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Catherine, bloc après bloc

NOTE DE MaXoE
4 / 5
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Qu'on se le dise, si vous êtes dépressif, si vous subissez la crise de la trentaine ou si vous êtes en pleine rupture, oubliez Catherine, ce jeu n'est pas pour vous ! Si vous ne faites pas partie des catégories susnommées vous pouvez tenter votre chance sans risquer de tomber en déprime totale avant la moitié du jeu. Ready ? Alors préparez-vous à pénétrer dans la tête et la vie torturées de Vincent.
LE CONTEXTE

Vincent, 32 ans, pas coiffé, tenues débraillées, passe son temps à picoler avec les potes au bar le Stray Sheep. Il est en couple avec Katherine (à gauche)depuis bien longtemps et qui se fait totalement mener par le bout du nez. L’anti héros bien loin du sex symbol en somme. Vincent n’est pas un mauvais garçon à la base mais il est tout ce qu’il y a de plus paumé. Katherine le pousse avec plus ou moins de frénésie vers ce qui terrorise un homme de base : le mariage, le bébé, la poubelle commune… (comment ça cliché ? 😉 ) Il va sans dire que tout ceci déroute notre pauvre Vincent qui ne sait guère à quel saint (sein… ?) se vouer.

C’est alors que de terribles cauchemars commencent à hanter ses nuits, les phases « Nigthmare » dans le jeu. Ces cauchemars coïncident étrangement avec l’apparition de décès mystérieux, différents hommes étant retrouvés morts dans leur lit au matin sans que rien n’explique vraiment ces tragiques décès. Une rumeur commence à se répandre… Il paraîtrait que tous les hommes qui auraient trompé leur compagne ou auraient porté préjudice sentimentalement parlant à une femme, se retrouveraient pris au piège d’une malédiction(on appelle quel numéro pour commander ? Rho c’est bon je blague, du calme messieurs !)

Un soir, alors qu’il traîne comme d’habitude avec les copains au Stray Sheep, une demoiselle aux formes plus qu’attrayantes l’aborde et s’en suit une discussion pour le moins inintéressante qui finit par nous amener dans le petit appartement de notre anti héros. Au réveil une pochette surprise blonde à la poitrine défiant l’imagination la plus fertile est accrochée à son bras, nue bien évidemment.
Drame ! Il ne se souvient de rien. Impossible de se rappeler s’il l’a vraiment conduite chez lui, c’est le trou noir. Le comble de l’angoisse survient lorsque la demoiselle lui donne son nom dans un grand sourire : Catherine ! (à droite)

CONCRÈTEMENT EN JEU

Vous évoluerez en suivant deux phases qui se renouvellent tout au long du jeu : la phase éveillée et la phase de sommeil.
Durant la phase éveillée vous assisterez à une ou plusieurs scènes, avec Catherine au petit matin, puis avec Katherine au salon de thé ou avec l’un de vos potes au sushi bar et systématiquement vous vous retrouverez au pub avec le reste de la bande. Cette phase est au trois-quarts scénarisée. Vous verrez vos relations avec les deux C/Katherine évoluer, se compliquer.

La phase de sommeil vous envoie dans les Nigthmare (cauchemars) de Vincent. C’est la phase la plus active. Chaque nuit vous avancez au cœur de l’un des huit étages que compte la malédiction dont vous êtes la victime. Huit étages pouvant être comparés aux prisons des enfers de la mythologie car le 8ème est censé vous apporter la rédemption, nommé Cathédrale, un peu comparable à Elysion ou au paradis. Mais avant d’y parvenir vous allez mourir un paquet de fois, croyez moi ! Le pardon ça se mérite !

LES CAUCHEMARS

Vous évoluez d’étage en étage dans l’ordre, le but étant évidemment d’arriver au 8ème palier qui vous promet d’exaucer votre vœu le plus cher. Les étapes comportent entre 2 et 4 niveaux. A chaque niveau Vincent se retrouve au pied d’un immense mur composé de différents blocs. L’objectif est de réussir à parvenir au sommet le plus vite possible, mais surtout sans que le vide qui engloutit peu à peu les étages inférieurs ne vous rattrape ! Certains blocs sont amovibles, d’autres non.
C’est par d’astucieux déplacements et combinaisons de blocs (tirer, pousser…) que vous réussirez à vous frayer un passage jusqu’au sommet.

Les niveaux qui composent un étage sont tous dotés des mêmes types de blocs, et à chaque nouvel étage, auquel vous accédez la nuit suivante, un nouveau style de bloc apparait. Ainsi vous aurez le bloc amovible basique, puis le bloc bombe qui explose au bout de quelques secondes si vous marchez dessus, celui dont les pieux de métal vous transperceront sans la moindre indulgence si vous avez le mauvais goût de trop vous attarder, ceux faits de glace qui vous entraînent dans une glissage généralement périlleuse, etc… Ne craignez pas des niveaux rébarbatifs, car chaque nouveau bloc entraîne son lot de complexités et de réflexions qui vont vous triturer les méninges jusqu’à ce que vous arriviez à bon port.

Vous trouverez quelques objets sur votre route : le coussin (points qui permettent de retenter le niveau si vous mourrez), le bloc (vous le lancez et cela créer un bloc là où il n’y en avait pas), de l’argent (plus vous en avez et plus vous accumulez de points bonus. A la fin du niveau vous obtenez un trophée de bronze, d’argent ou d’or), ainsi que d’autres objets. Attention, vous ne pouvez porter qu’un seul objet utilisable (cube, potion, etc…) à la fois.

Une fois l’étage franchi, vous arriverez sur une plateforme ressemblant au parvis d’une église, sur lequel vous retrouverez un certain nombre de moutons. Les moutons sont des êtres humains comme Vincent, si ce n’est que seuls demeurent quelques accessoires de leur apparence humaine (cravate, chapeau…). D’ailleurs vous ne pourrez pas ignorer votre propre personnage en caleçon (à poids roses s’il vous plaît !), cornes de chaque côté de la tête, son coussin de dodo bien en main.
Ces moutons sont des « maudits » tout comme vous. Cela vous paraîtra rébarbatif parfois, mais je vous conseille vraiment de leur parler à tous ! Certains vous sortiront souvent la même rengaine, mais d’autres vous feront avancer dans la compréhension du scénario, sans compter ceux qui vous apprendront des techniques qui vous seront plus qu’utiles pour vos ascensions futures !
C’est aussi le moment de penser à sauvegarder…

GENTIL GARÇON OU BAD BOY ?

Une fois que vous avez papoté avec tout ce petit monde, entendu les jérémiades des uns et des autres mais aussi appris de nouvelles techniques et quelques infos, vous pénétrerez dans un confessionnal où une voix vous raillera (à chaque fois, il faudra vous habituer) et vous posera une question de morale.

« Le mariage est-il le début ou la fin ? » A vous de faire votre choix entre deux réponses. C’est là qu’intervient la 1ère phase d’influence de Vincent. Tous les choix de réponses que vous ferez influenceront les réactions et les pensées de notre looser pour les étapes et scènes suivantes. A vous de voir dans quelle direction vous voulez l’amener.
Vous saurez facilement de quel côté penche la balance car après chaque réponse ou action destinée à vous pousser d’un côté ou de l’autre, un barème apparaîtra. A gauche un diable rouge, à droite un ange bleu. L’aiguille vous indiquera d’un claquement sinistre de quel côté penche la réponse que vous venez de donner. Si votre console est connectée à internet, un graphique vous indiquera le pourcentage de réponses des autres joueurs du jeu. Vous aurez parfois des surprises…

ALLEZ T’Y ES PRESQUE !

Le dernier niveau d’un étage vous confèrera une joyeuse surprise : THE bêbête qui vous course.
Alors bien sûr ce concept rajoute une pression non négligeable, car il n’est déjà pas facile de se sortir indemne des blocs qui explosent, qui glissent, qui piquent… Cela en devient d’autant plus compliqué quand une folle furieuse essaie de vous transpercer avec une fourchette à chaque fois que vous faites un pas. Sans parler du bébé à l’allure effrayante qui tente de vous cartonner de sa grosse main potelée couverte de veinules violacées d’une fraîcheur douteuse.
Donc étage final = boss, comme dans beaucoup de jeux. Vous serez toujours confronté aux mêmes difficultés que pour les autres niveaux et vous aurez en plus une bestiole relativement grosse qui vous poursuit. A noter qu’elles ont chacune une façon différente de vous en mettre plein la figure si vous traînez trop.

DEBOUT C’EST L’HEURE !

Après une nuit très agitée, Vincent se réveille dans son lit avec, 9 fois sur 10, la fameuse Catherine à ses côtés et en ne comprenant toujours pas ce qu’elle fiche là. Une fois toutes les scènes passées, durant lesquelles vous êtes simple spectateur et n’avez rien à faire d’autre que de lire, vous vous retrouverez systématiquement au Stray Sheep à boire avec les potes. A ce stade vous avez plusieurs choses à faire (ou non, comme vous le souhaitez, mais comme dans beaucoup de jeux… mieux vaut les faire toutes).
Une fois la cinématique avec les copains passée, vous pouvez :

* Boire ! Et oui… Vincent finira complètement ivre mais ça vous donnera une vitesse accrue dans les phases de cauchemars.
* Discuter. Plusieurs personnes se retrouvent au bar. Certaines y sont forcément en permanence, la serveuse qui est plus ou moins votre amie, et le gérant. Les autres personnages changent. Vous pouvez leur parler comme pas. Cependant si vous ne vous intéressez pas à eux, sachez qu’ils finiront par ne plus revenir au Stray Sheep. Comme toujours dans ce jeu, certaines conversations ne vous apporteront clairement rien, quand d’autres vous feront avancer…
* Envoyer des sms. Le bar est le seul endroit où vous maîtrisez votre personnage en dehors des phases de cauchemars. C’est donc le seul lieu où vous pouvez utiliser votre téléphone portable. De temps à autres vous recevrez des sms de votre chérie ou de la blonde surexcitée. Vous pouvez y répondre si vous le souhaitez, plusieurs styles de sms étant à votre disposition. Du sympa façon je m’écrase oui chérie, au bien sec parles toujours tu m’intéresses. Et, comme après les questions posées au confessionnal, vous ferez évoluer votre taux de points ange ou démon.
* Jouer au jeu vidéo. Un jeu dans un jeu, si c’est pas beau ça ! Une borne d’arcade se trouve au fond du bar et vous permet de jouer à Raiponce. Le jeu est le même que dans les cauchemars de Vincent, si ce n’est le petit côté vintage du graphisme. Si l’on en croit les rumeurs diverses qui courent dans le bar… il est important d’arriver au bout de ce jeu.
* Aller aux toilettes. Vous pouvez vous laver le visage dans le lavabo… avec petite vision et voix de l’enfer incorporées, et aller aux wc pour mater en douce les photos dénudées que vous envoie Catherine…

REBELLOTE !

Une fois que vous avez fait le tour de tout ce que vous vouliez faire au Stray Sheep, vous pouvez partir du bar, retourner chez Vincent et vous voilà reparti pour une joyeuse séance de cauchemar tortueuse.

ON AIME

* Les graphismes soignés, de belles couleurs, des dessins réussis que ce soit en phase scénario, en action, façon dessin animé ou jeu vidéo. La bande son est également très chouette même si à la fin du jeu vous risquez d’être en overdose du thème du Stray Sheep… !
* Le concept puzzle des murs de blocs. Je craignais une lassitude trop vite installée or ça n’a pas été le cas. Le système de jeu est bien fichu et l’arrivée de nouveaux styles de bloc change vraiment la façon de jouer et les données à prendre en compte à chaque étage. Les phases scénaristiques sont un « plus », gardez à l’esprit que c’est cette partie qui est la plus présente dans ce jeu.
* Les intrigues. Si vous accrochez ce jeu, vous vous poserez rapidement un millier de questions car il vous entraîne parfois sur des débuts de réponses pour vous embrouiller encore plus la seconde d’après. Certaines discussions avec les moutons en cauchemar ou les clients du bar vous mettront sur des pistes qui ne manqueront pas de piquer au vif votre curiosité.
* La durée de vie. En terme pragmatique il ne faut pas craindre de voir mourir Vincent plusieurs fois sur le même niveau. Mais certains objets, les coussins, ajoutent des crédits à votre taux de tentatives. Ainsi si vous prenez soin de récupérer les coussins quand il y en a dans le niveau que vous grimpez, vous arriverez vite avec un nombre de tentatives vous mettant à l’abri de devoir tout recommencer depuis le début de l’étage. Justement c’est un bon point, car certaines phases de jeu sont tellement difficiles, il est si enfantin de mourir toutes les 2 secondes, que si en plus on venait trop vite à devoir tout recommencer, ça épuiserait les nerfs de sans doute plus d’un joueur. Sans compter les quelques check point (points de sauvegarde) qui vous permettent de ne pas recommencer au début du niveau si vous mourez.
* Avoir le choix. Vos décisions impactent directement les actions, paroles et pensées de Vincent. Vous avez le choix de l’influencer comme vous le voulez à de nombreuses reprises dans le jeu. Ainsi vous arriverez à l’une des huit fins différentes et rien ne vous empêche de le refaire en changeant vos réponses pour arriver à une autre évolution du scénario et à une autre fin.

ON REGRETTE

* Les cinématiques à rallonge. C’est le gros point noir de ce jeu. Certains pans du scénario ne sont pas très intéressants et durent… durent… durent… presque au point où on irait bien se faire couler un bain en attendant. Parfois certes ça apporte du jeu et de la réflexion, mais certains sont sans intérêts et beaucoup trop longs.
* Le côté rébarbatif des cycles de jeu. Toujours la même chose, le jeu n’est vraiment pas fun sur ce point. Vincent se réveille la plupart du temps avec Catherine. Toujours la même scène s’en suit à quelques poussières de variantes près, puis vous retrouvez Katherine au salon de thé ou le copain au sushi bar et vous atterrissez systématiquement au Stray Sheep. Une fois là bas c’est encore un éternel recommencement. Vous parlez aux clients, aux copains, vous jouez à Raiponce et vous passez votre temps à vous lamenter comme Calimero que la vie est trop injuste et ô pourquoi ça vous tombe dessus.

NOTE MaXoE
4 / 5
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

C'est un jeu qui mérite que l'on s'y consacre. Le game play est surprenant sans le moindre doute, le concept tout autant. Il est original et peu commun. Rares sont les jeux qui traitent d’un phénomène de société telle la crise de la trentaine et les relations de couple, dans un univers qui peut se révéler assez sombre. Ne craignez pas de mourir, persévérez car c'est un jeu qui est assez difficile, et vous aurez de belles surprises au fur et à mesure de votre évolution.
ON A AIMÉ !
- Graphismes soignés
- Bande son agréable
- Le concept puzzle des murs de blocs
- Les intrigues
- La durée de vie
- Avoir le choix d'influencer le personnage
ON A MOINS AIMÉ...
- Les cinématiques à rallonge
- Le côté rébarbatif des cycles de jeu
Catherine bloc après bloc
Editeur : Deep Silver
Développeur : Atlus
Genre : Réflexion / casse tête / aventure
Support(s) : Xbox360
Nombre de Joueur(s) : 1 à 2 en mode Babel
Sortie France : 09/02/2012
Sortie USA : 26/07/2011
Sortie Japon : 17/02/2011
Informations complémentaires / A noter : Testé sur Xbox 360, également disponible sur Ps3 - Déconseillé aux - de 18 ans

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