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Cannes, les premiers jours du 76e Festival
- Cannes, troisième jour (plus ou moins). - Oooh, quelle heure il est ? - Neuf heures trente A.M. - Waou déjà ? - Non mais j'avance un peu.

Pour la 76e fois, le tapis rouge se déroule et le Palais des Festivals ouvre ses portes au 7e Art pour une nouvelle édition du Festival de Cannes dont la cérémonie d’ouverture s’est tenue mardi 16 mai 2023. Et qui dit cérémonie d’ouverture, dit film d’ouverture avec Jeanne du Barry de la cinéaste française Maïwenn (qui a déjà fait l’objet d’une « Brèves de Cannes »). Pendant ce temps, les cinéphiles ne pouvant assister à cette projection profitaient du Cinéma de la Plage et de la Palme d’Or 1995 : Underground, d’Emir Kusturica.

Mercredi 17 mai

Après l’ouverture de la compétition de la Sélection Officielle la veille, c’est au tour des sélections parallèles du Festival d’être lancées ce mercredi : La Semaine de la Critique, La Quinzaine des Réalisateurs et Un Certain Regard.

Ce même jours, les festivaliers ont également eu droit à deux rendez-vous avec deux immenses figures du 7e Art : l’acteur américain Michael Douglas, à qui une Palme d’Or d’honneur a été décernée, et le cinéaste espagnol Pedro Almodovar qui présentait son court-métrage Extrana forma de vida

La course à la Palme d’Or a quant à elle débutée avec la projection de deux films : Le Retour de Catherine Corsini, qui marque à la fois la première entrée féminine et française de ce Festival ; et Monster, du cinéaste japonais Kore-Eda Hirokazu déjà palmé en 2018 avec Une affaire de famille (dont MaXoE avait proposé la critique au moment).

 

Jeudi 18 mai

Deuxième jour de compétition et à nouveau deux films sont présentés en Sélection Officielle : Jeunesse (le Printemps), un documentaire (une fois n’est pas coutume) réalisé par le chinois Wang Bing qui porte sur le travail du textile en Chine ; et Black Flies, du français Jean-Stéphane Sauvaire qui a décidé de mettre en scène deux américains – Sean Penn et Tye Sheridan – dans l’enfer quotidien des ambulanciers new-yorkais.

La compétition a toutefois été quelque peu éclipsée par un événement de taille : la projection hors-compétition du tout dernier volet des aventures d’Indiana Jones, Indiana Jones et le Cadran de la Destinée. Une projection qui a par ailleurs offert un très grand moment d’émotion à son acteur principal Harrison Ford, puisqu’il a reçu une Palme d’Or d’honneur surprise ! Ce grand moment dans la carrière du comédien a eu droit à une « Brèves de Cannes » lui étant entièrement dédiée.

 

Vendredi 19 mai

Troisième jour de compétition dans le cadre de la Sélection Officielle avec la projection de trois films.

Tout d’abord, le britannique Jonathan Glazer pour la première fois en compétition à Cannes après deux sélections à la Mostra de Venise en 2004 et 2013. Son film, The Zone of Interest, relate la vie de couple du commandant d’Auschwitz et de sa femme à proximité du camp, en plein coeur de la Seconde Guerre mondiale.

Ensuite, Les filles d’Olfa, de la réalisatrice et scénariste tunisienne Kaouther Ben Hania : un film emprunt de sonorité sur la disparition de deux des quatre filles (les aînées) d’une mère tunisienne.

Enfin, le cinéaste turc Nuri Bilge Ceylan – un habitué du tapis rouge avec deux Grands Prix, un Prix de la mise en scène et une Palme d’Or (en 2014 pour Winter Sleep) – présente Les herbes sèches, qui prend place en Anatolie pour conter l’histoire de deux enseignants d’un village reculé.

 

Samedi 20 mai

Premier week-end sur la Croisette et la compétition est toujours aussi intense avec deux nouveaux films présentés en Sélection Officielle. D’un côté, Banel & Adama réalisé par la cinéaste franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy dont il s’agit du premier film, un premier film sur une histoire d’amour absolue qui se heurtent aux conventions. De l’autre, May December de l’américain Todd Haynes qui propose un film sur le cinéma et s’est entouré de Natalie Portman et Julianne Moore pour l’occasion.

Du côté de la Plage cannoise, festivaliers et autres cinéphiles ont pu profiter de l’excellent Thelma et Louise de Ridley Scott qui – s’il avait créé la polémique au moment de sa sortie en 1991 – est aujourd’hui considéré comme un film culte. Et puis, il a quand même participé largement au lancement de la carrière de Brad Pitt !

Ce qui marque toutefois cette journée – et qui sera certainement le point d’orgue de cette 76e édition – est la projection hors-compétition du tout dernier film du maître incontesté : Martin Scorsese. Adaptant à l’écran le roman de David Grann, Killers of the Flower Moon revient sur les meurtres en série perpétrés au sein de la tribu native amérindienne des Osages dans les années 20. Grâce à ce film, Scorsese réunit pour la première fois devant sa caméra ses deux acteurs fétiches : Robert De Niro et Leonardo Di Caprio. Difficile d’imaginer une montée des marches plus spectaculaire que celle-ci !

 

Dimanche 21 mai

Après les émotions suscitées hier par la montée des marches historique du dernier Scorsese, le Festival a décidé de rendre hommage aujourd’hui à un autre très grand nom du 7e Art : Jean-Luc Godard. Cannes Classics propose ainsi deux projections, celles de Godard par Godard de Florence Platarets et de (ne m’en voulez pas pour le titre à rallonge) Film annonce du film qui n’existera jamais : « Drôles de Guerres » de Jean-Luc Godard.

Du côté des sélections parallèles était projeté en ce dimanche Le Livre des Solutions de Michel Gondry dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs. Réunissant à l’écran Pierre Niney, Vincent Elbaz et Blanche Gardin, le cinéaste français à l’univers si particulier nous plonge dans la vie d’un réalisateur en perte de créativité.

La Sélection Officielle pour finir, avec un film d’époque sur la dynastie des Tudors et plus précisément sur la dernière femme du sanguinaire Henri VIII : Katherine Parr. Réalisé par le cinéaste brésilien Karim Aïnouz, Firebrand s’attarde sur la période durant laquelle Katherine Parr est nommée Régente du royaume d’Angleterre pendant les campagnes militaires de son époux. Pour incarner le couple royal, rien de moins que Jude Law et Alicia Vikander. Face à l’Angleterre du XVIe siècle, la France d’aujourd’hui avec une nouvelle entrée française et féminine : celle de Justine Triet et de son Anatomie d’une chute, sur la mort suspecte d’un époux puis le procès de sa femme.

Après ce récapitulatif des premiers pas de la 76e édition sur la Croisette, sachez que nos traditionnelles « Brèves de Cannes » reprennent dès demain !


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