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Retour sur les jeux Batman : Arkham Asylum, Arkham City, Arkham Origins

Comment ne pas revenir sur les Batman Arkham dans le cadre d’un focus dédié à notre chauve-souris ? Impossible ! Voici donc des résumés des tests publiés dans nos colonnes, histoire d’avoir une vue d’ensemble ! 

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Batman Arkham Asylum

 

Editeur : Eidos

Date de sortie : 2009

Genre : action/aventure

Support : Xbox 360, PS3, PC, Mac

Notre avis : le jeu privilégie l’intelligence de jeu. Le joueur n’est ici pas supposé marteler les boutons pour progresser. Il faut agir de façon méthodique pour venir à bout des différents ennemis grâce à un personnage puissant et charismatique, tout à fait capable de se débrouiller face à plusieurs assaillants. Comme à son habitude, Batman s’aide de multiples gadgets au cours de ses combats, et se déplace véritablement comme un assassin high-tech avec armure et véhicules. Le Batarang, par exemple, peut être utilisé pour assommer les ennemis, mais également pour détourner leur attention en le lançant à couvert. La Batgriffe, à l’inverse, permet d’attirer les ennemis à soi, de les pousser dans le vide, ou encore d’ouvrir les trappes des toits, permettant ainsi d’envoyer le fameux grappin de Batman vers l’extérieur. 

Batman est en effet souvent encerclé par ses ennemis, mais leurs attaques sont annoncées de manière à ce que le joueur puisse les éviter et contre-attaquer en appuyant dans le bon timing sur l’un des boutons de la manette. Les ennemis étant souvent nombreux, ce système ne devient jamais ridicule et oblige le joueur à éviter le martelage de boutons. De plus, les animations associées (à base de cascades en tous genres) sont toutes très visuelles et particulièrement classes (normal pour un super-héros). Les attaques et contre-attaques s’enchainent avec fluidité pour un résultat véritablement bluffant.

Le scénario de Batman Arkham Asylum est, chose rare dans ce genre de titres, extrêmement bien ficelé et particulièrement bien introduit tout au long de l’aventure. Sans dévoiler trop de détails, la trame principale de l’histoire s’articule autour de l’île d’Arkham, sur laquelle d’étranges expériences sont menées. Si Batman ne fait rien, la situation risque de vite dégénérer, et Le Joker pourrait très bien prendre rapidement le contrôle de toute la ville. En parlant du Joker, il est véritablement le parfait adversaire de Batman dans ce titre au scénario digne d’un comic book et dans la plus pure lignée de la série. En effet, quoi de mieux qu’un jeu mettant en scène Batman dans un asile de fous contrôlé par Le Joker et remplis de pièges et surprises en tous genres.

Au final, Batman Arkham Asylum est un jeu rare. Non seulement le titre d’Eidos tire le meilleur de l’univers de l’homme chauve-souris, mais il propose également un gameplay alternant infiltration et combats au corps-à-corps qui colle parfaitement au personnage de Batman, un scénario intriguant et immersif, une flopée de personnages bien connus qui raviront les fans, et une réalisation de grande qualité qui démontre l’importance du travail réalisé par les développeurs de RockSteady (depuis les cinématiques jusqu’aux différents menus du jeu). Même si l’aventure parait parfois un brin linéaire, Batman Arkham Asylum brille par l’ensemble de ses qualités et s’avère véritablement incontournable pour tous les fans du genre et surtout pour les fans du chevalier noir.

Le lien vers notre test complet.

Note : 9/10 

 

 

Batman Arkham City

 

Editeur : Warner

Date de sortie : 2011

Genre : action/aventure

Plates-formes : Xbox 360, PS3, PC

 

Notre avis : par rapport à Asylum, l’espace de jeu a été largement agrandi. Visez un peu : les autorités ont finalement choisi d’agrandir la prison de Gotham et pour cela, ils ont carrément isolé la partie Nord de la ville. Celle-ci est cernée par des murs immenses, des barbelés et des miradors. Tout une partie de la ville devient donc une prison à ciel ouvert propice à l’accueil de tout ce que Gotham a de moins bon. C’est un certain Hugo Strange qui s’est associé au nouveau maire qui a créé ce paradis du crime et, mieux encore, il a réussi a y enfermer Bruce Wayne. Il n’en fallait pas plus à Batman pour sortir la machine à baffe et commencer à faire le ménage dans ce repaire de brigands. Comme vous pouvez vous en douter, leJoker n’est pas loin et il va bien entendu nous concocter quelques plan machiavéliques. Mais qui dit prison, dit concentration de super méchants et là vous allez être servis :  Zsasz le fou du téléphone, double face, deadshot et bien d’autres viendront vous titiller un peu. 

Avec ce nouvel espace, le titre met le doigt dans les jeux type bac à sable et c’est plutôt une bonne idée. La ville est grande, très grande, et vous n’aurez pas trop de votre grappin pour l’arpenter. Celui-ci vous hisse sur les toits sans aucun problème. Cela vous permet ensuite d’utiliser votre cape pour des vols planés bien sentis. La sensation de liberté de mouvement est réellement jouissive et elle n’est perturbée que par les trop nombreux malfrats qui jouent les trouble-fête. Entraînez-vous à bien maitriser vos déplacements car certaines missions vous obligeront à effectuer des courses chronométrées dans la ville. 

L’IA a bénéficié d’un certain nombre d’améliorations. Si vos adversaires découvrent un corps inanimé, ils deviendront beaucoup plus méfiants et auront tendance à vous chercher dans les moindres recoins. De la même manière, en état d’alerte, ils utilisent des stratégies de couverture mutuelle particulièrement efficaces. Cela complique singulièrement ces phases d’infiltration et on aime ça ! Encore mieux, les boss qui étaient un des points faibles de l’opus précédent, ont largement gagné en intérêt : plus malins, ils vous demanderont de faire preuve d’un minimum de stratégie.

On pourrait entrer dans tous les détails de ce titre. Parler des défis qui complètent la campagne solo, parler des missions assignées à CatWoman, parler des fiches complètes à consulter sur les méchants, parler des énigmes de l’homme-mystère, parler de tout cela … Mais ce qui est important dans ce titre, c’est sa faculté à vous emprisonner dans une nasse, celle du plaisir. L’ambiance est terrible et chaque bâtiment est est un puzzle en soi qui se déguste sans modération. Ce qui est sûr c’est qu’une fois qu’on a commencé le jeu, on ne peut plus s’arrêter …

Au final, voici un excellent titre, fignolé à l’extrême. Ceux qui ont joué au premier opus pourraient protester contre le peu de véritables nouveautés mais l’espace proposé ici justifie ce deuxième opus. Et puis pour ceux qui n’ont jamais goûté à Batman, il est temps qu’ils s’y mettent. 

Le lien vers notre test complet. 

Note : 9/10

 

 

Batman-Arkham-Origins-jaqBatman Arkham Origins

 

Editeur : Warner

Date de sortie : 2013

Genre : action/aventure

Plates-formes : Xbox 360, PS3, PC

Notre avis : et oui, à l’instar de cette mode récente qui veut que les licences s’endorment sur leurs lauriers (Assassin’s Creed, Total War et tant d’autres), disons-le tout de go : ce Batman a le goût de ses prédécesseurs, le talent de ses prédecesseurs… mais il lui manque l’étincelle créative qui lui aurait donné son identité.

D’abord, sachez que nous avons affaire à une préquelle, même si Batman dispose des même gadgets que dans Arkham City. Logique. Ensuite, du point de vue du scénario, la mise à prix de la tête de Batou par Black Mask n’a pas grand intérêt, et n’est hélas pas servi par la mise en scène cinématographique des précédents opus. Moins punchy, moins dynamique, l’ensemble aurait gagné à être un peu plus épique… Bien sûr, l’ensemble va tout de même nous donner l’occasion d’arpenter une Gotham enneigée pour échapper aux tueurs, les vaincre, mais aussi protéger nos proches, mais l’impression de déjà-vu domine. 

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Nos proches, parmi lesquels Alfred, évidemment, qui accueille Batou dans une batcave qui sert désormais de hub pour accéder aux défis lesquels, comme il se doit, offrent des récompenses dont de l’expérience, et nous obligerons parfois à choisir de nouvelles approches, nous poussant à creuser le gameplay. On y trouvera aussi gadgets et conseils auprès du brave majordome, bref, the place to be. L’ensemble, à commencer par Alfred, manque un peu d’âme, mais les lieux mythiques sont toujours les bienvenus.

On notera au passage que le jeu intègre désormais un système de déplacement rapide. Les allers-retours des précédents opus avaient pour intérêt de nous faire tomber parfois sur un défi impromptu, mais il faut reconnaitre que c’est une innovation bienvenue.

Le gameplay, quant à lui, et c’est une bonne et une mauvaise nouvelle, n’a pas évolué. A l’exception d’un ou deux gadgets et d’un mode enquête repensé via des voyages dans le temps, les développeurs ont pillé, sans vergogne, l’héritage de Rocksteady, qui de toutes façons plane de toute son envergure sur ce nouvel opus. Les combats sont toujours aussi dynamiques, et nombreux, les phases d’infiltration sont efficaces, rien à redire, mais là encore l’impression d’un Arkham City 2.0 domine largement… De même, rappelons que le jeu repose sur des tueurs qui viennent occire la chauve-souris. Dans ces conditions, on aurait pu s’attendre à des combats homériques contre ces adversaires : las, le soufflé retombe vite, et va du mou au mal ficelé… Quelques affrontement surnagent quelque peu, mais en empruntant des mécaniques que les vieux briscards de City ou Asylum connaissent par coeur…

Enfin, le multijoueur… comment dire ? Nous n’allons pas en parler. Ou si, pour dire que si c’est pour ce résultat, ce n’est pas la peine d’implémenter un multijoueur…

Batman Arkham Origins est loin, et même très loin d’être un mauvais jeu, il est même très réussi. Le problème vient de cette terrible odeur de réchauffé, et comme chacun le sait le réchauffé est toujours un peu moins bon que le plat gastronomique initial… En cela le jeu est terriblement frustrant : on retrouve globalement le plaisir des opus précédents, mais on ne peut que se demander ce qu’il se serait passé si Rocksteady était resté aux manettes. Car si cet opus ne manque pas de qualités, encore une fois, il est très loin d’atteindre la vénération dévote de ses prédécesseurs envers leur héros.

Le lien vers notre test complet

Note : 7/10

 


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