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La BD du jour : C’est dur d’être de gauche d’Aurel

Les albums humour qui abordent la thématique politique fleurissent de plus en plus, ne serait-ce que par les personnages qui animent les débats, qui forment la classe politique qui n’est pas, comme son nom l’indique à tort, toujours très class. C’est dur d’être de gauche s’inscrit dans la veine des albums plutôt plaisants à lire. Ne boudons pas notre plaisir !

 

Après avoir croqué Sarkozy à toutes les sauces, voir ses albums Sarkozy et ses femmes et Sarkozy et les riches, le dessinateur Aurel a suivi de près la campagne électorale de 2012, avec un regard particulier sur le candidat socialiste qui avait toutes les chances de l’emporter. Par le biais d’un dessin simple et d’un texte souvent incisif, Aurel arrive à mettre en évidence toute la portée symbolique et réelle d’une situation ou d’un contexte. Concrètement son album se divise en trois sections : avant, pendant et après, déclinées sous les titres de « De si longs préliminaires », « Une présidentielle à qui perd gagne » et « Le changement… c’est pour quand ? ». Ces trois chapitres sont ouverts par une préface ou une mise en ambiance de deux pages de Renaud Dely (passé par Libé, Marianne, France-Inter et le Nouvel Obs) qui synthétise et pointe les situations au potentiel comique ou qui questionne chacun de nous.

Le « Avant » reprend sur plusieurs dessins la fameuse affaire DSK qui devait éloigner de la course à la présidence le seul candidat qui était sûr de l’emporter. Une mise à l’écart salutaire pour les médias car la course à l’Elysée n’en devenait que plus passionnante. Le potentiel comique de la situation allait éveiller le trait d’Aurel qui se plonge dans cette brèche. Le « Après » quant à lui revient sur la thématique de l’espérance suscitée par le changement supposé de cap. Mais tout n’est pas si simple, d’autant plus pour un Président « normal » !

Les deux auteurs s’appuient sur la plupart des faits divers, des petites ou grosses histoires qui ont émaillées la longue campagne. Les phrases assassines, les écarts de langage des deux candidats et de leurs compagnes respectives n’échappent pas à la relecture d’Aurel. Un bon moment pour relativiser sur les étapes parfois tendues d’une campagne présidentielle qui engage le devenir d’un pays riche que certains voudraient déjà voir sombrer. Mais peut-on condamner ou s’enorgueillir d’une politique quelle qu’elle soit qui commence tout juste à mettre en place les outils de ce changement ?

Aurel – C’est dur d’être de gauche – Glénat – 2012 – 15 euros


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