Et si on se faisait un petit Focus Assassin’s Creed ? On va ainsi vous proposer notre test du dernier opus de la série. En attendant, on revient sur des choses plus ou moins récentes. Ainsi les deux BD de cette chronique sont sorties en 2019.  

Assassin’s Creed Bloodstone T1

Nous voici en 2000, sur l’île de Kyushu, dans un camp d’entrainement des assassins. Yuri et Hajime discutent des événements récents. Des camps d’assassins sont attaqués de toutes parts par les templiers, un ancien ami, Daniel Cross, semble avoir livré la localisation de tous les camps à l’ennemi. Kyushu n’échappe pas à la règle, Yuri est terrassée par un tir de mitraillette, elle a juste le temps, dans son dernier souffle, de faire promettre à Hajime de protéger son fils, Tomo. 17 ans plus tard, on retrouve Tomo qui travaille dans une salle d’arcade. Mais ceci n’est qu’une façade, il bosse en réalité pour les assassins mais pas sur le terrain, c’est un informaticien chevronné qui piste les templiers dans le cyber. Il mène son enquête avec détermination car il recherche avant tout les assassins de sa mère et sa première piste le conduit en Suisse. 

Les ouvrages tirés des jeux vidéo ne sont pas toujours au niveau. Ce n’est clairement pas le cas de cette BD. On voit les coulisses de l’opposition assassins-templiers mais aussi la frontière parfois ténue entre ces deux camps. Ainsi, c’est une histoire de trahison surtout qui nous tient en haleine. On y voit aussi des courants différents au sein de ces organisations et ça c’est vraiment intéressant. Le propos se met doucement en place ce qui nous fait attendre le tome 2. Côté dessins, j’ai bien aimé ce trait qui met le paquet sur les visages.

Scénario : Guillaume Dorison – Dessins : Ennio Bufi – Les Deux Royaumes – 48 pages – 2019 – prix 13,50 €

Assassin’s Creed Bloodstone T2

Le lac léman, 2017. Une jeune femme se recueille sur une tombe, ses pensées la trahissent : elle veut mettre un terme à la guerre entre les templiers et les assassins, elle est lasse des mensonges des uns et des autres. La tombe est celle de son père, le colonel Boris Theodore Pashkovsky. Autre lieu : Madrid. Deux personnes s’enfuient et se font attaquer par un assassin qui est éliminé assez rapidement d’ailleurs. Les deux fugitifs sont Elisa Adler et Maxime Gorm. Ce dernier est amnésique comme Elisa d’ailleurs et fait partie du clan de templiers, il a participé à des expériences d’exposition prolongée à l’animus ce qui eu pour effet d’altérer sa mémoire. Et puis, il y a Tomo qui essaie de retrouver le traces du colonel, dans le passé, dans la peau d’Alekseï Gavrani…

Le récit prend plus d’ampleur que dans le tome 1. On comprend aussi bien mieux les objectifs de chacun. On en apprend également plus sur l’effet mémoriel présent dans l’univers d’Assassin’s Creed. On réalise, de plus, à quel point les deux confréries sont prêtes à tout pour leurs desseins et pour les pommes d’Eden. Ces deux opus sont donc un beau complément, très bien illustrés, des histoires développées dans les jeux. 

Scénario : Guillaume Dorison – Dessins : Ennio Bufi – Les Deux Royaumes – 48 pages – 2019 – prix 13,50 €