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Sim City : on l’a testé

Electronic Arts adore les sous. Donc Electronic Arts adore les licences juteuses, qu’elle pressure jusqu’à épuisement. Licences sportives, comme FIFA, jeux spécifiques mais qui se vendent par caisses et auxquels on accole des add-ons innombrables, comme les Sims, Dead Space, etc, la liste est longue à souhait. Pourtant, Sim City échappe un peu à cette frénésie, puisque le dernier opus a quand même 10 ans! EA a donc décidé de ramener sa franchise de légende, et nous avons pu participer à la bêta fermée.


Comme nous savons que vous êtes amateurs de coulisses et de cuisine interne, bande de petits voyeurs coquinous, il faut que vous sachiez que MaXoE n’a pas de pub. Aucune. Pas même un petit bandeau, rien, queudchi, walou. Alors certes, du coup, nous suons sang et eau pour vous fournir un site à jour avec nos gracieuses et bénévoles mains, mais cela nous offre une indépendance totale vis-à-vis des éditeurs ce qui nous permet de médire allégrement sur les jeux, comme vous avez déjà pu le constater.

La contrepartie de ce positionnement, c’est que, parfois, les éditeurs tordent un peu le nez pour nous envoyer les jeux, ne nous invitent pas toujours aux démos privées, et ce malgré un volume de visites confidentiel mais que nous qualifierons, et c’est un euphémisme, de TRÈS considérable.

Comme nous sommes quand même de gentils garçons, EA a décidé de nous adresser une clé pour la bêta fermée de Sim City. Bon, certains de nos confrères ont eu le droit de poser les mains sur le jeu pendant sept heures, mais eux ils ont de la pub. Et puis nous, au moins, vous êtes sûrs que le jeu, on y a joué : on va pas prendre sur notre temps de loisirs pour écrire des fariboles!

Donc, nous, nous n’avons eu droit qu’à la beta, ce qui n’est déjà pas mal notez bien. Pas mal de restrictions toutefois : un tuto obligatoire, au demeurant pas désagréable, et autant de parties qu’on le désire pendant un week-end… mais une heure maximum par partie! On vous avoue bien volontiers qu’après avoir poireauté quatre heures pour télécharger et installer le jeu, ça chatouille un peu.

De plus, nous voudrions quand même signaler à EA qu’une heure, pour un jeu qui s’annonce très riche, c’est vraiment beaucoup trop peu.

Bref, revenons-en à nos moutons. Ainsi donc, on passe un tutoriel, sympathique, qui vous met aux commandes d’une ville déjà toute faite pour accomplir différentes tâches. On y apprend les fonctions de base, comme la caméra, les déplacements, suivre les désirs de ses habitants, etc. Évacuons tout de suite le premier sujet qui fâche : dans notre bêta, il était impossible de modifier ses contrôles, et le jeu étant en anglais, le clavier était considéré en QWERTY, très pratique… De plus, il était impossible de régler la vitesse de déplacement lorsque l’on cale la souris contre un bord de l’écran. Ce n’est pas que ce soit insupportable, puisque la rotation de souris et le zoom sont assez efficaces, mais c’est laborieux, et c’est vraiment le premier point que l’on espère voir corriger dans la version finale.

Ensuite, c’est vraiment, vraiment très réussi visuellement. La ville est animée, grouille de sims qui vaquent à leur vie, dans un décor de bord de mer assez agréable. Les maisons sont bien rendues, les bâtiments encore plus, les textures attrayantes, et le moteur météo est assez réussi. On sent que le moteur des Sims a rajeuni. De plus, les zooms les plus proches donnent un résultat qui ressemble aux Sims. Nous espérons d’ailleurs que vous tolérez le simlish, la langue des sims, parce que vos interlocuteurs du jeu vous parleront dans cette langue. Vous savez, le célèbre « hum blada zgawi drepa nol » très énervant. La ressemblance ne s’arrête d’ailleurs pas là puisque ce Sim City aura donc lui aussi un système de missions pour aiguiller un peu le joueur et le récompenser. On voit ici la politique du jeu, qui va consister à tenir le joueur par la main, mais il est un peu dommage qu’un habitant vous verse une fortune parce que vous avez planté trois chênes à côté de chez lui… Le système rappelle beaucoup celui de la version sociale de Sim City, sur Facebook, et là en revanche ce n’est pas très rassurant…

Le jeu vous fait ensuite un tout petit peu miroiter ses promesses : pour compenser des villes plutôt petites, beaucoup plus que dans Sim City 4 en tous cas, on pourra faire plusieurs villes dans la même région, ou jouer en multijoueur sur Internet avec nos charmants voisins. L’interaction est bien pensée : les joueurs pourront se réunir pour accomplir un grand projet, comme un aéroport international, par exemple, et une ville pourra louer ses services publics à ses voisins, par exemple des camions poubelle ou des voitures de police. A condition d’avoir de l’argent, on peut s’épargner de construire différents bâtiments, du coup.

Sur le fond, le jeu reste très conforme au modèle américain : on construit des banlieues résidentielles, les Sims vont acheter du bonheur dans les commerces (si si, et si quelqu’un peut avoir une photo de Melenchon en train de jouer à Sim City on la veut), travailler dans des usines, être bien séparés selon leur niveau de vie : l’american way of life bat son plein, avec un angélisme qui prête à sourire.

La seule différence fondamentale est qu’on ne paie plus pour créer une zone, mais qu’en revanche leur luxe est determiné par les routes qui les desservent, entre autres, et que du coup ce sont les routes qui coûtent une fortune. Le jeu intègre aussi une grosse dimension écologique, avec par exemple des éoliennes, mais on peut et doit regretter que la bêta se voit amputée de tant de possibilités alléchantes, comme par exemple spécialiser sa ville, ce qui semble aboutir à lui donner une fonction essentielle. Ce n’est d’ailleurs pas sans conséquence quand vous devez construire un bâtiment qui n’est pas disponible pour réussir une mission…

Au rang des aspects intéressants on trouve celui de customiser certains bâtiments. Ainsi, le poste de police pourra avoir des voitures de patrouille en plus, pour mieux gérer la criminalité, l’usine de traitement des déchets plus de camion, etc. De même, certains bâtiments peuvent être augmentés, comme la mairie qui peut accueillir des ailes supplémentaires. Il faut en tenir compte quand on la construit, mais c’est un plus en terme de microgestion.

Du coup, vous l’avez deviné, nous sommes sortis du cadre du tutoriel pour nous pencher sur les parties-tests, et le constat s’impose un peu de lui-même : d’abord, le jeu n’est pas dur. Après un premier test hésitant, on relance une partie et on fait ce que l’on veut, n’étant jamais réellement mis en difficulté. Ensuite, une partie de Sim City a toujours commencé et commencera toujours par différentes phases indispensables. Le problème, c’est que ces phases prennent à peu près une heure. Impossible de creuser des innovations pourtant nombreuses. De plus, le multijoueur était absent de la bêta, ce qui oblitérait certaines promesses de la démo.

Autres absentes de marque, les catastrophes! Il y en, c’est sûr, mais hélas il nous a été impossible de les voir à l’œuvre…

 Enfin, détail, mais il était impossible de sauvegarder…

En somme, on se retrouve devant un Sim City 4 amélioré à différents égards, notamment esthétiquement. Les cartes sont clairs, les repères et statistiques nombreuses, ce qui rend du même coup difficile de se planter. Un double tournant, en termes de difficulté et de mulitjoueur, s’annonce, mais il ne nous a pas vraiment été possible d’en juger. En l’état, le jeu est plein de promesses, mais nous attendrons une prochaine beta un peu plus généreuse pour vous dire si oui ou non ce Sim City va poursuivre la tradition d’excellence de la saga de Maxis. M’enfin, tout ça ne nous rendra pas le Sim City de la Super Nes.

 


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