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Agharta, au coeur de l’étrange

NOTE DE MaXoE
4 / 5
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Suite à un cataclysme, la Terre est devenue un monde hostile où seul le plus fort peut vivre. Juju est un adolescent travaillant pour l'un des gangs à la solde des nouvelles organisations. Il rencontrera Rael, jeune adolescente elle aussi, mais pouvant être la clé pour sauver l'humanité.

Bonjour à tous et bienvenue dans notre rendez-vous sur KISSA. Cette semaine au même titre que les autres, nous allons essayer de changer quelques habitudes qui ont été prises, et nous allons de nouveau vous présenter un manga.  Pour faire mieux, nous allons aussi aborder un style bien différent de d’habitude, puis cette semaine la science-fiction sera à l’affiche dans notre rendez-vous.

Trèves de bavardage, le nom de ce manga est Agharta, c’est un manga de Takaharu Matsumoto. Il compte 9 volumes parus au Japon chez l’éditeur Shūeisha depuis avril 1998, une sérialisation dans Young Jump est présente en parallèle et 9 volumes sont disponibles en France parus chez Kana, depuis mars 2002. Un dixième volume ne devrait plus trop tarder au pays du Soleil Levant.


Une histoire intrigante

L’histoire prend place sur Terre dont il ne reste plus rien, seulement quelques maisons, et quelques âmes en peine errantes. Le monde entier recouvert de sable, l’eau est devenue un liquide rare et recherché. La découverte d’une plante appelée Tamarix laissait penser aux hommes qu’une source d’eau devait bien exister si cette plante était capable de pousser dans le désert. Seulement le bulbe de cette plante se trouverait être très proche de l’être humain…


Du manga au mythe

L’intérêt direct voué à Agharta se traduit par un nom évocateur, un nom qui a un sens et qui porte loin. Ce n’est pas un manga religieux, loin de là l’idée de son créateur, mais les Mangaka sont connus pour utiliser de nombreux mots faisant référence aux mythes. Le manga présenté aujourd’hui n’échappe pas à cette règle, en voici quelques explications.

Une citation de Alexandre Schreyer explique bien en quelques lignes de quoi il s’agit : « L’Agartha serait à la fois un phénomène physique et psychique (mystique). Il y aurait des cavités accessibles uniquement aux âmes pures qui les rendraient capable de descendre au centre de la Terre. Agartha est le Gouvernement occulte du monde (dans le bon sens du terme, contrairement au gouvernement mondial). Ses membres sont très évolués et ont des pouvoirs supra normaux. Leur tache principale est de surveiller et guider l’évolution de l’espèce humaine. Ils peuvent mettre en garde mais pas aller à l’encontre du libre arbitre humain. »

Tout a été résumé ici mais il n’est pas facile de le comprendre avec un amas des mots, ceci dit vous pouvez toujours rechercher « Agartha » ou « Agharta »  afin de trouver l’image qui correspond.

Pour revenir à notre manga,  Matsumoto ne fait jamais référence explicitement ou implicitement à cette image décrite précédemment. Il expose une vision différente du mot, tout en se servant des bases du mythe. Tahaharu Matsumoto a porté l’Agharta dans un autre référentiel tout simplement ; à l’origine, ce monde est au niveau terrestre puisqu’il existerait des membres à l’intérieur de la terre qui auraient des pouvoirs hors du commun, mais vu du manga, si le référentiel devient l’homme lui-même et non la terre, alors tout prend un sens. L’Agharta décrit comme un phénomène physique et psychique serait donc notre faculté de penser et d’être capable de faire notre propre introspection, de façon à trouver un équilibre entre notre corps et le monde qui nous entoure.


Les personnages principaux

Yunfa : c’est une jeune fille mignonne et attachante. Elle a un fort caractère, ce qui implique une forte présence de ce personnage dans chaque tome. Rien n’est dit sur son âge, et beaucoup de questions se posent quant à son origine et sa réelle place hiérarchique dans la vallée de Caren. C’est une bagarreuse, une fille de rue qui a du apprendre à se débrouiller toute seule dans un monde peu commode.

Rael : c’est une fille peu loquace, elle parle très peu et semble ne plus avoir toute sa tête. Elle peut sembler très douce, mais dès qu’un danger approche, on découvre un tout autre personnage, comme une schizophrénie passagère. Dans sa tête, Rael est comme une enfant. Elle va (re)découvrir la vie au contact de Juju, mais son passé va la rattraper car Rael semble être le Rem (il s’agit à l’origine de la phase de vie de l’homme entre la vie et la mort) et pour cette raison particulière, Rael attirera le danger.

Juju Meyer : c’est un jeune adolescent qui n’a envie de rien en particulier, il n’aime pas beaucoup s’affirmer, même s’il changera à ce niveau au fil de l’histoire et de ses aventures avec Rael. Au début de l’histoire il travaille pour la Mafia, il déteste son job et ne supporte pas l’ambiance de ce genre d’organisations. C’est une personne qui déteste faire du mal aux autres et qui est toujours prêt à aider son prochain.

Contrairement à d’habitude nous aurions pu expliciter quelques autres personnages, cependant la complexité de l’histoire rend déjà très difficile la présentation brève des trois personnages principaux sans que vous soyez complètement perdu.


Un manga à devinette

Le problème récurrent du manga se trouve dans son scénario. Le premier tome présente l’histoire de manière linéaire, très agréable pour le lecteur, cependant dès le second tome tout devient très flou. Chaque information donne naissance à de nombreux points noirs et à de nouveaux mystères.

Aucune information n’est donnée sur la raison d’une terre devenue un désert géant, le seul point évoqué est « une catastrophe naturelle » mais nous n’en savons pas plus. De nouveaux personnages émergent sans qu’on sache exactement qui ils sont, d’où ils viennent, quand ils sont arrivés… Quoi qu’il en soit, bien entendu l’action n’est jamais absente mais l’histoire tombe dans un sac de nœuds incompréhensible pour le lecteur. Le mangaka nous demande de suivre plusieurs histoires en parallèle, sans que l’on comprenne vraiment l’origine de chaque scénario ; c’est difficile.

Les dessins sont assez particuliers mais très accrocheurs. Kana n’a pas oublié le portage des huit pages en couleur qui débutent chaque tome de la série, à ce niveau, tout est un bonheur.


Conclusion

Pour conclure, Agharta est un manga assez particulier, mélangeant des origines à la Gunnm et à la Akira. Ce ne sont pas des animes tous jeunes c’est vrai, mais celui en question ne l’est pas non plus, d’autant plus que de part sa complexité et son scénario assez particulier, ce dernier n’a jamais fait énormément parler de lui et par conséquent, n’aura probablement jamais d’adaptation animée…

Malgré ce point obscur concernant l’histoire, il n’est pas exclu d’aimer ce manga ; les personnages et les dessins peuvent être fortement appréciés et peuvent même tenir le lecteur pendant les neuf tomes disponibles en France.

NOTE MaXoE
4 / 5
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Un excellent manga shônen qui peut se déguster sans aucune hésitation. Il faudra malgré tout rester prudent pour les plus rigoureux qui aiment quand tout est clair et limpide comme de l'eau.
ON A AIMÉ !
- Dessins
- Recherche du scénario
- Charisme des personnages
ON A MOINS AIMÉ...
- Devient trop flou au fur et à mesure que l'histoire avance...
Agharta
Support(s) : Manga

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