Le Dungeon Crawling est un genre à part dans l’univers du RPG. Il plonge un groupe d’aventuriers dans un labyrinthe, ou un donjon plus génériquement, dans lequel ils vont s’enfoncer de plus en plus pour, le plus souvent, en expurger le mal.
Ces derniers temps, les amateurs se sont donc rassasiés avec la saga Etrian Odyssey qui a fait les beaux jours des consoles Nintendo. Avec cet opus, Atlus propose donc un retour aux sources, puisque l’on retrouve les aventures d’un groupe de guerriers perdus dans le labyrinthe d’Yggdrasil, l’arbre-monde des vikings, comme dans le premier opus. Ils partiront à cet effet du village d’Etria, qui a donné son nom à la série. Il va d’ailleurs sans dire que les habitués retrouveront vite beaucoup de repères, même si la première nouveauté consiste à l’apparition, aux côtés d’un mode Classic qui reprend le jeu de base, un mode Story qui dote le jeu d’un scénario à part entière. Bon, le tout est simpliste, et on sent que les cinématiques ont été rajoutées pour donner un sens à l’ensemble, mais l’effort est louable.
Etria, donc, est le point central de l’aventure : c’est ici que vous viendrez acheter ou vendre vos objets, recruter votre équipe, la former, trouver des quêtes… C’est le coeur du jeu, la progression de cette équipe, à mesure qu’elle s’avance à pas de loups dans le labyrinthe, tout en le cartographiant.
Car l’un des éléments principaux de gameplay d’EOUTMG, comme de tous les Etrian, c’est la cartographie, le joueur devant dresser, au fur et à mesure de sa progression, une carte des lieux, pour repérer les monstres, les trésors, les impasses, et ainsi de suite. Évidemment, depuis le premier opus, cette fonction s’est enrichie, et on trouve beaucoup plus d’icônes ou un tracé automatique, par exemple.
L’intérêt n’est pas mineur, la principale fonction étant de marquer la présence de monstres plus puissants que les autres, des sortes de sous-boss voire de boss, pour revenir quand vous serez en mesure de les vaincre. Car se faire massacrer par un monstre beaucoup plus fort que soi est courant dans ce jeu, et ne veut pas dire que vous êtes coincés : il faudra simplement mûrir votre vengeance…
Les combats en eux-même exploitent un système de tour par tour qui a fait ses preuves. Chaque personnage (et chaque monstre) a une fonction et une place dans la composition qui lui sont propres et emportent des conséquences concrètes. Pour bien singulariser chaque personnage, tous ont un arbre de compétences très dense, qui permet de créer un avatar particulièrement original. Cela permet aussi l’apparition d’une nouvelle innovation du jeu, les Grimoires Stones, qui permettent d’échanger des compétences entre deux personnages, offrant de nouvelles applications tactiques. Vous pourrez même, comme dans un Pokemon, capturer les talents des monstres.
Techniquement, le jeu n’a guère évolué depuis le précédent (mais fort heureusement beaucoup depuis l’original). Graphismes, musique, c’est un peu le calme plat, et même le recul puisque le jeu, à la différence du premier opus original, n’est plus localisé…