On l’avait déjà évoqué lors d’une précédente critique, la saga Killing Floor a été réalisée par l’équipe de Tripwire Interactive. Pour rappel, le studio a été fondé en 2005 par des joueur(euse)s de la communauté de « moddeurs », les développeurs ont ensuite réalisé et publié deux franchises désormais reconnues dans l’industrie. La première est Rising Storm et la seconde Killing Floor susmentionnée. A noter que ces deux licences ont additionné un peu plus d’une vingtaine de millions d’exemplaires vendus à l’année 2020. On leur doit également d’autres jeux à l’instar de Maneater, et sous leur label Tripwire Presents / Tripwire Interactive, ils ont publié des titres comme Road Redemption, Chivalry 2 ou encore Espire 1 – VR Operative, ainsi que The Stone of Madness pour ne pas tous les citer.

Prétexte au massacre

Pour en revenir à Killing Floor 3, si vous avez déjà joué ou si vous connaissez un jeu de la licence, vous savez que l’on n’y attend pas une vraie trame narrative densifiée puisque le contexte reste d’éliminer un maximum de Zeds possibles (avec des variations de défis), ici cela se passe 70 ans après les faits précédents (KF2 donc). Toutefois, si on aimerait que l’univers soit encore plus développé (le potentiel est là), les développeurs ont apporté de très légères touches scénaristiques en plus du Codex par le biais de missions spécifiques. Autrement dit un apport de cohérence supplémentaire.

Préparation, classes…

Si l’on attend donc et que l’on espère que l’équipe dévoile tout le potentiel scénaristique de son poulain avec le suivi, une roadmap, un DLC, une update ou encore un nouvel opus, le cœur de l’expérience à savoir le défouloir est toujours là avec sa dose de fun et de subtilité.

Dans ce volet, nous incarnons donc l’un des spécialistes de Nightfall avec la possibilité (et c’est fortement recommandé) de s’allier à cinq coéquipier(ière)s ou de passer par le solo (mais là c’est nettement plus délicat et surtout on perd l’attrait du coop’) pour notamment affronter une multitude de Zeds par vague, mais aussi préparer et débloquer de nouvelles capacités très utiles.

Ainsi, pour passer à l’expérience Multijoueur disponible en cross-play sur tous les supports, il faut d’abord passer par le « Solo », c’est-à-dire un Tutoriel bien explicatif pour saisir l’ensemble des bases nécessaires, puis plonger dans le bain… Enfin, pas immédiatement non plus, juste avant, il faut sélectionner une classe parmi les six disponibles. En sachant que chaque personnage/classe a ses propres spécialités mais aussi un style de projectiles et des gadgets différents. Parmi ces classes, on retrouve le Ninja, plus adepte des affrontements rapprochés, de son côté le Médecin fait office de présence indispensable pour soigner ses équipier(ire)s, en plus de pouvoir réaliser des dégâts à moyenne portée. Ou encore le Tireur d’élite, qui comme son nom l’indique, excelle dans les joutes à distance.

Mais ce n’est pas tout, car même si le changement de classes permet de varier le gameplay selon son style préféré (ou non d’ailleurs), malgré quelques soucis d’équilibrage entre les classes cela dit, on accède également à des attributs répartis en deux catégories. L’une d’elles est directement liée à la classe jouée, autrement dit plus on utilise une classe particulière, plus on récolte de points à distribuer dans un arbre de compétences/talents dédié, un système classique et efficace donc. Dans l’autre catégorie, nous avons cette fois les cosmétiques servant simplement à customiser l’attrait esthétique.

En outre, pour une bonne préparation nous avons également la présence d’une armurerie comprenant évidemment toutes les armes à disposition allant de katanas à un fusil à pompe en passant par des lance-flammes mais aussi la possibilité de les modifier. Pour ce faire, rien de plus simple, il suffit de partir en quête de matériaux (acquis à chaque partie) puis ensuite de modifier la partie de l’arme de son choix : canon, viseur,… Par contre, n’ayez pas peur de faire des essais, vous ne perdrez pas grand-chose dans le sens où si vous recyclez vos anciennes modifications, vous récupérerez une partie des matériaux utilisés auparavant.

Missions, vagues,…

Une fois tout cela fait, on se lance donc dans environ huit maps (au lancement du jeu) où l’on ne dégomme pas que des Zeds. Effectivement, nous l’évoquions brièvement tout à l’heure, le soft nous propose aussi plusieurs missions à accomplir afin d’obtenir de belles récompenses. Ainsi, il est question par exemple d’opérations hebdomadaires, d’infliger un certain total de dégâts, de se servir d’une arme ou d’une classe spécifique, entre autres. Une feature intéressante forcément, même si elle risque de devenir répétitive au bout d’un certain temps (comme le soft en général) mais on le répète, nous sommes ici face à un défouloir et c’est ça qu’il faut retenir.

Lors d’une partie, KF3 nous envoie donc avec l’aide de compagnons, éliminer des Zeds lors de différentes vagues ainsi qu’un boss en fin de parcours. À noter que plusieurs choix de difficultés sont présents pour modifier l’adrénaline et l’intensité de l’ensemble. D’ailleurs, les lieux en plus d’une certaine variété, permettent d’activer des pièges divers (tourelles, etc…) dans l’optique de préparer un grand massacre, déal surtout que le comportement de l’IA est plus réactif. De même, celles et ceux qui connaissaient le système M.E.A.T. seront ravis de voir son retour ! En bref, du démembrement bien gore, du viscéral et du bien sanguinolent comme il faut. Entre chaque vague, il ne faut pas hésiter à récupérer de l’équipement, entre autres, le temps que la suivante se lance. En vous laissant quelques découvertes, vous l’aurez compris, on s’amuse rapidement (si tant est que l’on fasse partie d’un public averti bien entendu) dans ce défouloir, même si la répétitivité se fait sentir au bout d’un moment. On attend donc de voir ce que les développeurs préparent pour faire évoluer leur titre.

Gore

Maintenant que nous avons fait le tour des spécialisations, du ressenti général du gameplay ainsi que la mention des maps/cartes disponibles (lors de la sortie du soft), parlons de l’axe visuel et sonore du titre.

Forcément, il ne faut pas s’attendre à une claque graphique même si le soft utilise des techniques plus actuelles. Par contre, en restant « soigné » dans son thème, on a apprécié le design du bestiaire (malheureusement trop maigre) qui colle parfaitement avec l’ambiance, le tout étant bien gore avec des litres et des litres d’hémoglobine et des morceaux de chair qui fusent.

Concernant la partie sonore, les bruitages sont de bonne qualité, forcément un atout lorsque l’on use de pétoires et des armes tranchantes, tandis que pour les musiques, si elles sont répétitives au bout d’un moment, elles restent dans le ton de ce que l’on attend d’un soft défouloir de cet acabit avec du bon son entraînant et punchy mettant bien dans l’ambiance.

Testé sur PS5 à l’aide d’une version presse fournie par l’éditeur