La course à la modification génétique sur embryon humain est partie.
Il y a quelques mois, une équipe chinoise modifiait génétiquement des embryons humains, et plus précisément le gène responsable de la thalassémie (une pathologie sanguine).
L’affaire avait fait grand bruit, notamment car aucune réflexion adéquate préalable n’avait été organisée. Celles-ci sont toujours en cours, mais la course, elle, est déjà lancée : c’est au tour de l’Angleterre de placer sur la ligne de départ.
L’équipe de Kathy Niakan de Londres vient officiellement de demander la permission à l’Autorité d’Embryologie et de Fertilisation Humaine anglaise (HFEA) le droit de modifier le génome humain en vue de recherche.
Il ne fait aucun doute que la réponse de la HFEA, réputée prudente et progressiste, sera observée par la communauté scientifique internationale. La concurrence dans ce domaine pointe donc le bout de ses gros sabots, espérons qu’elle n’étouffe pas le débat publique qui doit avoir lieu.