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La BD du jour : Les filles des marins perdus de Teresa Radice et Stefano Turconi (Glénat)

Nous poursuivons la présentation détaillée des ouvrages proposés dans notre article de conseils d’achat de fin d’année. Aujourd’hui nous vous proposons de découvrir la chronique des tendres filles du Pillar to Post, un bordel qui cache en son sein des âmes parfois en peine, prêtent à tout pour préserver leur honneur…

Les filles du Pillar to Post se mettent en branle. Un bateau vient d’accoster dans le port et ses marins, après un long voyage en mer, vont vouloir prendre du bon temps dans de tendres bras parfumés. Une vie bercée par le va-et-vient des hommes dans une bourgade sûrement plus paisible que le Londres voisin. Le Pillar est connu dans la région pour son cadre chic et ses filles toutes plus belles les unes que les autres. Elles se nomment Cinnamon, June, Lizzie, Amy ou Beatrix et bénéficient chacune d’une certaine réputation qui fait revenir des habitués ou des aristocrates locaux. Aujourd’hui les filles ont la visite de Tane, un indien parlant un anglais approximatif qui cherche à se faire un peu d’argent en vendant quelques menues breloques.

Au même moment, un cri venant de l’escalier se fait entendre. June repousse un client agressif et Tane, véritable colosse malgré un bras perdu lors d’un combat mené en mer contre des pirates, vient lui porter secours. Pour Amy qui a repris les comptes de la maison, cet homme impressionnant par ses proportions pourrait bien leur être utile pour assurer leur protection au quotidien contre d’autres clients aux pratiques pas très orthodoxes. Tane s’installe donc dans les lieux mais ne fait pas l’unanimité au Pillar, dont les filles, malgré la solidarité qu’elles affichent, se divisent en deux clans. Et c’est sur la dénonciation calomnieuse de l’une d’elles que l’homme va se trouver bien vite emprisonné. Le début d’une grande aventure pour les filles du Pillar bien décidées à sauver celui qu’elles ont pris le temps d’apprécier… Le début, par ricochet, d’une nouvelle vie pour Lizzie, la croqueuse de nobliaux de passage dans la bourgade…

En 2016 dans le premier acte (sur quatre) du Port des Marins Perdus, Teresa Radice et Stefano Turconi mettaient en scène un bordel chaleureux dans lequel les filles possédaient un supplément d’âmes qui donnait l’envie d’en savoir plus sur leur quotidien. Les deux auteurs du premier récit proposent quatre ans plus tard Les Filles des Marins perdus dans lequel ils revisitent le lieu et le destin de chacune de ses pensionnaires. Cela  donne un album peut-être moins virevoltant, moins maritime et plus léger mais aussi très humain, qui se rapproche au plus près des personnages pour nous en offrir des facettes tendres dans une bourgade qui propose un autre rapport au temps. Les 120 planches proposées par les deux auteurs permettent de délayer le récit et d’offrir aussi la vision campagne anglaise à la beauté préservée. Ils le font en apportant des couleurs à leur récit, alors qu’elles étaient absentes du premier opus entièrement proposé au crayon. Un récit de rien qui possède néanmoins une force d’attraction indéfinissable…

Teresa Radice et Stefano Turconi – Les Filles des Marins perdus – Glénat


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