MaXoE > KISSA > Critiques > Manga > Rock ‘n’ Roll Ricky : bear, boxe and rock’n’roll

Rock ‘n’ Roll Ricky : bear, boxe and rock’n’roll

NOTE DE MaXoE
7 / 5
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
L’histoire commence dans la chambre de Rikkitaro, un jeune de 27 ans qui veut devenir rock star sans vraiment s’en donner les moyens. Avec son groupe, dans un dernier élan d’espoir, ils trouvent un producteur qui accepte de faire d’eux des stars si Rikki perd du poids. Il s’inscrira dans une salle de boxe, fera des rencontres et c’est à ce moment précis, entre opportunité et drame que notre héros devra prendre une décision, mais pourquoi ? Que fera-t-il ?

Bonjour à tous, cette semaine nous allons vous présenter un manga très original qui a su faire parler de lui à sa sortie, mais qui après un certain nombre de chapitres n’a pas réussi à tenir le lecteur en haleine. L’histoire était pourtant intéressante, avec énormément de possibilités comme vous le verrez lorsque nous le détaillerons, mais l’auteur a manqué d’idées et de punch dans sa trame scénaristique. Ne s’inscrivant pourtant pas dans un style particulier (tout au plus une comédie et un slice of life au départ), l’histoire prend une toute autre direction à un moment crucial de la vie du héros que nous allons suivre. J’ai l’honneur de vous présenter aujourd’hui le manga Rock ‘n’ Roll Ricky.

 

Commençons gaiement.

RRR est un manga qui est un peu tout à la fois, avec un style très diversifié puisque de mon point de vue il serait à la fois un manga d’action et de sport mais plusieurs facettes se dessinent et le lecteur aura tendance à ajouter que c’est un drama, une comédie et un seinen. Rock ‘n’ Roll Ricky, est un manga de dix volumes dont la sérialisation a commencé en 2007 chez Young Magazine et publié par Kodansha. Watanabe Jun auteur de ce manga, est plus souvent connu pour ses séries des années 90 tel que Emblem Take 2 ou encore Kibun wa Super Tough.

Rikitaro est un musicien dont le rêve est de devenir rock star comme Jimi Hendrix ou Jim Morrison, mais à l’âge de 27 ans son rêve commence à couler. Ooishi est un boxeur trois fois champion du monde qui s’est récemment retiré du monde de la boxe pour maintenant réaliser une émission de télé-réalité sur son sport.
Ces deux personnes diamétralement opposées vont croiser leur chemin un jour, mais tous deux ne pensent rien de cette rencontre jusqu’à quelques semaines plus tard. Rikitaro a une dernière chance d’enregistrer un album pour un label mais avant cela, ils ont besoin qu’il fasse un régime drastique pour perdre du poids et être plus attirant à côté des jeunes membres de son groupe. Il intègre alors un club de boxe qui se trouve être le même que celui où Ooishi réalise son émission.
Le destin va alors changer, aucun de ces hommes ne réalisent qu’ils vont travailler pour entraîner le meilleur boxeur au monde, bien meilleur même que Ooishi ; mais pourquoi ?

 

Une recette gagnante !

La première chose que l’on se dit lorsqu’on commence le manga est : que va t-il se passer pour que notre héros devienne boxeur ? Puisque clairement, la couverture l’annonce bien ! Malgré tout, le commencement de l’histoire impose un certain humour avec un personnage avec lequel on ne peut que compatir dans sa consternation et ses réflexions de buveur. On reconnaît bien là l’humour que l’on retrouve dans les mangas drama, où le mélange subtil des sensations entre les rires et les chagrins sont instables et laissent imaginer que notre héros est perdu et frustré au fond de lui-même.  On a à faire à un personnage qui est en train de baisser les bras et de laisser tomber son rêve ; cependant, dans la psychologie de Riki on retrouve aussi clairement un esprit enfantin qui compte sur sa famille et qui est incapable de devenir adulte. Du début à la fin du manga, l’auteur nous fait partager l’entière personnalité de sa pièce « maîtresse » et arrive à nous arraché parfois quelques pics aux cœurs ou encore des fous rire soudains.

   

Bien que publié dans le Young Magazine, RRR n’est en rien destiné aux enfants, du moins c’est l’appréciation que tous les éditeurs européens auraient. Les scènes ecchi y sont présentes sans ne jamais aller trop loin non plus et les dessins sont loin de faire référence au style shônen d’où la surprise que tout otaku aura le plaisir d’avoir. La finesse dans les traits et les expressions se rapprocheraient plus d’un manga tel que Monster ou Ergo Proxy que de Fairy Tail. Cet esprit, nous le devons aux seinen ; c’est un style qui est très semblable au shônen dans le sens où les deux tendent à parler de l’apprentissage de la vie, mais dans le cas présent le style se veut beaucoup plus réaliste, avec plus de violence et plus de peine (de manière générale les thèmes sont abordés de manière plus crus). La totalité des fans de mangas shônen ne pourront pas nier que ce côté idyllique du : « tout il est beau tout il est gentil » ou encore « le bon gagne tout le temps à la fin » est un faux reflet de la vie telle qu’elle est vraiment (d’ailleurs, il n’est pas nécessaire d’être fan de shônen pour le savoir !). Pour cette raison, il n’est pas toujours évident d’adhérer au genre et le lecteur se met à la recherche de quelque chose de plus sérieux. Si vous êtes ce genre de lecteur ne cherchez plus, le seinen est fait pour vous !

   

Malheureusement, ce magnifique manga n’est point du tout irréprochable puisqu’une fois l’intrigue retirée sur le principal évènement, le manga « s’aplanît »  et le rythme ralentit jusqu’à désintéresser le lecteur. Fort dommage que cette sensation ai été introduite par l’auteur, qui a probablement constaté ce manque de rebondissements trop tard, une fois que les opportunités d’ouvertures du scénario s’étaient déjà refermées.

 

Les personnages.

Rikkitaro : C’est notre personnage principal, un rêveur un peu enfantin dans sa tête, qui passe son temps à boire et à faire de la musique, sans vraiment s’investir dans son rêve pour réussir. C’est un homme un peu déprimé mais qui a un grand cœur (parfois même un peu trop), ce qui l’a amené jusque-là à plusieurs déceptions.

Ooishi : Ancien champion de boxe anglaise, ce personnage est attachant pour son côté sadique et sa manière de motiver Rikki, mais aussi par son intelligence incontestable en ce qui concerne ce sport. C’est un personnage qui a une haute estime de lui-même.

Aneki : C’est la sœur de Rikki, elle s’est toujours occupée de lui et est une personne très gentille. Sa personnalité est très peu explicité dans le manga donc nous n’avons pas trop le temps de savoir qui elle est réellement.

Aozora : C’est le fils de Aneki, gentil, fort et intelligent, cet enfant est attachant et se révèlera être un élément motivateur pour Rikki pendant tout le manga. Une vraie relation finira par naitre entre lui et son oncle.

 

Conclusion.

Pour conclure, on peut clairement affirmer que RRR est un très bon manga qui malheureusement perd son action au fur et à mesure que l’histoire avance. L’intrigue a du mal à se renouveler, pourtant le plaisir de lire lui ne tarit pas. Le style seinen apporte une vraie bouffée d’air dans le milieu du manga, où le style shônen lui commence à s’étouffer depuis quelques années. Les idées sont là, la réalisation est aussi au rendez-vous, il ne manquait qu’à Watanabe Jun une bonne inspiration sur le long terme, chose souvent peu évidente et qui demande beaucoup de travail.

NOTE MaXoE
7 / 5
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Pour conclure, RRR est un manga qui reste divertissant et qui mérite d’être lu pour son originalité et sa finesse scénaristique de départ. Les personnages sont touchants et attachants ce qui rend ce manga encore plus attirant. Fans de shonen ? N’hésitez plus, le style seinen est maintenant fait pour vous !
ON A AIMÉ !
- Sujet
- Dessins
- Psychologie
ON A MOINS AIMÉ...
- Régression de l'action
- Manga trop court
Rock 'n' Roll Ricky
Support(s) : Manga

Sur MaXoE, il n'y a PAS DE PUBLICITÉ Par contre, vous pouvez nous en faire sur les réseaux sociaux







Depuis combien de temps lisez-vous MaXoE ?





Chargement ... Chargement ...