Avowed est un RPG qui se situe dans le même univers que Pillars of Eternity. Ceux qui ne connaissent pas ce dernier auront le plaisir de découvrir un monde bien abouti. Et les développeurs ne sont pas partis du principe que les joueurs connaissent donc vous trouverez pas mal d’explications sur l’histoire et le lore. Les nouveaux arrivés apprécieront, les anciens passeront vite les textes et les cinématiques.
Pour la petite histoire, vous êtes un émissaire de l’Empire d’Aedyr. Vous avez pour mission d’enquêter sur une épidémie, joliment nommée le Malrêve, dans les Terres Vivantes, qui est une très grosse île. Et autant dire que vous n’êtes pas spécialement accueilli. Déjà parce que vous représentez l’envahisseur et en plus vous avez la malchance d’avoir une tête qui ressemble aux contaminés. Vous portez la marque d’un Dieu dont vous ne savez rien, et ce depuis votre naissance. Pour info, les êtres divins, en temps normal, savent qui est leur dieu. Mais pour en revenir à votre apparence, que vous choisirez au début du jeu comme il se doit, vous aurez des protubérances sur la tête qui ressemblent un peu trop à celles que les contaminés du Malrêve arborent. Donc voilà deux bonnes raisons pour lesquelles vous n’êtes pas spécialement bien accueilli. Ah oui, et j’allais oublier la milice du Garrot d’Acier, aussi envoyée par votre empereur, aux méthodes plutôt brutales et définitives et tout autant détestée que l’empereur qui les envoi. Il va vous falloir naviguer entre tout ça pour vous en sortir. Et pour vous faciliter la tâche, votre Dieu a choisi ce moment pour vous faire la conversation dans vos rêves.
L’histoire est très bien construite et vous aurez de nombreux choix à faire pour l’orienter. Vous pourrez choisir de vous focaliser sur le Malrêve (ou pas), de vous mettre du côté des Terres Libres ou de celle de votre empereur, d’aider ou de mettre des bâtons dans les roues du Garrot d’Acier et je pense que les conversations que vous avez avec votre Dieu vont orienter sa morale aussi. Même si ce dernier fait est à confirmer.
Les quêtes secondaires sont plutôt variées et vous permettront aussi d’influer sur l’histoire. Des gens que vous avez aidé vous aideront en retour, ou la lecture de certains livres vous donnera de nouvelles lignes de dialogues. Et ça, c’est vraiment top.
Au niveau des compagnons, vous en trouverez 4 sur votre chemin mais vous ne pourrez en emmener que 2 avec vous. Kai, le guerrier, est le premier que vous trouverez et celui qui a une histoire la mieux construite avec des objectifs à remplir dans plusieurs cartes. Du coup, vu que c’est celui à l’histoire la plus développée, c’est aussi le plus attachant. Les suivants sont un peu moins développés. Vous rencontrerez Marius, le rogue en 2e, la guérisseuse Giatta et Yatzli la magicienne par la suite. Des compagnons classiques et prévisibles dans leur fonctionnement. Au combat, ils sont moyennement utiles (une mise à jour à améliorer les choses mais ce n’est pas encore ça) même si vous avez la possibilité de leur donner des consignes. Par contre, ils permettent de détourner l’attention. Et non, je n’ai pas pour habitude de sacrifier mes compagnons. Pas tout le temps…
Mais le bon point de ces compagnons, c’est qu’ils sont sympathiques. Ils ont des conversations variées et vos temps de repos au camp pourront s’avérer parfois très amusants et vivants (surtout quand quelqu’un vole du fromage à Marius). Vos compagnons se taquinent, se réconfortent, s’écoutent et il m’est arrivé plusieurs de les écouter au coin du feu de camp. Et puis j’adore le fait qu’il y ait une image différente lors de la sélection de nos compagnons suivant s’il est choisi ou pas.
Les combats sont assez sympas à faire et ont une bonne dynamique. J’ai particulièrement apprécié la possibilité de combiner la magie avec les armes parce que votre personnage peut tenir un grimoire d’une main et manier l’épée de l’autre. Ou pas, c’est vous qui voyez, mais moi j’ai adoré pouvoir faire les deux. Vous pouvez aussi vous faire deux setup qu’il est facile de changer en cours de combat. Les armes s’améliorent d’une manière assez classique en ramassant les ingrédients dans les nombreux coffres, les cadavres ou tout simplement dans la nature. L’autre bon point du jeu c’est que vous choisissez une classe au début, rôdeur, magicien ou guerrier, mais vous pourrez sans problème acquérir des capacités des autres classes au cours du jeu. Sans compter vos capacité d’Etre Divin que vous débloquerez au cours du jeu, à certains endroits spécifiques. Si jamais vous les ratez, ce n’est pas bien grave. Je ne m’en suis que rarement servie. Ils ne sont pas très utiles au final. Mais ce qui est à noter est que ces pouvoirs peuvent varier en fonction des réponses que vous donnerez à votre Dieu. Et vous avez aussi la possibilité de refuser ces pouvoirs et de prendre des points d’expérience à la place.
Et pour finir, le jeu est très beau. Vous avez 4 cartes principales à parcourir avec parfois des petites autres portions disponibles. Ces environnements sont très variés, même si un peu cliché. Mais ils sont beaux, colorés et agréables à parcourir. Le problème est que j’avais tendance à tout visiter avant de débloquer les quêtes secondaires. Ce qui m’a valu de mourir quelques fois d’ailleurs… Au cours de vos promenades (et accessoirement missions), vous rencontrerez des ennemis qui ne sont malheureusement pas très variés. Et c’est un des mauvais points du jeu.
Au final, Avowed est un jeu très agréable à jouer. C’est un RPG beau, coloré et accessible. Le choix d’une classe pour notre perso ne limite pas notre style de jeu et on a une véritable influence sur l’histoire. Nos compagnons sont attachants et les quêtes secondaires sont variées et peuvent même avoir une influence sur l’histoire. Mais le jeu n’est pas parfait et la fin m’a laissée insatisfaite. Pas la partie concernant le Malrêve et notre Dieu, mais l’affrontement avec le Garrot d’Acier était un peu trop simple à mon goût.
Testé sur Series X