C’est en tout cas ce qui est en train de se passer en Australie et de plus en plus chez nous aussi. En effet, nos amis félins, aussi mignons soient-ils, sont de redoutables chasseurs (on est d’accord qu’on ne parle pas de mon chat qui est un peu inepte sauf quand il s’agit d’un criquet ou d’une sauterelle). Et leur redoutable efficacité fait qu’ils provoquent une baisse de la biodiversité. Un article de Sciences et Avenir classe les chats en seconde position en tant qu’exterminateurs ! Nos charmants minous sont responsables depuis 500 ans de l’extinction de 63 espèces. Et malheureusement, les fientes de pigeon qui recouvrent mon balcon n’en font pas partie. Ils n’ont même pas peur de mon chat. Je vais leur montrer l’article de Sciences et Avenir pour qu’ils comprennent qu’ils sont en grave danger à proximité de Jingle…

Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos chats et leurs victimes. Les chats domestiques, bien que nourris chez eux, aiment chasser. Ils auraient une efficacité de plus de 100 proies par an dans la limite basse. La disparition de leurs petites proies qui sont responsables du retournement des sols ont des conséquences sur la qualité de ces mêmes sols et de la flore. Et il ne faut pas oublier qu’ils participent à la propagation des vers, parasites et autres via leurs feces.

En Australie, les chats de compagnie ne sont plus autorisés à se balader en toute liberté dans certaines zones, d’autres endroits mettent en place un couvre-feu ou vous obligent à sortir votre chat en laisse. Et dernièrement, le chat sauvage présent sur l’île va subir une campagne d’empoisonnement via des drones et une IA. Ces drones vont projeter un gel empoisonné sur le pelage des chats qui vont mourir peu après s’être léché. Pourquoi cette solution ? Parce que les chats ne mangent que ce qu’ils chassent et tuent. Donc les appâts classiques ne fonctionnent pas. Le pays a aussi lancé une vaste campagne de sensibilisation pour que les propriétaires de chats ne les laissent pas sortir, notamment la nuit où ils sont le plus efficace.

Cela vous semble exagéré ? N’oubliez pas que l’Australie, bien qu’immense,  n’est qu’une île. Et bien que sa faune soit particulièrement dangereuse, le chat est un tueur agile et rapide. Et accessoirement, le chat n’est pas une espèce endémique de l’île, tout comme l’homme blanc d’ailleurs… Les chats sauvages actuels sont donc les descendants de chats domestiques retournés à la vie sauvage. Et c’est en cela qu’ils sont considérés comme ‘dangereux’ pour la biodiversité.