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Focus Grèce : La place (peu enviable) des Femmes dans la Grèce Antique

Contrairement à l’Egypte où les femmes s’en sortaient plutôt bien (nous avions consacré un article complet sur le sujet), celles de la Grèce antique ont beaucoup moins de chance.

Elles ne servaient qu’à la procréation. Elles éduquaient les enfants jusqu’à 7 ans et s’occupaient de la maison sans avoir le droit de mettre les pieds dehors. Elles n’avaient ni droit politique, ni juridique.

Le mariage

Commençons par le mariage. Les Spartiates avaient un rituel un peu spécial : ils kidnappaient la future mariée pour la ramener chez leurs parents. Là, on lui coupait les cheveux ras, on l’habillait en homme et elle attendait seule et sans lumière que son fiancé ait fini de manger avec ses amis. Il venait alors la voir un court moment avant de retourner dormir auprès de ses camarades. Il passait le jour et la nuit avec ses camarades et rejoignait son épouse discrètement le temps de faire son affaire.

Ils ne se voyaient que très peu et il fallait souvent plusieurs années pour que le mariage soit consommé. Il arrivait même parfois qu’ils aient des enfants avant que l’époux n’ait vu sa femme en plein jour. Pour les Spartiates, le mariage était un moyen de conserver la pureté du sang. Ainsi, un vieux mari pouvait se permettre d’introduire un jeune homme de son choix auprès de sa femme pour avoir une descendance saine et vigoureuse. La femme n’avait pas son mot à dire, cela va de soi…

Pour les autres femmes de la Grèce antique, la situation n’était pas meilleure. A Athènes, le mariage devait être entre un Athénien et une Athénienne. Les enfants héritaient alors de la citoyenneté des parents. Les autres, ceux dont un seul des parents était Athénien, étaient des bâtards. Ils n’avaient ni héritage, ni citoyenneté. Et pour conserver cette citoyenneté, les mariages entre membres d’une même famille (cousins, oncles et nièces, demi-frères et sœurs) étaient courants. La femme n’avait aucun avis à donner sur son mariage. L’affaire se concluait entre le père et le futur époux. Seul point positif : la jeune femme disposait d’une dote que le mari ne pouvait pas toucher. En cas de rupture, il devait même la restituer entièrement !

A savoir que les hommes se mariaient vers 30 ans et les “femmes“ vers 14 ans. Comme ça, ils pouvaient “éduquer” leur épouse. Ainsi les femmes de classe inférieure apprenaient le travail de la laine, l’allaitement, la blanchisserie, la fabrication du pain… Tandis que les femme des classes moyennes s’occupaient des affaires de la maison.

Le célibat était très mal vu !

Les Spartiates célibataires étaient punis par la loi. Et pour les Athéniens, c’était la pression publique qui punissait les célibataires.

Le divorce, une affaire d’homme… 

Il était extrêmement facile pour un homme de répudier sa femme. En fait, il n’avait pas besoin de motif. Mais s’il avait été prouvé que la femme avait été infidèle, le mari se devait de la répudier. Et comme le but du mariage était d’assurer une descendance, la stérilité « obligeait » l’époux à répudier son épouse. A savoir que le mari pouvait répudier sa femme même si elle était enceinte…

Si la femme souhaitait divorcer, c’était beaucoup plus difficile. N’étant considérée que comme une enfant juridiquement, c’est-à-dire sans aucun droit, elle devait aller voir l’archonte, le protecteur des incapables. C’est joyeux, n’est-ce pas ? Ce dernier lui remettait un écrit expliquant les motifs de sa demande s’il les approuvait. L’infidélité du mari n’était pas une raison valable. Par contre la violence conjugale l’était, si elle était prouvée. Quoiqu’il en soit, les femmes qui avaient divorcé étaient mal vues.

La vie des femmes

Là encore, il existe une différence chez les Spartiates et les autres Grecs. Les jeunes femmes Spartiates recevaient la même éducation que les jeunes hommes, éducation principalement physique et musicale. Le but étant qu’elles puissent engendrer de vaillants soldats. Elles pouvaient porter des tenues courtes afin de pratiquer les activités sportives. Certains pensent aussi que ces tenues courtes permettaient de pousser les hommes à se marier.

Et pour les autres femmes grecques, elles étaient confinées chez elles. Elles n’apprenaient que le strict minimum pour pouvoir tenir la maison. Et ne devaient surtout pas rencontrer d’autres hommes, même s’ils étaient de la même famille. Après le mariage, ça ne s’améliore pas beaucoup. “Une honnête femme doit rester chez elle ; la rue est pour la femme de rien”. Seules les femmes pauvres pouvaient sortir de chez elles pour travailler. Et les courtisanes aussi.

Les femmes mariées ne voient que peu leur époux. Ils ne mangeaient même pas ensemble. Le mariage est donc totalement dépourvu d’affection et de sentiments. Il ne servait vraiment qu’à assurer la descendance de l’époux. Ce dernier cherchait les sentiments auprès des garçons et des courtisanes. A un certain moment, il était même devenu courant qu’ils prennent une concubine qu’ils installaient chez eux.


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