Deux comics cette semaine, je vous propose un Western et je reviens sur la série 52 avec le tome 3. 

La ballade des Frères Blood

On nous propose donc une ballade, non pas celle qui s’écrit avec un seul L, non ici il s’agit bien de celle qui nous promet une histoire épique et bourrée d’émotion. Et vous n’allez pas être déçus. Tout commence par un feu de camp, des hommes dissertent sur les bêtises qui peuvent être faites par amour. Cela peut sembler charmeur mais je ne vous ai pas parlé de ce qui les entoure : des cadavres de la famille qu’ils viennent de massacrer, sans vergogne ni pitié. Cette bande, c’est celle de Carter, un pistolero qui vient de sortir de prison. Enfin, ce n’est pas vraiment sa bande, plutôt des mercenaires engagés pour l’accompagner, c’est pourquoi Carter décide de tous les tuer. Il part alors avec ses plus proches camarades pour aller retrouver sa compagne, Anna, qui a refait sa vie en son absence avec un révérend. Elle a aussi trois fils…

Voilà un comics qui nous propose un road trip captivant. On suit à la fois le voyage de Carter en quête de mauvais coups et celui des enfants mués par des sentiments mixtes, entre vengeance et désir de retrouver leur mère. C’est un magnifique voyage qui nous est proposé ici, on retrouve ainsi un Far West fascinant mais aussi très violent. Oui Brian Azzarello ne fait pas dans la demi-mesure, il pose les choses crûment, comme elles devaient être finalement. Mais il arrive aussi à nous faire aimer certains personnages et donc à éveiller chez nous des sentiments variés. Je finirai sur le dessin, le trait est fin et l’encrage est parfait pour cette ambiance. En plus vous pourrez apprécier tout cela car l’ouvrage n’est pas au format comics, il fait 22,2 x 28,5 cm. Cela donne lieu à de magnifiques planches qui ont été, et cela ne gâche rien, posées sur du papier de très bonne qualité. 

Scénario : Brian Azzarello – Dessins : Eduardo Risso – Delcourt – Contrebande – 224 pages – Septembre 2025 – prix 25,50 €

52 Tome 3

Ce n’est pas la première fois que je vous parle de cette série, puisque je vous avais proposé une chronique du premier tome ici et du deuxième là. On a une publication qui se veut temps-réel avec un épisode par semaine (d’où le 52 du titre) et un récit qui suit réellement ce rythme. Et puis, pour mémoire, ici point de Batman, Superman ou Wonder Woman, la trinité est hors-jeu pour mieux laisser place aux side-kicks. On commence avec Ralph Dibny, Elongated Man, qui est aux prises avec le spectreet il est accompagné du casque de Docteur Fate. Il est toujours en quête de sa femme. On retrouve aussi Waverider, voyageur du temps, qui reçoit la visite de Skeets. Il y a aussi Renée Montoya qui allume le Bat-signal ce qui a pour conséquence de faire venir Batwoman…C’est toujours aussi agréable de lire ces pages. On suit tous ces destins avec beaucoup d’intérêt surtout si on aime les personnages secondaires. Chacun se voit confronté à des situations dramatiques très bien construites : les auteurs se concentrent plus sur le psyché que sur l’action. Ce sont donc des histoires qui plairont à tous ceux qui aiment quand on prend le temps d’expliquer les choses. Petit  hic tout de même, il n’est pas toujours facile de tout suivre, on enchaîne les différentes situations, on peut donc s’y perdre un peu parfois. 

Contenu vo : 52 #27-39

Scénario : collectif – Dessins : collectif – Urban Comics – DC Classiques – 320 pages – 2018 – prix 31 €