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Egypte et cinéma – L’Exode
"L'homme voulu dominer l'homme. Le faible fit l'esclave du fort. Ainsi, les enfants d'Israël tombèrent sous la domination des égyptiens."

Les dix plaies d’Egypte. Les dix commandements. Le buisson ardent. La mer rouge. En un mot : l’Exode. Celle du peuple hébreu conduit par Moïse afin de se libérer de l’oppression égyptienne. Ce passage de l’Ancien Testament a connu différentes adaptations au cinéma, sous différentes formes : le péplum, l’animation et le blockbuster. Au départ, un massacre. Celui des nouveaux-nés mâles hébreux, commandité par le Pharaon de l’époque – Séthi Ier – qui désire endiguer leur nombre. Pour sauver son enfant, une mère le dépose dans un panier afin qu’il soit emporté par le Nil. Le bébé – Moïse – est recueilli par la famille même du Pharaon. Qui l’élève comme son fils au côté de son aîné Ramsès. Jusqu’à ce que Moïse découvre sa véritable origine.

Les Dix Commandements (Cecil B. DeMille)

L’un des pionniers du cinéma américain. Voire du cinéma tout court. D’abord considéré comme l’un des réalisateurs les plus importants du cinéma muet dans les années 20, Cecil B. DeMille (1881 – 1959) prend le virage du cinéma parlant et devient spécialiste en films historiques et d’aventures. Quel rapport avec Les Dix Commandements me direz-vous ? Tout simplement parce qu’il en a proposé deux versions. Une première muette en 1923. Et une seconde en 1956, qui est l’adaptation partielle de la première, en cinéma parlant cette fois.

A l’époque, celle deuxième version était le film le plus cher jamais produit et sorti en salles, et présentait l’une des plus importantes distributions jamais réunie à l’écran. En résumé, il venait d’inventer le grand spectacle. 

Si – comme la plupart des péplums des années 50 – Les Dix Commandements a un peu vieilli, il reste l’un des symboles du cinéma américain. Et bien évidemment un film culte.

Les Dix Commandements, réalisé par Cecil B. DeMille. Avec Charlton Heston, Yul Brynner, Anne Baxter, Edward G. Robinson, Yvonne De Carlo, …

 

Le Prince d’Egypte (Brenda Chapman, Steve Hickner et Simon Wells)

Autre époque, autre genre avec les studios DreamWorks qui – en 1998 – sortent leur deuxième long-métrage d’animation (le premier en animation traditionnelle 2D). Il s’agit du Prince d’Egypte, une version pour enfant de l’Exode malgré les velléités des studios de toucher un public plus adulte afin de se démarquer de l’oeuvre de Disney.

Avec Le Prince d’Egypte, DreamWorks se voulait moins manichéen et moins aseptisé que son confrère. Pour cet aspect, c’est raté. Mais cela le rend en même temps presque plus intéressant puisqu’il permet de faire découvrir aux enfants de façon relativement ludique ce passage de l’Ancien Testament qu’est l’Exode. Car que l’on soit athée ou non, déiste ou non, il est toujours intéressant – pour comprendre une culture un un peuple – de se pencher dès le plus jeune âge sur ce genre de récits. Afin de mieux les relativiser et s’en émanciper par la suite.

Le Prince d’Egypte, réalisé par Brenda Chapman, Steve Hickner et Simon Wells. Avec les voix de (pour la version française) Emmanuel Curtil, Olivier Constantin, Emmanuel Jacomy, Patrick Fiori, Brigitte Berges, …

 

Exodus : Gods and Kings (Ridley Scott)

Ridley Scott est un réalisateur capable du meilleur comme en témoignent Blade Runner, Thelma et Louise ou encore 1492. Mais il est également capable du pire. Et franchement, il est difficile de dire que sa version de l’Exode sortie en 2014 fasse partie du meilleur.

Malgré un casting de haut vol réunissant Christian Bale, Joel Edgerton, Ben Kingsley, Sigourney Weaver ou encore Golshifteh Farahani, ce péplum qui aurait pu offrir un film épique d’une grande qualité se transforme en un blockbuster dopé à l’image de synthèse. Bien que très maîtrisé formellement, Exodus est un film sans âme tant il est glacé par cette utilisation du numérique. Ceci est d’autant plus incompréhensible au regard des moyens dont dispose le cinéma à l’heure actuelle par rapport aux années 50 ou 60. Et pourtant, il n’y a qu’à voir la version de Cecil B. DeMille ou encore le Lawrence d’Arabie de David Lean pour être convaincu que grand spectacle de rime pas forcément avec effets spéciaux à outrance.

Allez M. Scott, ne partons pas fâchés. Mais à choisir un péplum, difficile de ne pas préférer à Exodus : Gods and Kings votre excellent Gladiator.

Exodus : Gods and Kings, réalisé par Ridley Scott. Avec Christian Bale, Joel Edgerton, Aaron Paul, Sigourney Weaver, Ben Kingsley, María Valverde, Golshifteh Farahani, …  


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