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Reynatis : De multiples inspirations pour ce sympathique ARPG



Eh oui, comme l’a annoncé Takumi Isobe (réalisateur et créateur du soft) lors d’une interview, Reynatis a été inspiré par la saga Kingdom Hearts et cela se ressent, même si le scénario est ici plus sombre avec des thèmes plus difficiles. Mais on retrouve également une inspiration auprès de la licence Final Fantasy, plus précisément la vision de feu Final Fantasy Versus XIII que certain(e)s d’entre vous ont peut-être aperçu dans Kingdom Hearts III via Verum Rex -sur la partie principale et le DLC Re-Mind-.

Ce titre (Reynatis donc) a été développé par le studio Natsume Atari à qui l’on doit le codéveloppement d’Eiyuden Chronicle – Rising, Penny Blood – Hellbound ou encore le remake de Kage – Shadow of the Ninja. Mais trêve de bavardage, parlons à présent du contexte scénaristique qui pour rappel, a été écrit par Kazushige Nojima.

Fantaisie et réalité

Sans trop en dire et pour restituer l’histoire depuis une partie de son indication lors de notre Mini Unboxing, cette épopée se déroule en 2024 à Shibuya. Un lieu fictif puisque la fantaisie et la réalité s’y rencontrent.

Dans cet endroit, les pouvoirs magiques sont monnaie courante, certains en sont dotés et de ce fait la population craint donc fortement ces sorciers vivant alors cachés du reste du monde. Enfin pas tous car il existe l’agence MEA, une organisation visant justement à maintenir les sorciers sous contrôle et à faire usage de leurs pouvoirs contre les « sorciers maléfiques ». Mais d’un autre côté, parmi ces personnes dotées de pouvoirs magiques, certaines aimeraient pouvoir vivre au grand jour.

C’est dans ce contexte que l’on incarne Marin Kirizumi, doté de pouvoirs révélés à l’âge de 14 ans lors d’un très grave accident, aujourd’hui ce jeune adulte de 19 ans retourne à Shibuya sous les conseils de son père. Il y a aussi Sari Nishijima, notre seconde protagoniste, agente et donc officier à la MEA, ses pouvoirs s’étant manifestés au printemps 2021 quand elle était alors ancienne policière et fut grièvement blessée par un monstre. On incarne donc ces deux personnages importants à tour de rôle (et davantage en combat) qui vont évidemment se rencontrer.

Ce sera tout afin de ne pas divulguer des informations importantes sur cette intéressante épopée profitant d’un récit bien écrit -malgré quelques longueurs et manquements- mêlant factions, thèmes difficiles sur l’oppression par exemple ou encore la soif de liberté et donc d’égalité, rebondissements, mais aussi personnages secondaires avec leur propre histoire. Pour repréciser comme nous l’avions fait lors de notre Mini Unboxing, des épisodes secrets ainsi que sur Marin et Sari arrivent et arriveront au fil du temps par le biais de neuf updates gratuites au total. De quoi prolonger l’aventure en l’étoffant.

Un gameplay aux bonnes idées 

Cette aventure se déroule au sein de plusieurs quartiers de Shibuya reliés entre eux sous forme de « zones distinctes », et donc de temps de chargement associé.

Shibuya est le centre des opérations pour un gameplay bien pensé et dynamique -malgré quelques lacunes- alternant entre le mode « Suppression » et le mode « Libération », chaque mode modifiant le style de combat, mais aussi la perception des alentours et celle des habituant(e)s de Shibuya.

Ainsi pour ne pas éveiller les soupçons, Marin (et Sari) revêt une capuche se traduisant par le mode « Suppression ». Dans ce mode incognito, on peut prendre le temps de faire des emplettes, d’accéder à des « Wizarts » (des graffitis) permettant d’acquérir de nouvelles frappes et capacités à ne pas négliger pour chaque personnage, mais aussi de réaliser des quêtes annexes ayant deux fonctions principales. La première se résume à l’habituelle acquisition de bonus dans les jeux du genre (monnaie, objets,…), et la seconde à faire baisser le système de « Malice », qui en contrepartie fait apparaître plus de Wizarts, une idée intéressante pour les férus d’améliorations donc.

Par contre, lorsque l’on passe en mode « Libération », certaines choses diffèrent, les deux protagonistes ne se fondent plus dans la masse -leur visage étant révélé-. Dans ce stade, il est alors possible de récupérer des objets inatteignables autrement, ou encore de combattre offensivement contre de vils gredins.

Sauf que les citoyens effrayés qui rôdent n’hésitent pas à immortaliser les faits et par extension faire venir l’organisation des anti-sorciers. Comme ils sont très très dangereux, il faut trouver un lieu pour se cacher et remettre son couvre-chef pour redevenir discret. D’ailleurs, attention un niveau de stress est présent, et a plusieurs effets positifs et négatifs, comme des frappes aux dégâts accrus, mais pour le reste vous le verrez par vous-même.

ET AUX AFFRONTEMENTS DYNAMIQUES

Parlant de frappes, lors d’un affrontement contre des adversaires (visibles sur le terrain et sans transition), dès lors que nous sommes en mode « Libération », on retrouve plusieurs types d’attaques à combiner et diverses compétences variées à activer, l’ensemble étant dynamique, fluide avec de belles chorégraphiques.

Néanmoins, la magie associée (une jauge spécifique) s’évapore petit à petit, telle une jauge de PM. Pour la régénérer, il faut alors passer en mode « Suppression », là on ne peut plus attaquer, tout se joue sur la défense -dont les esquives-. Non seulement la jauge de magie s’y régénère automatiquement au fil du temps, mais en plus on peut accélérer ce processus avec une parade parfaite, cette dernière s’effectuant en deux étapes. C’est-à-dire en premier via une esquive puis en second, le remplissage -via un maintien de la touche dédiée- d’un cercle, une fois plein grâce à un bon timing, on relâche la commande.

Sans tout dévoiler, ce système de gameplay est donc assez intelligent, dynamique, même si au départ il est possible de pester un peu pour l’«inaction » des ennemis, autrement dit sur le temps passé à attendre le remplissage de la jauge dédiée lors du mode « Suppression » et par extension les frappes des adversaires. Par contre, cet effet ressenti s’estompe dès lors que des compagnons rejoignent nos protagonistes, l’occasion de pouvoir switcher entre combattant(e)s aux styles et pouvoirs variés, et ce tout en gardant un bon dynamisme. Néanmoins, on note malheureusement quelques soucis de caméra de temps à autre.

Belle ambiance D.A et musicale

Visuellement parlant, si Reynatis a un train de retard en matière de génération de consoles, les développeurs ont bien su retranscrire Shibuya, ce qui rappellera à certains leur voyage dans TWEWY ou encore Persona 5 où l’on y évoluait déjà par exemple, mais aussi apporter une très jolie D.A, tout comme certains effets de magie et luminosité.

Concernant sa bande sonore, comme indiqué en début de critique et lors du Mini Unboxing, les différents morceaux ont été composés par Yoko Shimomura, inutile de dire qu’elles sont de qualité et que l’on reconnaît facilement la patte de l’artiste.

Pour se répéter, les textes sont dans la langue de Shakespeare, une bonne compréhension est ainsi nécessaire pour profiter au mieux du récit. Enfin les voix sont disponibles en japonais, et cerise sur le gâteau on retrouve des personnalités ayant notamment prêté leur voix à Nezuko et Tanjiro Kamado (Demon Slayer) ou encore Mash Burnedead (Mashle).

Testé sur PS5 avec une version presse fournie par le distributeur