C'est parfois lent et donc cela peut décourager
- Doublage français inégal
- Les visages un peu figés
Kingdom Come Deliverance II : la simulation moyenâgeuse
Kingdom Come Deliverance 2
Editeur : Deep Silver
Développeur : Warhorse Studios
Genre : RPG
Support(s) : PC, PS5
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 04/02/2025

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