Un comics sur les vampires. Intégralement en noir et blanc, il nous propose une balade nocturne sous le signe du sang. 

Love Kills

Une grande ville, animée à outrance. En total contraste, on nous emmène dans une résidence aux couloirs crasseux et silencieux. L’appartement 75, direction la salle de bain. On y trouve une baignoire remplie de terre. Un corps en émerge, les doigts font penser à des griffes, la femme est charmante mais il s’en dégage quelque chose d’étrange. Elle sort ce soir, en chasse manifestement. Dans un bar quelconque, elle observe les hommes présents, il se dégage encore cette impression d’étrangeté autour de cette femme, son regard est hypnotisant et semble attirer les hommes vers elle. Au moment où sa proie est choisie, elle détecte une autre personne comme elle, une personne au charisme incroyable, un de ses semblables. Un vampire …

Belle patte graphique. Oui le dessin est habile et il est sublimé par le noir et blanc de ces planches. Le propos est sombre et c’est appuyé par ce trait. Le traitement du mythe des vampires est intéressant sur bien des aspects. Le prédateur peut devenir la proie et il peut éprouver des sentiment bien humains. C’est cette relation vampire-humain qui est intéressante, notamment le lien entre Helena et Marcus. On regrette d’ailleurs que cela ne soit pas plus creusé, que ces vampires n’aient pas eu le temps de se poser plus de questions sur leur condition. Le scénario, quant à lui, est bien léger, ce n’est pas le point le plus appréciable du comics. Mais encore une fois, si vous aimez les ambiances sombres et les vampires, cela devrait vous plaire. 

Scénario : Danilo Beyruth – Dessins : Danilo Beyruth – Soleil – 248 pages – avril 2021 – prix 18,95 €