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Dragon Quest Heroes : Le Crépuscule de l’Arbre du Monde
Un Musou à la sauce RPG !

NOTE DE MaXoE
8Sélection Best Of MaXoE
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
En matière de RPG japonais, la licence Dragon Quest reste LA référence tant par son ancienneté que par la qualité globale des multiples opus sortis depuis 1986. Au fur et à mesure des années et des épisodes, une véritable communauté de fans s’est agrégée autour d’un univers héroic-fantasy à la fois délicieusement caricatural et attachant mais surtout autour d’une galerie de personnages issus du génie créatif d'Akira Toriyama. Pourtant, ce n’est pas une énième déclinaison de ce RPG qui attire aujourd’hui notre attention. A l’instar de la saga Zelda et de son Hyrule Warriors, Dragon Quest Heroes propose d’aborder un tout autre type de gameplay, le musou, tout en permettant aux fans de retrouver l’univers auquel ils vouent un véritable culte.
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dragon-quest-heroes jaquetteArbéra a besoin de vous !

Si vous avez eu le bon goût de lire le récent test de Samurai Warriors 4, vous savez parfaitement ce qu’est un jeu Musou. Il s’agit en fait d’un beat’em all « massif » vous permettant d’affronter non pas quelques adversaires successifs mais de véritables hordes composées de dizaines d’assaillants qui envahissent l’écran, suscitant chez le joueur un vague sentiment de solitude assorti d’un furieux désir de rentrer dans le tas. Là où la série des Dynasty Warriors ou des Samurai Warriors vous proposent d’évoluer dans un contexte plus ou moins historique, Dragon Quest Heroes vous projette dans l’univers d’Arbéra pour retrouver tous les personnages principaux de la licence dans une une longue campagne scénarisée. Le Royaume vit une période de paix dont nous savons que celles-ci sont toujours éphémères. Mais au début de l’intrigue, humains et monstres de tous poils ou écailles vivent en parfaite symbiose. Evidemment, un obscur mago décide que cet univers de bisounours n’a que trop duré et décide de transformer tout le bestiaire du royaume en créatures sauvages et particulièrement belliqueuses. C’est à vous qu’incombe de protéger d’Arbéra en repoussant les attaques aux quatre coins du Royaume.

 

Un casting royal

Au début du jeu, vous avez le choix entre deux personnages principaux. Le jeune garde Lucéus courageux mais un poil bavard et narcissique, et la jolie Aurora qui préfère largement l’attaque frontale et audacieuse aux plans savamment élaborés de son allié. L’interaction entre les deux héros est d’ailleurs assez savoureuse par son second degré clairement affiché. Mais au fil de la campagne, vous pourrez « piocher » à tout moment dans une copieuse galerie de héros aux attributions particulières. C’est d’ailleurs l’un des plus gros atouts de ce jeu qui assure avec brio le fan service. L’univers du célèbre RPG est respecté dans les moindres détails et l’on retrouvera avec plaisir les innombrables figures charismatiques issues de l’esprit fertile du grand Akira Toriyama. Le character design est vraiment magnifique pour peu que l’on soit sensible à l’esprit manga. D’un autre côté, pour jeter votre dévolu sur un tel titre comment pourrait-il en être autrement ?

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Un Gameplay alchimique

Le Gameplay de ce Dragon Quest Heroes répond aux lois du genre sans en être esclave. Il s’agit d’un jeu de combat massif qui privilégie traditionnellement le fun à la technicité. Et il apparaît rapidement que les studios Koei ont poussé très loin cette logique en simplifiant au maximum les commandes. Sans doute même un peu trop ! Deux touches pour les différents coups que l’on peut associer pour sortir les deux combos spéciales… Il faut tout de même rajouter à cela la possibilité de se « concentrer », c’est-à-dire de se mettre dans une sorte de mode « fureur » appelé « Haute Tension », une fois la jauge spécifique au taquet. A partir de là, vous infligez plus de dégâts et il est même possible de sortir le mega coup qui écrase tout, jolie cinématique à l’appui. Le challenge n’est pas forcément très relevé et ce, même pour des Boss assez impressionnants qui prennent le tiers de l’écran… Mais cela reste toujours fun, défoulant et bien évidemment un peu répétitif, musou oblige. A noter que l’action reste parfaitement fluide en toutes circonstances…

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Mais le véritable « plus » de Dragon Quest Heroes réside essentiellement dans ses origines. Je m’explique… Par bien des aspects, le titre emprunte certains « gimmicks » des RPG. Par exemple, avant chaque mission, il vous faudra constituer une équipe équilibrée en fonction des différentes compétences et du challenge proposé : un leader et trois compagnons. On ne va évidemment pas se prendre la tête à examiner des statistiques touffues mais un minimum de cohérence s’impose. Il est également possible de passer de l’un de vos équipiers à l’autre en fonction de la situation et surtout de l’état de santé des différents protagonistes. D’autant que les multiples personnages proposent une palette de coups très différenciés, des guerriers évoluant plus naturellement à distance de leurs adversaires, d’autres préférant le contact rapproché.

Autre petite trouvaille bien sympathique, il est également possible d’utiliser des sorts d’envoûtement afin de prendre le contrôle de certains ennemis ou pour être plus exact de leur assigner différentes tâches. En effet, les monstres peuvent être transformés en « gardiens » chargés de défendre une zone ce qui s’avère bien pratique pour certaines missions qui vous obligent à protéger des NPC ou des points particuliers de la map. D’autres, au contraire, vous suivront où que vous alliez pour vous épauler dans votre entreprise destructrice.

Au final, les développeurs ont su échapper à l’élaboration d’un simple Dynasty Warriors-like : le jeu n’est pas une skin estampillée Dragon Quest mais un titre doté d’une vraie identité.

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Tais-toi donc et frappe !

Mais tout n’est pas rose au Royaume d’Arbera et Dragon Quest Heroes souffre à mon sens d’un défaut majeur, à savoir un manque de rythme et de nervosité imposé en particulier par de multiples cut-scenes et des bulles de dialogue que l’on s’attend davantage à retrouver dans un pur RPG. L’aventure est assez bavarde et si l’on peut louer le désir de proposer un scénario, tout ceci finit par parasiter une expérience qui se veut, ne l’oublions pas, nerveuse et défoulante. Dans le même ordre d’idée, il est dommage d’être obligé avant chaque mission de passer par le « market » pour upgrader ses compétences ou acheter des armes sachant que l’on ne désirera pas procéder systématiquement à de tels ajustements. Cela ne semble qu’un détail mais ces interruptions incessantes font que l’on sera rapidement tenté de les zapper à chaque fois et de reléguer la trame scénaristique au placard. 

Testé sur une version PS4

 

NOTE MaXoE
8Sélection Best Of MaXoE
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Mais ne boudons pas notre plaisir ! Dragon Quest Heroes est une vraie bonne surprise et propose une immersion totale dans un univers qui s’est étoffé au fil des années tout en permettant d’en découdre avec des centaines d’assaillants dans un déluge d’effets spectaculaires. Après Hyrule Warriors, c’est encore une sacrée pierre déposée effrontément dans le jardin des Dynasty Warriors. Les élèves ne sont pas loin de dépasser leur maître !
ON A AIMÉ !
- L'univers Dragon Quest : culte !
- Un casting complet et un fan service au top.
- L'héritage du RPG et d'excellentes trouvailles
- Parfaitement fluide
ON A MOINS AIMÉ...
- Inutilement bavard et manquant de rythme
- L'action en elle-même reste basique et répétitive
Dragon Quest Heroes : Le Crépuscule de l’Arbre du Monde
Dragon Quest Heroes : Le Crépuscule de l'Arbre du Monde
Editeur : Square Enyx
Développeur : Koei Tecmo Europe
Genre : Beat'em all - RPG
Support(s) : PS4
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 16/10/2015

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