Genre : BOF
Date de sortie : 1975
Notre avis : Popol Vuh est un groupe de Krautrock créé dans les années 70. Oui oui, je sais, c’est pas un genre super connu. En substance, c’est une forme de rock progressif qui a surtout fonctionné en Allemagne de l’Ouest. Un beau jour, ils décidèrent de s’attaquer à une bof. A l’époque, la symbiose entre celle-ci et le film ont été salué par la critique. Les notes ont su rencontrer la pellicule avec une grâce manifeste. Aguirre I ouvre magnifiquement l’album avec des nappes empruntes de mystère (du genre de celles qui ont fleuri dans les films de SF des années 80). C’est, à notre goût, le meilleur passage du film. On pense également aux nappes et aux sons de Blade Runner. Dans la même veine Aguirre II laisse petit à petit la place à des guitares, acoustiques et électriques. On aime. Ce que l’on aime moins, c’est Vergegenwärtigung qui, à force de plonger dans les méandres de l’exploration musicale, finit par perdre son identité. Spirit of Peace I, II et III sont finalement plus convaincants, plus sombres, plus sobres avec leurs quelques touches de piano. Terriblement exploratoire, cette BOF ne se vit pleinement qu’accompagnée des images du fillm. On pourrait me rétorquer que c’est le principe d’une BOF, certes, mais certaines productions s’assument totalement seules, avec pour seule compagnie les membranes d’une chaîne Hi-Fi. Il reste toutefois une bien belle oeuvre planante, tout à fait dans le style des années 70.
Appréciation :
1492, conquest of paradise
Artiste : Vangelis
Genre : BOF
Date de sortie : 1992
Notre avis : 1492, Christophe Colomb. Un film de Ridley Scott, une interprétation magistrale de Gérard Depardieu et une BOF signée Vangelis. Bien entendu, tout le monde connait le thème principal, cuisiné à toutes les sauces depuis et maintes fois massacré. On a beau connaître par coeur, il frappe toujours aussi fort. Inspiré, puissant, il est le fer de lance de la flotte des explorateurs. Essentiellement basé sur des choeurs tirant leurs intonations dans la manne mélodique chrétienne, l’album présente une cohérence qui force le respect. Pour accompagner ces voix, le compositeur a mis le paquet sur les guitares à la limite du flamenco et des tambours basses bien sentis. West Across the Ocean Sea lui permet d’introduire les nécessaires flûtes de Pan de cette Amérique du sud. Moxica and the horse séduit par sa noirceur absolue, planante à souhait, avec quelques atours de eighties. Laissez-vous séduire par une musique qui épouse parfaitement les formes du film.
Appréciation :