Aventure ou roots ?
Deux modes, voilà ce qui nous est proposé. Le mode classique est celui des puristes. Vous construisez une équipe de sa composition à son apparence et vous partez dans le labyrinthe pour chercher la castagne. Et puis il y a le mode histoire qui vous propose de mettre un peu de liant dans tout cela, avec des personnages clés et des dialogues plus présents. Dans ce dernier votre équipe sera composée au départ, vous n’avez donc pas le choix de la formation que vous allez diriger. Pas moyen alors de choisir ses classes de personnages. Dommage car en plus il y a de quoi faire. Il y a les Survivalist qui ont un arc et sont particulièrement rapides, les Protector qui sont des chevaliers particulièrement résistants, les Medic qui peuvent apporter tous les soins possibles ou encore les Alchemist qui maîtrisent les éléments. On ne vous dit pas tout, au total, il y a 12 classes. Pas mal non même si le choix se fait un peu à l’aveuglette car au moment de la construction de l’équipe, dans le mode classique, vous n’avez pas beaucoup d’informations techniques sur ces combattantes, à vous donc de vous fier au texte qui les décrit.
Une fois que la classe est choisie, vous pouvez opter pour un personnage parmi 4 proposés. Vous pouvez ainsi choisir jusqu’à 24 combattants qui entreront dans votre pool de départ. Vous puiserez alors jusqu’à 6 personnages pour constituer votre équipe (3 devant, 3 derrière).
Le fond du jeu
Le titre ne fait pas partie de ces jeux versatiles comme on nous en propose beaucoup aujourd’hui. Vous savez ces jeux qui proposent plusieurs jouabilités en un. Ces titres ne sont pas désagréables mais parfois ils oublient d’aller au fond des choses et on se retrouve alors avec des choses trop faciles car trop effleurées. Ici on sait pourquoi on vient, il s’agit d’explorer du donjon et d’occire tout ce que l’on peut y rencontrer. Les productions japonaises mises souvent sur un gameplay bien défini qui est poussé jusque dans ses derniers retranchements. Ici, il s’agit d’un bon vieux RPG au tour à tour. Les combats vous proposent donc de diriger jusqu’à 6 combattants sur deux lignes. Chacun d’entre eux peut effectuer des attaques normales ou des attaques spéciales si la jauge idoine est bien remplie. C’est classique mais c’est plutôt bien foutu. On apprécie notamment les finesses liées au choix des skills et aux altérations. Il y a une véritable dimension tactique. Il y a bien sûr le système d’apprentissage de Skills qui vous permet d’améliorer vos persos en fonction d’arbres de compétences. La difficulté est plutôt bien réglée aussi, vous laissant le temps de vous installer dans l’histoire. Histoire plutôt discrète même dans le mode Story. Encore une fois, on ne s’embarrasse pas de détails, on est là pour se battre et puis voilà.
En effet, vous allez aussi explorer et pas qu’un peu. Cette exploration se fait en 3D, renforçant ainsi une belle immersion. Certains monstres sont visibles dans chacun des labyrinthes mais il vaut mieux les éviter, ce sont de vraies teignes. Les autres se déclareront au gré de vos pérégrinations, plus vicelards mais moins violents aussi. Vous avez compris le principe du jeu, on explore, on se bat. Cette exploration ne manque pas de saveur, vous devez ainsi faire un travail exhaustif pour remplir certaines missions. Et pour cela, la 3DS est franchement idéale. Le plan est situé sur l’écran inférieur et vous pouvez l’annoter comme bon vous semble. En voilà une bonne idée ! Nous voilà donc archivistes, scribes, géographes. Et on adore ça !
Que cela soit en mode histoire ou en mode classique, on enchaîne les donjons sans coup férir. Le plaisir est bel et bien là. Peut-être aussi car il y a un petit côté oldie qui nous plaît bien. En tout cas, la stratégie est de mise, vous devrez bien organiser votre équipe, gérer vos classes (voir faire une altération comme le soft le propose) pour pouvoir vous en sortir.
Et puis les différents objets, les effets de groupe, les progressions donnent à ce titre un fond incroyable. Les fans de D-RPG seront comblés, c’est sûr.
Et tout le reste
En dehors de ces multiples donjons, il y a bien sûr le Hub du jeu. Ici encore, pas de chichis. Un simple menu qui permet d’aller à l’auberge, de consulter la guilde ou le roi, de faire des achats. Efficace, droit au but. Graphiquement le jeu est vraiment superbe. Certes la 3D d’exploration n’est pas non plus exempte de défauts mais les dessins 2D sont magnifiques. La bande-son suit le mouvement avec des airs inspirés comme savent le faire les japonais.