Le problème. L’organisation de son espace de travail est très important, que ce soit à la maison ou au bureau. Cela dit, c’est pire encore lorsqu’il s’agit du bureau de son ordinateur. Traditionnellement, sur votre système d’exploitation, vous avez accès à un « bureau », avec des icônes, un fond d’écran et une ou plusieurs barres. Les fenêtres finissent par s’accumuler et vous ne savez plus où donner de la tête. Du coup, pour parer à ce genre de problèmes, certains environnements comme Mac OS X ou la plupart des distributions Linux/UNIX (voire même la plupart des gestionnaires de bureaux) utilisent ce que l’on appelle, dans la langue de Shakespeare, des « Virtual Desktops », ou « Bureaux Virtuels » dans celle de Molière.
Malgré la tendance des systèmes d’exploitation à se diriger vers cet outils, Windows est encore vieux jeu et reste à peu près le seul à utiliser encore un seul et unique bureau. Pour des utilisateurs linuxiens et unixiens (car si vous ne le saviez pas, Mac OS X est basé sur FreeBSD, un système UNIX), qui ont l’habitude d’utiliser un environnement flexible, finissent par s’arracher littéralement les cheveux de la tête avec ce gestionnaire de bureau totalement ringard (je parle par expérience).
La solution. En fait, il y en a plusieurs. Disons que la communauté internet s’est réveillée et ce depuis un certain temps. En faisant une recherche rapide sur notre ami Google, on se rend compte qu’il y a même des solutions qui sont développées depuis 2003 et antérieurement, pour une utilisation sur Windows XP. Comme quoi. Mais aujourd’hui, on trouve des solutions plus modernes et aujourd’hui, je vais vous en présenter deux qui sont selon moi bien différentes l’une de l’autre. Jetons un coup d’œil aux deux challengers que j’ai testé, l’un après l’autre : VirtuaWin et mDesktop.
VirtuaWin
La première solution a plus d’ancienneté, dirons-nous et a déjà fait ses preuves. D’entrée de jeu, VirtuaWin se montre être un outils puissant qui possède plus d’une corde à son arc. La possibilité d’avoir plusieurs bureaux virtuels est un fait, mais on y accède comme bon nous semble. Des options, « En veux-tu ? En voilà ! » : le logiciel est personnalisable à souhait. On choisit le nombre de rangées, le nombre de colonnes, les touches pour le changement de bureaux et le tour est joué. L’interface de gestion est simpliste mais vu le nombre de chose à paramétrer, si l’on veut, car on n’a pas besoin de configurer tout un tas de choses pour arriver à un résultat satisfaisant, il fallait aussi épurer le rendu. Pour l’utilisateur lambda, la configuration se fera assez rapidement, sur deux onglets : celui pour les choix de bureaux et l’autre pour la configuration des touches.
Si l’on parle de personnalisation, on peut aussi penser au fait que l’on peut, directement sur le site du logiciel, télécharger des modules complémentaires développés par la communauté, ainsi que des « sets » d’icônes pour l’affichage dans la barre des tâches, qui indique sur quel bureau virtuel nous nous trouvons. L’installation de ces ajouts n’est pas très compliquée : on copie, on colle dans le dossier parent du programme, sous-dossier des modules et le tour est joué ! Certains modules sont plus vieux que d’autres mais la plupart sont pertinents.
Niveau rendu, la transition entre les différents bureaux n’est pas trop brutale, même si l’on sent que le gestionnaire de bureau de Windows n’est pas fait pour ça. Qui plus est, avec les fondus offerts par Aero, on peut faire face à certains ralentissements. Le temps que les icônes changes dans la barre des tâches en cours, également, peut être quelque peu désagréable, mais je ne pense pas que ce soit la faute du logiciel. Je l’ai testé au travail, sur une station avec Windows XP et le rendu est plus fluide. Avec VirtuaWin, on retrouve rapidement les sensations de la navigation inter-bureaux, que ce soit pour la gestion de son espace de travail ou simplement pour déplacer les applications d’un bureau à l’autre. Niveau configuration, je n’ai même pas touché à l’onglet « Expert » : il me fait un peu peur ! Comme je l’ai dit plus tôt : pas besoin d’aller dans les configurations compliquées pour avoir quelque chose de très satisfaisant.
mDesktop
Dans le cas de mDesktop, on se retrouve face à un produit plus jeune, encore en développement et même en test. De mon côté, j’ai testé la dernière version, en version bêta. Du coup, plus facile de pardonner les bugs et autres problèmes. Les problèmes ne sont pourtant pas bien nombreux lorsque l’on en fait une utilisation simple.
Ce logiciel est le premier que j’ai testé, en réalité, et j’ai tout de suite été charmé, car il ciblait sans complexité ce que je recherchais. D’une certaine manière, on peut dire que mDesktop s’adresse plus à un public d’utilisateurs lambda que VirtuaWin, malgré l’efficacité de ce dernier. Car point de vue ergonomie et simplicité, c’est mDesktop qui gagne. Dix bureaux virtuels maximum, des raccourcis claviers déjà présélectionnés, la possibilité de renommer les bureaux et de choisir des applications à afficher sur tous les bureaux : voici les options du logiciel. Rien de bien sorcier, mais c’est efficace.
La transition d’un bureau à l’autre se fait plutôt bien. Dans la version que j’ai testé sur mon Windows 7, j’ai décelé un problème d’affichage au niveau du bouton « Démarrer », qui ne s’affiche que sur le premier bureau. Sur les autres, on a un vide, mais si on clique, ça fonctionne. Ce n’est qu’un problème d’esthétique et d’affichage, pas vraiment un gros soucis. Le problème devrait être résolu rapidement. Il manque également la possibilité de faire glisser une application vers le bureau d’à côté en utilisant un raccourcis clavier, mais encore une fois, c’est sûrement une des modifications à venir. Qui plus est, l’interface qui est déjà intuitive devrait se voir donner un coup de pinceau, car le développeur annonce sur son site qu’une nouvelle interface sera bientôt disponible et celle-ci est bien tentante !
Le hic. C’est qu’il faut en choisir un ! Les défauts des deux challengers ont été donnés et considérant que mDesktop est toujours en développement, il est certain que quelques points sont à revoir, comme je l’ai expliqué plus haut. Je dirais que l’un est trop simple, avec trop peu d’options et que l’autre en a peut-être même en surplus. Lorsque l’on se promène dans les paramètres configurables de VirtuaWin, on peut rapidement s’y perdre, même lorsque l’on est mordu d’informatique.
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