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Metal Max Xeno : L’Humanité au bord de l’extinction
De bonnes idées sous-exploitées

NOTE DE MaXoE
5
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Inconnu en France, la série Metal Max fait un détour par notre beau pays sur Playstation 4 et plus particulièrement avec le JRPG Metal Max Xeno. La version PS Vita, quant à elle, a tout bonnement boudé l'occident. Est-ce que ce titre évoluant dans un univers post-apocalyptique, a bien fait de venir sur notre territoire ? C'est ce que nous allons voir.

Metal Max Xeno n’est pas le premier jeu d’une toute nouvelle IP, non, l’année 2018 marque le 25ème anniversaire de la série si l’on se réfère au communiqué officiel. Toutefois Metal Max premier du nom est sorti en 1991 sur Famicom (NES) uniquement au Japon, le 25ème anniversaire se réfère donc plutôt à Metal Max 2 qui fête ses 25 ans cette année.

Durant ces années d’existence, la franchise Metal Max, avec ses six titres sans compter les remakes et les annulations, a connu des hauts et des bas. Mais la saga a aussi été scindée en deux durant plusieurs années pour cause de problème de droit/marque. De ce fait, cinq titres supplémentaires sont sortis sous le nom de Metal Saga, l’un d’eux paru sur PS2 est d’ailleurs le seul à être sorti sur le sol américain et la presse internationale n’avait pas été élogieuse à son sujet. Il aura donc fallu attendre presque une trentaine d’années en tout d’existence pour voir débarquer l’un des épisodes de la franchise Metal Max chez nous, et malheureusement, cet épisode n’est pas le plus réussi, malgré des idées intéressantes sur le papier.

Un univers post-apocalyptique intéressant… et des clichés

Dans le début des années 2000, la métropole de Tokyo a été rebaptisée Tokio, et diverses compagnies ont été invitées dans le but de créer un ordinateur à l’intelligence artificielle dénommé « NOA ». Plusieurs décennies plus tard, NOA a développé une conscience, et de ce fait, l’ordinateur a subitement décidé d’éliminer entièrement la race humaine. NOA et ses partisans ont donc lancé une attaque pour détruire l’un des quartiers de défense : U-Tokio et l’ensemble de l’UTDA, ce qu’ils ont réussi facilement à faire. La zone entourant Tokio est devenue un monde désertique au fil des années et se fait dorénavant appeler « Dystokio ».

En 205X, des monstres dangereux (mi-bête, mi-machine), connus sous le nom de SoNs (les « fils » de NOA) sont « nés », ils ont commencé par lancer une attaque avant de tenter d’éradiquer tous les humains restant de la planète.

Bien des décennies après, dans les années 209X, Talis a perdu sa mère à cause d’une attaque des SoNs. Il a dû fuir accompagné de Jeed (le « père adoptif » qui l’a élevé). Quelque temps plus tard, ce même homme fut aussi tué alors qu’il cherchait à aider Talis à s’enfuir. Depuis lors, Talis cherche à se venger des machines, et à rejoindre l’Iron Base, le camp où se trouvent des survivants. L’histoire commence après ce flash-back alors que Talis arrive à l’Iron Base, les derniers réfugiés s’organisent. Talis et ses « nouveaux amis » vont essayer de trouver des survivants dans les décombres, de lancer une contre-attaque contre NOA pour sauver la planète, mais surtout Talis veut se venger.

Le scénario post-apocalypse se laisse suivre et fait clairement référence à Mad Max, mais aussi à ces jeux et films où la création de machines se retourne contre l’Humanité. En dehors de la trame principale amenant également une touche d’humour et des personnages clichés pour le genre, on aborde tout de même quelques thèmes sur l’environnement et la nature humaine. Bon, par contre, nous sommes dans un jeu typiquement japonais et le le côté fan-service (jupe courte, presque de la nudité apparente, poitrine généreuse,…) est présent, certes il faut « repeupler la planète », mais était-ce vraiment nécessaire ?

Un environnement vide avec tous les points d’intérêts indiqués sur la mini-map

Le gameplay de Metal Max Xeno se scinde en deux parties distinctes : d’une part l’exploration, et d’autre part la customisation des héros/tanks avec les combats.

Avec un univers post-apocalyptique désertique, Kadokawa Games a pris le parti d’une exploration dans un vaste désert jonché d’immeubles et de ponts en ruine. Seulement le titre vendu comme un « monde ouvert et non linéaire » (comprenez par là que Kadokawa Games et NIS America ont voulu rester fidèle aux principes de la franchise) n’en porte que le « nom ».

Effectivement l’exploration de l’environnement s’effectue (au choix à pied ou à bord d’un tank) dans un monde plutôt « semi-ouvert », dans les sens où les zones sont interconnectées entre elles avec des temps de chargement. Ces zones que l’on arpente se constituent seulement de « couloirs » qui se suivent et se ressemblent, on y retrouve les mêmes immeubles plus ou moins détruits, ponts et voitures,…. le tout dans un environnement relativement vide.

Il y a bien quelques « petits embranchements » en se déviant de la trajectoire principale, mais ce n’est pas cela qui donne envie d’explorer plus en profondeur le soft, puisque tous les éléments « importants » sont indiqués sur la mini-map (coffres, tanks, monstres, et points d’intérêt). Pour un titre ayant un univers post-apocalyptique, qui plus est en monde « semi-ouvert » entre guillemets, on s’attendait à quelque chose d’une trempe à exploiter à la Mad Max, ou à la Horizon Zero Dawn, malheureusement ce n’est pas le cas, comme vous l’avez compris.

A l’extérieur, on progresse dans un tank (ou à pied à vos risques et périls), on récupère le contenu des coffres sans en sortir, et on affronte les monstres. Il faut donc faire attention à ses munitions qui ne sont pas illimitées. En croisant un ennemi sur le terrain, on peut effectuer une attaque préventive si l’on est positionné dans le bon angle. Une attaque préventive correspond logiquement à un tir, ce qui amène à deux solutions. Soit l’ennemi est vaincu et on récupère du loot, de l’expérience, etc…, soit le tir effectue un dégât trop faible, et le combat continu après transition dans un format au tour par tour.

C’est ce qui arrive également lors de la recherche de survivants, c’est-à-dire que l’on explore à pied des minis-donjons en ruine. Là encore, on peut récupérer des coffres contenant des matériaux, objets de soins, grenade, schéma et autres éléments utiles à la customisation. Sauf qu’à pied, les combats au tour par tour sont aléatoires et « plus » fréquents. Mais avant de voir les éventuelles différences entre les deux cas de figure des combats (tank et à pied) – qui sont plutôt minimes – , on va d’abord parler de la customisation.

La customisation sur plusieurs facteurs, l’un des gros points forts

Certainement l’un des points positifs du soft, la customisation prend une place toute particulière pour toute personne qui se sent prête à s’investir dans le jeu un minimum. Dans l’évolution de caractéristiques, et de customisation, il y a plusieurs facteurs à prendre en compte. Tout d’abord, la plupart des éléments à modifier tels que les armements des tanks, ainsi que l’équipement de nos personnages s’effectuent dans les menus du jeu.

Cependant pour une personnalisation plus poussée, on doit se rendre au camp de base (l’Iron base du scénario) proposant divers services à débloquer préalablement. Par exemple lors d’une session dans des mini-donjons, on peut récupérer des « livres spéciaux » qui permettent d’augmenter le Level du camp et de son savoir. Pour vous donner un exemple, dans un premier temps, si le camp augmente au niveau 2, on va pouvoir marchander avec un personnage, et donc lui acheter des objets de soin, mais aussi des éléments pour son tank. A terme, faire évoluer le camp va permettre d’utiliser des options de crafting ou d’améliorations pour les armes de nos héros, mais aussi pour les divers tanks. Evidemment pour crafter des éléments, cela reste classique, il suffit d’avoir les matériaux et l’argent nécessaire.

En ce qui concerne l’équipement des personnages, là encore c’est relativement classique pour le genre. On peut équiper de l’équipement défensif avec en outre des protections de tête, de torse,… pour booster sa défense, mais aussi équiper deux accessoires, et trois armes que l’on peut utiliser en combat.

Pour les tanks, la customisation est dans le même ordre d’idée, sauf que des contraintes peuvent apparaître. Pour changer les armements, là encore au nombre de trois (mitrailleuse, lance-missile,…), rien de plus facile, il suffit de sélectionner l’armement et de le modifier. Sauf que cette fois, il va falloir faire attention à ne pas surcharger le poids de votre machine. Dans le cas contraire, le tank sera trop lourd, il ne sera pas utilisable et n’avancera tout simplement pas. Pour remédier à cela, la solution : changer le moteur pour qu’une nouvelle charge devienne supportable.

Il reste désormais trois facteurs à voir dont un qui coule de source : l’XP, les points spécifiques, et les classes. Lors d’une montée en XP, votre personnage augmente de Level, et voit donc ses caractéristiques (PV, défense,…) évoluer dans le bon sens du terme. Le deuxième point lui, rappelle quelque peu les BTs (Battle Trophies) des titres Star Ocean. On s’explique. Il y a divers challenges à effectuer comme ouvrir une vingtaine de coffres, changer les éléments de son tank, etc.

A chaque challenge réussi, on obtient des points spécifiques que l’on peut ensuite redistribuer entre les différents personnages (de manière indépendante et plus stratégique) entre par exemple des PVs supplémentaires, une meilleure attaque/résistance à bord du tank, ou encore une vitesse accrue,… Quant au dernier facteur, il s’agit de la possibilité (relativement connue) de changer la classe de son personnage pour avoir accès à plusieurs associations.

Des combats classiques, mais beaucoup trop simples

Venons-en maintenant au point essentiel du titre, les combats. Ceux-ci se déroulent donc après transition en format tour par tour, et ce quel que soit le moyen d’exploration utilisé. A pied comme dans un tank, on peut se défendre, fuir, utiliser des objets (offensif ou défensif), attaquer à l’aide de/des arme(s) équipée(s) (trois en tout par personnage et tanks), mais aussi utiliser des compétences spécifiques.

Parmi ces compétences, à pied on a par exemple Talis qui utilise son bras mécanique pour envoyer une décharge sur l’ennemi, mais il risque d’être inconscient si l’on utilise trop souvent cette technique, alors qu’à bord d’un tank, on peut utiliser des compétences pour augmenter les dégâts de l’attaque, ou avoir des attaques plus nombreuses lors du même tour par exemple.

La différence entre les deux cas de figure, c’est que pour un tank, il faut faire attention au nombre de tirs qui – en dehors de la mitraillette – sont limités, mais aussi « aux PVs » de son bouclier. De manière concrète, à chaque attaque d’un ennemi, on perd graduellement des points de SP (le bouclier du tank qui fait office de PVs), et si le chiffre atteint zéro, le tank n’est pas mis hors d’état de nuire tout de suite. C’est-à-dire que l’on peut encore effectuer des tirs avec notre armement, mais que l’on n’est pas à l’abri de voir son équipement détruit pour le combat en cours et les suivants (aller à la base permet de restaurer gratuitement son armement).

A terme, on ne peut donc plus utiliser son armement, mais le risque, c’est que les personnages sortent du tank (ils peuvent le faire pour certaines attaques) parce qu’il est détruit, ce qui nous met totalement à découvert contre les ennemis. Pour « remédier » à ce dernier point, il y a toujours une possibilité pour combattre, c’est d’avoir plusieurs tanks sous la main, à condition de les avoir dénichés.

Néanmoins, malgré toute la bonne volonté du studio, les trois quarts des combats se résument à simplement bourriner sur l’attaque, et à la limite utiliser quelques compétences. C’est dommage de ce côté-là parce que le potentiel à exploiter était énorme, mais il est gâché par un véritable manque de difficulté face aux ennemis récurrents. Les combats les « plus difficiles » (et encore cela dépend de l’armement) sont liés aux boss du jeu, et à quelques quêtes annexes d’avis de recherche. Là on doit utiliser davantage de stratégie, d’associations et détruire le bouclier de l’adversaire devient presque vital, tout comme le fait de trouver le point faible de la cible en utilisant des dégâts élémentaires (feu,…).

Retour en arrière… mais avec de beaux thèmes chantés

Si vous êtes amateurs de jeux old-school façon PS2, avec Metal Max Xeno vous êtes bien tombé. Oui graphiquement, en voyant tourner le soft, on a l’impression d’avoir allumé sa PS2 avec le titre en version « HD ». Ce n’est pas folichon ni extraordinaire, mais cela peut peut-être s’expliquer par le mini budget, et la taille d’installation du disque, un tout petit 1,5 Go. Est-ce que le jeu n’a pas été développé sur PS Vita, et eu après un portage PS4, rien n’est moins sûr. Dans tous les cas, on déplore tout de même quelques bugs, mais rien de dramatique, cela reste jouable.

Du côté audio, les voix sont en japonais avec des sous-titres exclusivement en anglais. Rassurez-vous, un niveau de fin collège est suffisant pour comprendre les dialogues. Concernant l’OST, il y a peu de pistes, Satoshi Kadokura est toujours aux commandes, si vous ne connaissez pas l’homme, rappelons qu’il a déjà travaillé sur des OSTs des titres Metal Max et Metal Saga auparavant. On retient principalement les deux très beaux thèmes chantés, l’opening Unforedoomed par la chanteuse Tomoko, et l’ending thème Aube par Erina.

NOTE MaXoE
5
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Premier titre arrivant en presque 30 ans d'existence de la franchise, Metal Max Xeno aurait pu être le titre faisant découvrir véritablement la saga en Europe, mais malheureusement ses nombreux défauts risquent de refroidir les plus téméraires : manque de difficulté, gameplay classique d'au moins "15 ans en arrière" avec des graphismes similaires, une map "petite" qui ne donne pas envie d'explorer (tous les éléments étant déjà pré-indiqués),... Mais malgré tous ces points négatifs, on est assez partagé puisqu'on a passé quand même un bon moment avec le soft, avec son histoire même si elle est convenue, sa customisation aussi bien des tanks que des personnages, les divers challenges liés encore à la customisation,...
ON A AIMÉ !
- Les challenges pour les points de compétence spécifique
- La customisation des personnages et des tanks
- De bonnes idées...
- Les thèmes chantées de l'OST
ON A MOINS AIMÉ...
- Environnement vide
- Combat trop facile
- ...mais avec un potentiel très sous-exploité
- Les secrets déjà indiqué sur la mini-map
Metal Max Xeno : L’Humanité au bord de l’extinction
Metal Max Xeno
Editeur : NIS America
Développeur : Kadokawa Games
Genre : JRPG
Support(s) : PS4
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 28/09/2018

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