Tandis que la compétition est toujours en cours du côté de la Sélection Officielle, et cela pour trois jours encore, La Semaine de la Critique est la première des sections parallèles à s’achever, avec une cérémonie de clôture qui a eu lieu en fin d’après-midi.

Loin du stress de la compétition, Warner Bros. a été célébré à Cannes Classics avec la projection du documentaire de Leslie Iwerks : 100 years of Warner Bros. Tourné en 2022 pour saluer le centenaire du studio américain en 2023, il explore l’origine, l’évolution et la longévité de cette affaire de famille débutée en 1923 et qui s’est transformée en l’un des plus grands studios de cinéma au monde.

Hors-compétition toujours mais dans le cadre de Cannes Première, l’équipe du film de Valérie Donzelli – L’amour et les forêts – a monté les marches du Palais des Festivals pour présenter cette oeuvre engagée autour des violences faites aux femmes et de l’emprise psychologique que les hommes sont capables d’exercer. Avec en tête d’affiche l’excellent Melvil Poupaud et la sublime et tout aussi talentueuse Virginie Efira, devenue incontournable pour le 7e Art.

Côté Palme d’Or, ce sont à nouveau deux films que les festivaliers découvrent aujourd’hui, une semaine après le lancement de la compétition.

Déjà en couple en 1999 dans Les enfants du siècle de Diane Kurys, film dans lequel ils jouaient respectivement George Sand et Alfred de Musset, Juliette Binoche et Benoît Magimel se retrouvent cette année devant la caméra du cinéaste français d’origine vietnamienne Trần Anh Hùng. Lauréat de la Caméra d’Or lors du Festival de Cannes 1993 pour L’odeur de la papaye verte, il revient avec une oeuvre qui éveille les sens puisqu’il s’agit d’une histoire d’amour… et de cuisine ! Son titre ? La passion de Dodin Bouffant.

En face, l’un des plus grands habitués du tapis rouge. Et surtout l’un des plus grands cinéastes italiens actuels : Nanni Moretti. Déjà une Palme d’Or à son actif, pour La chambre du fils en 2001. Onze ans plus tard, en 2012, il revenait présider le jury de la Sélection Officielle. Tout cela évidemment sans compter ses nombreuses sélections en compétition, dont notamment Le Caïman en 2006 (satire de Silvio Berlusconi), Habemus papam en 2011 (avec l’immense Michel Piccoli), Mia Madre en 2015 (long-métrage intimiste à la frontière entre fiction et autobiographie) et la dernière avant cette année : Tre Piani en 2021, sur la vie des habitants d’un immeuble romain. Pour sa nouvelle sélection afin d’entrer – peut-être ? – dans le club très fermé des « double palmé », Nanni Moretti nous offre avec Vers un avenir radieux une mise en abyme : celle d’une oeuvre sur le cinéma et sur un cinéaste italien en plein tournage dans les mythiques studios de Cinecittà. À découvrir en images !