Dans ce douzième opus des Pompiers c’est le pilier qui est à l’honneur, surtout lorsqu’il se transforme en pilier de bar… Car la fonction première des choses peut être parfois détournée pour le plus grand plaisir de certain. Alors lorsque ses belles blondes de la caserne décident de se réapproprier la barre pour s’essayer au pool dance le feu se rallume dans les esprits des pompiers de service. A part ça la vie suit son train dans cette caserne bien sympathique, Robert continue à élargir son CV ou son palmarès, à nous de voir, des voitures de collection dont il arrive à éteindre le feu. Pour la peine ici il complétera sa série sport en intervenant sur une Bugatti 1957 ! La class et de quoi susciter de l’admiration parmi ses proches. Sinon force est de constater que le langage pompier n’est pas le même que le nôtre. C’est vrai que toutes les minutes comptent lorsqu’on est en intervention et il parait logique que ces guerriers du feu, dans un souci d’efficacité, en viennent à parler par sigles pour sauver des vies. BEA, IGH, PCI virevoltent lancés à la volée par les uns ou les autres. Mais parfois il faut aussi réapprendre à parler un français compréhensible par tous pour ne pas avoir à se plonger dans de lourds manuscrits pour essayer de défricher les sigles qui nous échappent. La série s’achève par l’annonce de la sortie en mai 2013 du bêtisier des véritables interventions. Des histoires vécues toutes aussi délirantes que celles imaginées par nos auteurs, un autre régal à venir !

Et que se passe-t-il chez nos sympathiques gendarmes ? Un nouveau arrive dans l’équipe ! Ça se fête ! Cela devrait mais dans le cas présent le nouveau est réserviste et son métier dans le civil (comptable) peu compatible avec les besoins du service. Alors il se trouve placé là où personne ne veut donner de sa personne : A la circulation, à l’encadrement des manifestations estudiantines et à la verbalisation. Car le but du recrutement de réservistes est bel et bien d’alléger le quotidien des titulaires pour qu’ils puissent vaquer à des activités plus nobles. Mais le loustic en question possède, comment dire, des lacunes sévères en jugeote et en savoir-faire. Le mieux serait encore qu’il ne fasse rien mais bon il est là et le but reste tout de même de l’intégrer. Les radars livrent quant à eux des vérités toujours difficiles à admettre et lorsqu’un voisin fort peu sympathique décide de nous ennuyer comment pourrait-on se venger ? En photographiant la plaque de sa voiture et en collant la photo sur le radar fixe ! Chaque excès sera de cette ingénieuse façon porté à son crédit. Mais attention à ne pas régler la puissance du flash trop fort sinon les chauffards pourraient bien se retrouver dans le fossé. Déjà quatorze tome et le plaisir de lire reste intact ! Du bel ouvrage. A noter à la fin de l’album un très sympathique rapport de stage de Maxime élève de 3^ème qui raconte son expérience passée à observer et accompagner les agents de la gendarmerie. Hilarant !

Deux séries drôles construites sur un contexte plus que sur une série de gags. Cela fonctionne et on en demande pas plus !

Cazenove, Sulpice & Jenfèvre – Les Gendarmes T14 – Bamboo – 2012 – 10,60 euros
Cazenove & Stedo – Les Pompiers T12 – Bamboo – 2012 – 10,60 euros