Eh oui, le soft a bien été développé par le studio Reikon Games. Établi en 2014 par des vétérans provenant de Techland ainsi que CD Projekt Red (deux équipes reconnues dans l’industrie), cette équipe basée à Varsovie en Pologne, est réputée pour son titre Ruiner. Enfin plus particulièrement pour le gameplay très précis et rythmé de ce dernier, ce qui lui a valu de belles retombées. Le studio se concentre ainsi sur la création de licences originales, tout en cherchant à repousser les limites de la créativité, et si possible en collaborant avec des partenaires de l’industrie. Pour Metal Eden, Reikon Games s’est donc associé avec Deep Silver, un studio/éditeur que l’on connaît extrêmement bien ; mais trêve de bavardage, on peut déjà vous dire que le titre (Metal Eden) tire son épingle du jeu par le biais de son univers (même s’il est parfois cryptique).

Un bel univers

Cet univers nous envoie dans un monde SCI-FI futuriste aux éléments cyberpunk. L’Humanité a ainsi dû partir en exode puisque la planète Terre ne pouvait plus les accueillir convenablement. Des recherches ont donc rendu possibles les travaux sur les « Cores », une technologie très avancée. Autrement dit, les humains ont vu leur vie énergétique ou plutôt leur conscience être transposée de manière digitale dans ces « Cores » (comme des puces électroniques, en somme).

Défiant ainsi le cycle de la vie, l’Humanité a alors fondé une cité orbitale en suspension au-dessus de la planète Vulcain, c’est-à-dire Moebius. Mais malheureusement, les Cores des humains sont maintenant pris au piège… La conscience d’Aska (que l’on incarne) est alors « transportée » dans une androïde, une Hyper-Unité accompagnée par la voix de Nexus, dans l’optique de tout faire revenir à la normale.

Et cela se passe/passera en dégommant un bon tas de robots mais qu’on se le dise, l’univers et l’ambiance du soft sont très cohérents. Même en étant cryptique, on est plongé dans le bain et happé par cet univers, d’autant que les doublages anglais sont de qualité, et qu’en plus le choix des personnages fonctionne bien, on pense évidemment à Nexus et ses répliques, mais aussi à Aska.

Nerveux, jouissif,…

Si chacun(e) ne sera pas happé par le titre de la même manière, un point (en dehors de l’ambiance globale, la bande-son et la cohérence) mettra tout le monde d’accord, on parle bien-sûr du gameplay à la fois frénétique et jouissif, demandant plus d’assiduité, de dextérité et de réaction en fonction de la difficulté choisie. Et comme malheureusement, l’expérience de Metal Eden est plutôt courte (sept heures environ), on vous conseille vivement de vous challenger au maximum en vous mettant en danger (avec la difficulté maximale donc).

En vous laissant également des surprises, la vision des développeurs de Reikon Games, auteur de Ruiner pour rappel, se rapproche d’un Fast FPS / Parkour à l’instar de titres tels que Mirror’s Edge, DOOM ou encore Ghostrunner pour ne pas tous les citer, et ils le font extrêmement bien. C’est ainsi au cours de plusieurs chapitres que l’on découvre des environnements ayant une bonne dose de parkour en effectuant des séquences de plateformes à base de sauts, Wall-Run entre autres, des passages bien dosés qui s’accompagnent bien entendu d’affrontements plus ou moins coriaces selon la difficulté mais très clairement fun.

Sans entrer dans tous les détails, outre un système d’amélioration bienvenu (en débloquant des éléments avec de la monnaie obtenue au fil du temps) que l’on vous laisse découvrir, les combats que ce soit en arène ou en dehors sont vraiment bien calibrés, on s’amuse vite avec nos différents armements, que ce soit un fusil d’assaut classique dans l’approche et où les One-Shots apportent parfois un effet de slow motion excellent, que par les frappes de mêlée servant à restaurer sa santé.

Et encore là on n’aborde que la surface des possibilités, l’arsenal étant plutôt varié dans son ensemble, on peut même extraire les « coeurs » des ennemis pour des offensives/défensives. Mais il faut aussi compter sur de la technicité en utilisant chaque type d’arme au bon moment selon les spécificités de chaque adversaire, tout en évitant de se faire canarder au passage. Alors plutôt que de tout vous détailler, on préfère simplement vous redire que le fun est vraiment au rendez-vous avec un cocktail bien jouissif !

Au top !

Passons maintenant à la partie technique et bien entendu graphique, en sachant que ce dernier soft en date de Reikon Games a été développé sous le moteur Unreal Engine 5. Il faut dire qu’avec le combo du 60FPS c’est vraiment parfait pour suivre ce genre d’expérience FPS/Parkour, même si l’on a noté quelques ralentissements à des points clés qui pourraient être rapidement corrigés. L’ensemble de cette aventure se suit en traversant (comme dit tout à l’heure) des environnements de type SCI-FI futuriste vraiment bien conçu, que ce soit au niveau de l’ambiance cyberpunk que des effets visuels.

Le tout s’accompagne de compositions électros de Sonic Mayhem (Sascha Dikiciyan), également à l’œuvre sur des titres comme Quake 2 et Quake 3 par exemple ainsi que Wiolation. Et très clairement, la qualité est au rendez-vous avec des musiques parfaitement en adéquation avec cette expérience. Pour finir, sachez que les textes sont en français avec des doublages anglais de qualité.

Testé sur PS5 à partir d’un code fourni par l’éditeur